Archive | août 2015

Challenge Thriller et polar – le premier bilan

Nous sommes le 30 août, veille de la rentrée des professeurs. Je rédige donc aujourd’hui le premier bilan du challenge Thriller et polar.

Il démarre sur les chapeaux de roue ! Nous sommes à ce jour 36 participants, qui ont publié par moins de 125 billets. Vous pouvez découvrir l’ensemble des billets sur la page dédiée au challenge Polar et Thriller. N’hésitez pas à y déposer vos liens, ici ou sur le document google drive.

Déjà, de grandes dévoreuses de polar se détachent : Accrobiblio avec 16 lectures, Belette, the cannibal lecteur avec 13 lectures, et Audrey avec 10  lectures. Icath, avec huit lectures,  Canel   avec sept lectures, titoulematou et Vive les bêtises avec six lectures chacune ont aussi un bon rythme de lecture.

Si le roman policier, le thriller pur et dur est largement représenté, nous trouvons aussi des mangas ( Black Butler – Tome 19 : Yana Toboso ), des bandes dessinées (Blacksad, tome 1 : quelque part entre les ombres de Diaz Canales et Guarnido) des romans de littérature jeunesse (Vaisseau fantôme et ombre noire de Katarina Mazetti)  sans oublier le roman historique (Sang dessus dessous de Claude Izner ou Gravé dans le sable de Michel Bussi) . La richesse du roman policier est dans sa grande diversité.

ThrillerPolar-PatiVore1Merci à tous pour vos participations ! Le prochain bilan aura lieu le 20 octobre.

Quand on est jeune de Phan Thi Vang Anh

phantvaédition Philippe Picquier – 158 pages.

Présentation de l’éditeur :

Dans les histoires de Phan Thi Vang Anh, les émois de l »amour naissant ont la candeur et la fraîcheur des jeux d »enfants. Mais le ton n »est pas toujours aussi serein. Ses personnages, proches de l »adolescence, débusquent sans complaisance les tricheries, les mensonges et lâchetés des adultes. Tendus vers la connaissance des autres et de soi, il y a chez eux quelque chose de l »Antigone de Sophocle, un côté irréductible qui leur font préférer parfois la mort au compromis qu »impose la vie.

Mon avis :

Quand on est jeune est un recueil de quatorze nouvelles, qui dressent un portrait de la jeunesse vietnamienne actuelle. « Jeunesse » n’est pas un terme assez précis, il s’agit plutôt de jeunes filles, de jeunes femmes. Elles n’ont pas connu la guerre, ni les combats pour l’indépendance. Elles appartiennent à une génération coincée entre modernité et tradition.

« La mission sacro-sainte de la femme : attendre » pense Thao, l’héroïne de Kermesse, qui fait écho chez moi au « Attendre est une maladie. Une maladie mentale. Souvent féminine. » de Marie Darrieusseq dans Il faut beaucoup aimer les hommes. Autant dire que l’on est très loin des combats féministes occidentaux. Et pour une Mlle Thuong, qui vit comme elle l’entend, combien de An, qui pleure leur amour perdu (Dix jours) ou de Xuyên dont l’amoureux ne se décide pas entre elle et sa maîtresse officielle ? Parfois, j’aurai envie de dire à ses héroïnes que leur vie serait plus simple si elles osaient dire et faire vraiment ce qu’elles pensent, plutôt que de se fier aux conventions. Ainsi, l’héroïne d’Enfantillage ne voit pas le garçon qui est amoureux d’elle – parce qu’il ne correspond pas au conjoint idéal que la société lui prescrit.

Ces nouvelles sont courtes (dix à quinze pages) mais, contrairement aux nouvelles japonaises, elles nous racontent vraiment une histoire complète, des moments de vie, utilisant des procédés littéraires variés (retour en arrière, ellipse, changement de point de vue). Nous sommes projetés au milieu de la vie quotidienne vietnamienne, que les héroïnes soient étudiantes ou gagnent déjà leur vie. Moment d’intimité aussi, comme les fêtes de famille, ou la participation à un spectacle que seule la génération des parents comprend. J’ai ressenti des liens très fort entre les membres d’une même famille, beaucoup de tendresse et d’attention. Aussi, le choc est d’autant plus violent quand, dans la toute dernière nouvelle du recueil, l’héroïne découvre la liaison de son père avec une autre femme. Pas de cri, pas de larmes, non, un duel et un drame silencieux entre le père et la fille.

Quand on est jeune est un très beau recueil de nouvelles, que je recommande à tous les amateurs du genre et à tous ceux qui veulent en savoir plus sur la littérature asiatique.

La petite capuche rouge d’Oriane Charpentier.

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Présentation de l’éditeur :

Sûre de son pouvoir de séduction, Methilde se montre hautaine et semble avoir banni le mot «amitié» de son lexique. Pourtant, un jour où elle porte un nouveau pull à capuche rouge, elle se surprend à proposer à deux filles de son collège de réviser ensemble.

Mon avis :

Récrire les contes de fée est intéressant, surtout si le but est de revisiter les fonctions des personnages dans les contes, et de nous interroger sur leur signification.

Qui est le chaperon ? Qui est le loup ? Il ne suffit pas de porter une petite capuche rouge, ni une galette à porter à une vieille dame dans la forêt pour être un chaperon. Méthilde est, vue de l’extérieur, une peste, vous savez, ces personnages que l’on trouve très fréquemment dans les romans de littérature jeunesse et qui n’ont pour fonction que de s’opposer à la pure et douce héroïne, sans que jamais personne ne se pose des questions sur ses motivations, sans que jamais personne ne la présente autrement que comme une opposante.

Ici, le sujet du roman est de montrer comme Méthilde en est venue à devenir cette fille qui s’est forgée une carapace, qui attaque plutôt que de prendre le risque d’être blessée elle-même, comment elle grandit face à des parents qui sont bien trop occupés par leurs propres problèmes pour se rendre compte qu’ils ont une fille qui a peut-être besoin d’eux. Méthilde a grandi trop vite, elle a dû comprendre très tôt ce que certains comprendront qu’à l’âge adulte. Elle a pris des risques aussi, plutôt contre elle-même que pour véritablement aider les autres. Et il lui faut un loup bien sympathique, une mère-grand hors-norme pour enfin remettre en cause ce qu’elle prenait pour établi.

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Le vase de sable de Seicho Matsumoto

Le-Vase-de-sable-de-MATSUMOTO-SeichoPrésentation de l’éditeur :

Faites connaissance avec l’inspecteur Imanishi. Voyageur infatigable, il enquête de train en train, aux quatre coins du Japon, dans les eaux troubles de la musique et du théâtre d’avant-garde. Il recherche un meurtrier avec un drôle d’accent, découvre les subtilités de la musique concrète et reconstitue patiemment les états civils.

Mon avis :

Nous sommes dans le Japon d’après-guerre. Un Japon qui se veut plus moderne, ouvert, notamment à l’art contemporain, théâtre et musique (inaudible et insupportable pour cette dernière, mais ce n’est que mon point de vue, et sans doute celui de quelques personnages du roman). D’ailleurs, ces jeunes artistes sont très bien introduits auprès du pouvoir en place. L’un d’entre eux ne va-t-il pas épouser la fille d’un ministre ? Qui a dit qu’art et pouvoir ne faisaient pas bon ménage ? Ces artistes, après tout, contribuent au rayonnement du Japon !

Cependant, un premier mort survient, puis un second. En fait, dès que l’inspecteur Imanishi souhaite interroger quelqu’un, ou approfondir certains points avec les témoins, le sus-dit témoin meurt de mort presque naturelle. Pratique, non ?

C’est peu dire qu’il faut que l’inspecteur s’acharne pour découvrir l’entière vérité. Il doit pour cela à la fois se plonger dans le passé du Japon, mais aussi dans son présent, pour ne pas dire son avenir. Dans ce récit, des survivances quasi-médiévales côtoient la pointe de la technologie, et les usages que des gens mal intentionnés pouvaient en faire.

Certains pourront dire que le rythme est lent, ou qu’il est difficile de se repérer avec ses noms japonais. Et pourquoi ne pas prendre son temps ? Une enquête ne peut pas toujours se résoudre dans les quarante-cinq minutes d’une série télévisée !

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Un homme, s’il vous plaît d’India Desjardins

couv49963833Présentation de l’éditeur :

India, la vingtaine, célibataire, découvre un matin dans la chronique  » In et out  » de son magazine préféré que le célibat n’est plus à la mode. Elle se lance alors à la conquête de l’homme idéal. Et les spécimens qu’elle rencontre ne vont pas lui faciliter la tâche… Yannick : spécialiste du grand huit amoureux. Déclaration enflammée un jour puis rupture le lendemain. J’ai failli y laisser ma peau (façon de parler, évidemment) et ai contracté une certaine paranoïa depuis. Thomas : généreux en amitié et radin en amour. Charmant-en-plus-d’être-original-et-terriblement-beau mais atteint d’une légère amourophobie. Pas décidé à être amoureux de moi, mais pas décidé à me perdre non plus. Guillaume : un fantasme au long cours. À garder si jamais je décidais de devenir un homme et de subir la grande opération. Là, j’aurais peut-être des chances. Ou encore… Daniel : le maître en drague. Le tombeur de tous les tombeurs… et je n’ai pas fait exception. Dans ce road-trip amoureux, India devra surmonter tous les pièges du célibat pour trouver enfin le grand amour.

Merci aux éditions Michel Laffon et au forum Livraddict pour ce partenariat.

Mon avis :

 Jasmine, l’héroïne de ce roman, est une jeune femme d’aujourd’hui. Pour employer une expression communément utilisée, elle se cherche : elle ne sait pas encore quelle orientation donner à sa vie professionnelle, elle se fit à ce qu’elle lit dans les magazines pour peaufiner son style, et surtout, elle a été horrifiée de constater que le célibat était out d’après un de ses magazines préférées. Elle va donc essayer de trouver un homme, et surtout, elle se penche sur sa vie amoureuse.

Ce roman me paraît vraiment être représentatif d’une génération, ceux qui ont entre vingt et trente ans aujourd’hui – et que l’action se passe près de Montréal ne change rien à l’affaire.  Jasmine sent l’obligation qui lui est faite d’être en couple, et c’est ce que lui renvoie non seulement sa famille mais aussi la société. Et si elle est célibataire, gare à elle : c’est forcément qu’elle a un problème ! D’ailleurs, elle se doit d’avoir un corps parfait – pour le jour où elle rencontre l’homme de sa vie. Lire à ce sujet les pages consacrées à ses séances de gymnastique, dans lesquelles elle oscille entre envie de se muscler et son absence d’envie totale de faire des efforts ou de se montrer sous un jour défavorable.

Ses deux meilleures amies ne font pas exception à cette volonté de se conformer à cette norme. L’une s’est mariée tôt, a eu deux enfants, elle a une belle maison, une belle voiture. La seconde vit en couple, ça y est, elle est casée, et même si tout n’est pas parfait, loin de là, elle préfère cette situation plutôt que d’être célibataire. Bien que nous soyons au XXIe siècle, j’ai eu l’impression que ces jeunes femmes se croyaient encore obligées de respecter des paliers dans leur vie, qu’il y avait des âges pour telles choses, et un âge où ce n’était plus possible. Ainsi, Geneviève, la petite sœur de Jasmine, a encore le droit d’avoir un sex friend – parce qu’elle a vingt-deux ans. Sa soeur, qui approche le quart de siècle, doit s’engager. Seule leur mère est presque libre, sans échapper aux clichés : son meilleur ami est gay.

 Bien sûr, la tonalité de ce livre est légère, humoristique. Bien sûr, il reste agréable à lire, les chapitres sont courts, ils paraissent presque conçus comme un journal intime, avec ces titres qui annoncent leur contenu ces récapitulatifs de fin de chapitre dans lesquels l’héroïne fait le point de sa vie amoureuse. Jasmine peut être attachante,comme lorsqu’elle essaie, dans ses chroniques télévisées, de faire passer des messages féministes contre le gré de la productrice. Ou comment les femmes formatent les autres femmes et veulent les cantonner dans le registre de la futilité. Mais Jasmine peut être aussi très agaçante, voire très immature, pour ne pas dire capricieuse, purement et simplement.

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Le héron de Guernica d’Antoine Choplin

tous les livres sur Babelio.com

Présentation de l’éditeur :

A Guernica, en avril 1937, le jeune Basilio peint des hérons cendrés dans les marais, alors que la population fuit dans la crainte de l’arrivée des nationalistes. A Paris, il découvre le Guernica de Picasso qui décrit la tragédie de la ville en feu alors que le peintre célèbre n’en a pas été le témoin.

Merci au forum Partage-Lecture et aux éditions Points pour ce partenariat.

Mon avis :

Comment représenter Guernica ? Comment raconter ce qui s’est passé là-bas ? Bien sûr, il y a le tableau de Pablo Picasso, que tout le monde connaît, que la quasi-totalité des collégiens de France aura étudié dans le cadre de l’histoire des arts, en 3e. Il est d’ailleurs le point de départ de ce roman, puisque Basilio se rend à Paris pour voir la toile et rencontrer Picasso, qui a peint Guernica sans avoir été là le jour du bombardement. Il y a aussi, désormais, ce roman.

J’hésite, d’ailleurs, avec ce terme : roman. Le héron de Guernica, avec ses paragraphes en forme de strophe, son rythme particulier, qui épouse le langage de Basilio, ses images, l’importance accordée aux sonorités, la précision des descriptions, me fait davantage penser à un poème en prose.

Le point de vue adopté est celui de Basilio, un jeune homme qui aurait voulu être soldat, mais que l’armée a refusé. Alors il travaille auprès de Julian, il se rend au marché pour vendre cochon et haricots, il va au bal, il peint un héron dans les marais, il essaie de le rendre vivant, de le représenter de la manière la plus juste possible et n’y parvient pas. Autour de lui, la vie poursuit son cours, malgré la guerre, malgré les soldats qui vont et viennent, malgré les nouvelles qui ne sont pas bonnes. Et survient le bombardement.

Témoigner, comment ? C’est la question que se pose le père Eusébio, double terre à terre de Basilio, qui prend des photos, inlassablement, pour montrer : il sait déjà que le témoignage oral des survivants ne suffira pas. Et quand l’auteur nous décrit la ville, les flammes, les destructions, et Basilio qui erre dans la ville, à la recherche des siens (son oncle Augusto, Julian, mais aussi Celestina, ou Rapha, dont la famille voulait partir), je suis toujours étonnée que l’on puisse survivre à tant de dévastations. La narration ne cherche pas une surenchère dans l’horreur, les détails les plus frappants, les plus significations sont montrés, racontés, ils n’en sont que plus frappants. De même, la toile de Picasso ne sera pas décrite : le héron de Guernica est une oeuvre à part entière, pas l’explication d’une autre oeuvre.

Le héron de Guernica est un roman à lire, tout simplement.

Banlieues de Sandrine Desse

tous les livres sur Babelio.com

Présentation de l’éditeur :

Les banlieues, les cités, la zone comme diraient les jeunes, certains ont voulu les «karchériser»… C’est un lieu de fantasmes les plus fous, une jungle urbaine un peu effrayante surtout dans l’esprit de ceux qui n’y vivent pas et ne les connaissent qu’à travers les journaux télévisés qui ne parlent naturellement que des drames qui s’y déroulent, de la violence qui les gangrène, du chômage qui y explose.
Mine d’or médiatique pour les politiques et les médias, les banlieues ont fini par s’embraser, dans une véritable ambiance de guerre civile, d’après ce qu’on nous en avait raconté, et l’idée d’une intrigue s’y déroulant n’a pas tardé à germer, fertile et luxuriante.
Alors si vous aimez les ambiances noires et haletantes, vous allez adorer cette promenade en banlieue !

Mon avis :

Tout d’abord, je voudrai remercier Sandrine Desse qui m’a proposé de découvrir un de ses romans. Et selon une de mes (mauvaises) habitudes, j’ai été assez longue à le lire et à le chroniquer (presque trois mois).

Banlieues est un roman court (160 pages). Tout se passe presque comme dans une tragédie : nous avons une unité de lieu (la cité, dont il est impossible ou presque de s’échapper), l’unité de temps (quelques jours à peine) et l’unité d’action. En effet, tout tourne autour de cette question lancinante pour Samira, l’héroïne de ce récit : quelles sont les circonstances exactes de la mort de son fils Gauthier, tué par un policier, au cours d’une nuit d’émeute ? Elle ne peut croire la version officielle des autorités, et va dès lors, chercher à ce que justice soit rendue pour son fils.

Ce qui m’a frappé est que Samira est seule, inexorablement. Elle n’a personne envers qui se tourner  : plus de mari, pas de famille, pas d’amis, pas même de proches. Et, bizarrement, beaucoup de mains se tendent, alors que des portes se ferment. Je me suis demandée comment Samira en était arrivée à ce point de solitude. Pudeur, face aux difficultés qu’elle a dû affronter ? Orgueil ? Un peu des deux sans doute.

Les rebondissements s’enchaînent dans ce récit, parfois un peu trop, le lecteur n’échappe pas à certains clichés sur la banlieue. J’ai eu l’impression aussi que certains faits, certaines pistes n’étaient pas assez développées, ou au contraire trouvaient leur résolution trop facilement. Les dialogues sont très nombreux, et nous invitent à penser le langage non en terme de communication, mais de manipulation. Le rythme effréné dans lequel Samira se trouve prise, sa douleur ne lui donnent pas le temps de se poser, de se reposer. Peu de choses lui seront épargnés, et au lecteur avec elle, et le dénouement n’apporte pas d’apaisement – mais était-ce seulement possible ?

Banlieues est un roman qui nous interroge sur les tragédies et les manipulations ordinaires.

Art-thérapie – contes de fée

IMG_5132En cet avant-dernier dimanche du mois d’août, j’ai envie de vous montrer quelques-uns de mes coloriages, presque tous effectués la semaine passée. Ils sont tous issus du recueil ci-dessus.

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Gâteau au chocolat rapide pour les paresseux.

logogourmandises5La recette originelle a été trouvée derrière un paquet de sucre en poudre il y a une dizaine d’année, autant dire que je ne m’en souviens pas vraiment, et que je l’ai adaptée à convenance.

Liste des ingrédients :

3 oeufs.
50 grammes de sucre (ou 30 grammes).
180 grammes de farine.
100 grammes de poudre chocolatée instantanée (vous savez… pour les petits déjeuners !).
1 sachet de levure.
1 verre de lait.

Comment faire ?

Casser les oeufs, ajouter le sucre, mélanger.
Ajouter le chocolat en poudre, mélanger.
Ajouter la farine, mélanger à nouveau (c’est mieux).
Ajouter la levure, et mélanger toujours.
Ajouter un verre de lait (écrémé dans mon cas… mais je ne bois que du lait écrémé) et… mélanger jusqu’à ce que le lait soit bien absorbé.
Mettez le tout dans un moule préalablement beurré.
Mettez trente minutes au four, à 180 °.

Voici le résultat en images :

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Les projets d’un scénariste

– Alors, et cette nouvelle série sur laquelle tu travailles ? demanda Franck, médecin légiste, à son frère, scénariste de son état.

-Je ne suis pas le seul, il y a aussi Hugo. Nous avons justement eu une réunion de travail ce matin. Le projet a un nom de code « entre nonosse ». En fait, au début, il s’appelait « entre nous », puis, pour une série policière, j’ai trouvé que le titre était un peu niais. Hugo a proposé « inter nos », j’ai trouvé que même pour un nom de code, c’était obscur, alors c’est devenu « entre nos nonosses », qui ne veut rien dire et ne laisse rien deviner.

La réunion de travail avait été encore plus animée que prévu. A défaut d’un scénario construit, Christophe Hecq vous livre ici des morceaux choisis de cette tempête pour un cerveau et demi.

– L’action se passe dans un aéroclub ! s’exclama Hugo.
– Le héros est célibataire, veuf, divorcé ? Christophe se chargeait de lancer des pistes, et de voir ensuite laquelle serait suivie – jusqu’au prochain embranchement.
– Les trois ! Son grand amour l’a quitté pour un autre, il a refait sa vie puis a divorcé, son grand amour est décédée.
– Mort naturelle, accident, meurtre ?
– Meurtre maquillé en accident – cela nous laisse le temps de réfléchir à un développement potentiel de ce point.
« Developpement potentiel » est le groupe nominal préféré d’Hugo.
– Des enfants ?
– Elle aura eu des jumeaux, non, non, trop commun, des triplés ! Lui découvrira qu’il a un enfant caché.
– Tu ne crois pas que c’est un peu téléphoné ?
– Mais on nage dans les clichés avec cette série ! Comme si, avec une saison de six épisodes, on pouvait envisager un crime par semaine dans une école de pilotage. Les clients potentiels partiraient en courant, et toute chance de développer son entreprise s’envolerait.
– Spirituel, commenta Christophe froidement.
– Merci. Bon, depuis quand tient-il cette école ?
– Douze ans, cela me paraît bien. Et ce serait au cours d’un stage dans son école que le premier meurtre aura lieu. Alors qui, pourquoi, et comment ?
– L’avion qui se plante faute de carburant.
– Pas très sérieux, école discrédité !
– J’y suis : il est empoisonné, il ressent les premiers effets du poison, et se pose en catastrophe. On a de bonnes bases pour commencer !