Archive | juin 2016

Coeur Guimauve de Cathy Cassidy

Présentation de l’éditeur :

Skye, 12 ans, est une fille cool et pleine de charme, avec son petit grain de folie. Mais depuis toujours, elle se sent moins attirante que sa jumelle Summer. Même Alfie, le meilleur ami de Skye, finit par lui avouer qu’il craque pour sa soeur ! Même si elle aime sa jumelle plus que tout, Skye aimerait aussi qu’on la remarque. Comment faire pour sortir de l’ombre en restant soi-même?

Mon avis :

J’ai voulu terminer ce mois anglais par une lecture légère. Certes, les thèmes de ce roman ne le sont pas tous : le suicide, en tout premier lieu (même si le suicide en question date de presque un siècle – les chagrins d’amour sont intemporels), la difficulté à vivre la gemellité et à s’affirmer face à une jumelle-soleil dont on se sent l’ombre. C’est le cas de Skye (qui doit son prénom à l’île du même nom) qui tente de se démarquer de sa jumelle et qui a l’impression de ne pas y parvenir.

Si Summer (les jumelles ont été conçues en été) aime la danse et souhaite même devenir ballerine professionnelle voire danseuse étoile, si elle attire l’attention de presque tous les garçons de leur âge, Skye se réfugie dans le passé, aime les vêtements vintage et se passionne pour l’histoire de leur maison et de ceux qui y ont habité. Bien sûr, elle reste une ado d’aujourd’hui, mais ses préoccupations ne sont pas franchement les mêmes que celles de ses meilleures amies.

Ce livre est facile à lire et plait, j’en suis sûre, aux adolescentes. J’espère qu’il permettra de s’interroger sur le poids des secrets de famille, l’importance du regard d’autrui mais aussi montrera que vivre aujourd’hui, ce n’est pas si mal que cela.

 

Crimes à l’affiche de Nicola Upson

Présentation de l’éditeur :

En 1934, Josephine Tey est une star du West End londonien. Ses pièces se jouent à guichets fermés, mais cette veuve discrète préfère vivre loin des feux de la rampe. Pourtant, lorsqu’elle se rend à Londres pour célébrer la dernière de son immense succès théâtral Richard de Bordeaux, elle se trouve bien malgré elle mêlée à une affaire de meurtre.

Mon avis :

Ce ne fut pas un roman facile à lire – jusqu’à son dénouement inclus. Ce roman a pour détective une auteur de romans policiers qui n’est plus, à mes yeux, suffisamment connue de nos jours : Josephine Tey. Ce roman pourrait être vu comme un hommage, il n’est pas que cela : il nous rappelle comment était l’Angleterre de l’après première guerre mondiale, et aussi quel sort était réservé aux femmes.
Je ne parle pas de Josephine, non. En dépit des problèmes juridiques qu’elle a dû affronter (le roman donne de la profondeur à l’intrigue en nous entraînant plusieurs fois dans le passé), en dépit des chagrins qu’elle a enduré, elle est tout à fait apte à se débrouiller seule et à affronter les tempêtes. Ce qui la plonge dans cette intrigue, c’est le fait d’avoir voyagé avec la future victime, une jeune fille qui avait déjà, elle aussi, affronté maintes épreuves, les avait surmontés et a été assassinée dans des circonstances atroces.
Josephine est touchée par cette morte et par la douleur de ses proches. L’enquête lui montrera bien des choses – et il faut parfois bien des épreuves, bien des horreurs pour que la justice triomphe.

Un conte peut en cacher un autre de Roald Dahl

Présentation de l’éditeur :

Blanche-Neige inculpée, Boucle d’Or démasquée par les trois ours ! Découvrez les dessous de l’affaire Cendrillon, la véritable histoire du Petit
Chaperon rouge ou encore le sort incroyable réservé aux Trois Petits Cochons… Reconnaîtrez-vous nos plus célèbres contes de fées, dans cette version en rimes épouvantablement comique ?

Mon avis :

Il est des réécritures de contes qui sont ratés, oubliables – et je vous fais grâce des titres. Il en est d’autres qui sont réussie et inventives, tout comme ces contes qui peuvent en cacher un autre de Roald Dahl. Il nous démontre joyeusement (enfin, pas pour tout le monde) qu’une jeune fille n’a pas besoin d’un prince charmant pour être heureuse, que cela peut même être très risqué ! Il démontre aussi que l’on peut porter un vêtement un petit peu ridicule (un magnifique chaperon rouge, si vous voulez plus de précision) et être tout à fait capable de se défendre toute seule, voire même de défendre les autres. Bien avant que l’on parle de la fameuse « théorie des genres », Roald Dahl montrait de quoi une fille était capable !
Et je ne vous parle pas non plus de la débrouillarde Blanche-Neige et des sept nains qui l’accompagnent et qui ne sont pas nécessairement de gentils travailleurs. Quant à Jack et son haricot magique, il découvre les vertus de l’hygiène corporelle. Comment ? Je vous laisse découvrir tout cela dans ses réécritures pleines d’humour, en vers et contre tout.

 

Les minuscules de Roald Dahl

Présentation de l’éditeur :

Petit Louis est trop curieux. Sa maman lui avait pourtant raconté des choses terribles sur la Forêt Interdite. Il n’aurait jamais dû y pénétrer. Maintenant l’horrible Goinfrognard est à sa poursuite, crachant une fumée rouge, prêt à le faire griller dans son ventre-rôtissoire. Par bonheur, Petit Louis va rencontrer le peuple des Minuscules qu’abritent les arbres géants de la forêt…

Mon avis :

Il est des auteurs, bien moralisateurs, qui sont « du côté des mamans », surtout des mamans qui, comme celle de Petit Louis, ont pour seules obsessions que leur enfant soit sage et obéissant. Ne bouge pas, ne va pas dans la forêt, sois sage – sois heureux, épanoui, curieux de tout, ce sera pour un autre jour.

Heureusement, il est des auteurs qui sont du côté de l’ouverture d’esprit, de la créativité, du merveilleux enfin. En osant braver un interdit maternel (une mère pas très tendre, il faut bien le dire), en s’aventurant dans ce lieu de tous les possibles depuis fort longtemps (voir les récits de chevalerie), Petit Louis fait des rencontres extraordinaires.

Oui, il se met en danger, mais l’union fait véritablement la force dans ce livre, quel que soit l’âge, la taille ou la force – tant que l’on a de la jugeote et du courage. La fin aussi est encourageante – grandir ne signifie pas perdre ses qualités. Dernier point fort : les illustrations, magnifiques et créatives.

Journal d’un louveteau – 28 juin

Cher journal,
avec le pidnaquing d’Anatole, c(est horrible, on a oublié la remise des prix ! Pire, on a oublié de creuser le tunnel qui aurait permis de nous sauver pendant l’épreuve.
– C’est ballot, avait dit Mathieu.
Bon, si pour creuser le tunnel, on ne pouvait plus grand chose, par contre on pouvait rectifier l’épilation des mollets de Mathieu à coups de scotch – c’est tout ce qu’on avait sous la patte, mais au moins, on avait un rouleau entier !
– Sans façon, avait-il dit.
Pour raison de sécurité, la remise avait eu lieu dans le blockhaus, avec des loups de notre meute en garde du corps. Contre les dragons, je ne vois pas ce qu’ils auraient pu faire, mais pas grave ! Même si, comme le dit Thibault, notre champion de la meute de bicyclette « Avec un dragon à nos trousses, on pédale beaucoup plus vite ».
Nous fûmes accueilli par madame Cobert et de la musique – un DJ vampire, rien que cela. Mais où l’avait-il trouvé ? Chez Dracula ? C’était tout pourri ce qu’il passait ! Et après seulement, j’ai reconnu la musique des épreuves de la griffe d’or. Vous savez, c’est l’équivalent des jeux olympiques, mais pour les garous.Sous prétexte qu’on a des capacités au-dessus de la normale, on n’a plus le droit d’y participer. La loose ! En plus, la griffe d’or, c’est plus proche des Highlanders Games que des vrais jeux olympiques. Bon, moi, je m’en fous, j’étais pas récompensée, sauf s’il y avait eu un prix pour les fautes d’orthographe les plus originales, j’étais venue pour soutenir Lukamélia, ma copine. Sauf que, quand c’te bourrie a dit son nom (la prof, pas Lukamélia), elle (Lukamélia, pas la prof) a été victime d’une métamorphose « intempestive », ou « inopinée » ou « inloupinée », et elle s’est retrouvée avec des oreilles toutes poilues. Bon heureusement, tout est rentré dans l’ordre quand elle a reçu sa récompense – mais quelle idée d’offrir un bracelet à une louve, et pourquoi pas un collier tandis qu’on y est !
Quant à Paul, il a raflé presque tous les bonbons, mais ça, on ne lui dit rien, monsieur est en pleine croissance ! Puis, la bonne nouvelle, c’est qu’il s’est révélé alpha – si, si, si. Finalement, le second pidnaquing d’Anatole a été un bienfait – pour nous. Nan, parce que, attends, Anatole, il n’est pas aussi sympa dans la vie qu’il l’est dans son journal ! Il ne l’est même pas du tout, et j’ai envie, très souvent, de lui dire que son humour, il peut se le mettre où je pense, c’est à dire sous la patte, et partir avec ! Nanmého ! On ne lui a pas encore dit, à Anatole, que l’an prochain, il ne sera pas l’alpha de la 3e Bleu – il faut lui laisser le temps de se remettre à nouveau ! Et oui, les chevaliers dragons ne sont pas fous, ils l’ont abandonné à quelques kilomètres d’ici, dans un arbre, sans même lui dire pourquoi. Moi, je le sais : ils ne sont pas fous (ouais, je l’a déjà dit) et ils n’ont pas voulu s’encombrer avec lui ! Sur ce, je te laisse: je vais à la boum du pensionnat ce soir.
Poutous affectueux,
Diane.
PS : je vais me vernir les griffes et me faire un masque poilistique anti-dessèchement.

(Presque) jeune, (presque) jolie, (de nouveau) célibataire de Stéphanie Pélerin

Merci aux éditions Mazarine, à Stéphanie et à Marie pour ce partenariat.

Présentation de l’éditeur :

Quand Ivana se fait larguer comme une vieille chaussette par Baptiste, après huit ans d’amour, il ne lui reste plus que ses kilos et ses rides à compter. Pas facile de se retrouver sur le marché des célibataires à la trentaine, quand, pour couronner le tout, on manque de confiance en soi.
Tentant d’ignorer son chagrin, elle décide de reprendre sa vie (et son corps) en main et s’inscrit sur « Be my boy », célèbre site de rencontres. Si l’offre est alléchante, les produits sont souvent de second choix, voire des retours de marchandise… Heureusement, il reste les amies et le bon vin.

Mon avis :

Comment qualifier ce roman ? Je dirai « une romance contemporaine ». Ivana est une héroïne d’aujourd’hui, dans laquelle, si l’on ne se reconnait pas dans son portrait et son parcours (toutes les femmes ne sont pas professeurs, séparées, et en léger surpoids), on pourrait reconnaître une proche, une amie.

En effet, Ivana a été plaquée, après plusieurs années de vie commune, par un homme qui ne s’est jamais véritablement engagé, sauf pour des faits matériels : l’achat d’un appartement, oui, le mariage et un enfant, non. Que faire alors ? D’autres auraient écrit le long mea culpa d’une femme qui prend tout sur elle, se reproche ce qui s’est passé, et met tout en oeuvre pour reconquérir l’homme qu’elle a aimé. Sauf que nous sommes dans un livre contemporain, dans lequel les femmes préfèrent se tourner vers l’avenir plutôt que porter le poids d’une culpabilité qui n’a jamais eu lieu d’être. Et les années 2010 offrent de nombreuses manières de reprendre sa vie en main.

Tenez, par exemple, ces fameuses réunions pour perdre du poids, ou ces séances à la salle de sport – et de subir le regard des autres, et des humiliations tenaces, surtout après des craquages la veille. Mais c’est plus rapide que de se demander pourquoi l’on compense en mangeant. Tenez, encore, ces méthodes de drague « 2016 » grâce aux nouvelles technologies. L’auteur a su éviter l’écueil de faire de ces rencontres d’un genre nouveau la finalité du roman – il n’en est rien. Ce n’est pas non plus un catalogue du meilleur et du pire, mais des rencontres plus ou moins réussies, surtout si l’on garde à l’esprit qu’Ivana est professeur.

Pro-fes-seur – métier qui véhicule énormément de clichés et certains les lui réservent à l’envie – forcément. Pour ma part, directement concernée par ce métier, j’ai trouvé que le milieu du corps enseignant était particulièrement bien croqué. Que dire de la « reconquête du mois de juin » ? Pour y parvenir, il faudrait Jules César et Napoléon réunis – au moins.

(Presque) jeune, (presque) jolie, (de nouveau) célibataire est un roman qui se lit avec plaisir, qui aborde des thèmes intemporels dans un style contemporain.

premier roman

 

Pudding mortel de Margaret Yorke

Présentation de l’éditeur :

Riche, impotente et tyrannique, la vieille Mrs Ludlow régente sa famille sans souci des rancœurs et des haines qui couvent. Jusqu’au jour où sa gouvernante meurt mystérieusement. Assassinée ? Sans doute, mais peut-être à la place d’une autre… Le jeune et brillant doyen de l’université d’Oxford, Patrick Grant, démêle cette histoire policière, la première d’une série très british.

Mon avis :

Ce dimanche, pas de recettes de cuisine pour moi, plutôt une mise en garde contre la cuisine britannique. En effet, c’est un pudding au citron et aux somnifères qui est la cause du trépas de Mrs Mackenzie, gouvernante bienveillante de la vieille Mrs Ludlow, qui tyrannise « pour leur bien » tout son entourage. Même quand elle les aime, comme sa petite-fille Cathy, elle ne leur montre pas – en revanche, quand elle ne les aime pas, comme c’est le cas pour sa fille Phyllis, elle ne se prive pas pour leur mener la vie dure, et maintenir chacun sous son emprise.

Pour la police, l’évidence est là : ce n’est pas l’efficace gouvernante, dont la vie était réglée comme du papier à musique, que l’on a cherché à éliminer, c’est la riche, impotente et autoritaire vieille dame, qui tenait les cordons de la bourse très serrée. Pas de soucis pour son fils cadet, Gerald, à qui elle a donné le prénom de son mari, mort en héros pendant la première guerre mondiale : il a su monter son affaire seul, et celle-ci se porte très bien. Veuf depuis dix ans, il vient de se remarier avec Helen, et Cathy, sa fille, accueille plutôt bien la nouvelle : sa grand-mère voulait la forcer à renoncer à étudier, afin qu’elle prenne soin de son père. Pour les deux autres enfants, la situation est plus compliquée : Phyllis, qui est à la fois dame de compagnie, infirmière et souffre-douleur de sa mère, ne touche aucune rétribution, Derek est en très mauvaise posture, et ses deux fils ont aussi de gros soucis financiers, qu’ils ne devraient pas avoir. Martin, jeune marié, a vu une partie de sa maison financée par sa grand-mère, qui désapprouve le fait que sa femme continue de travailler. Tim, lui, est étudiant, touche une pension de ses parents, et le professeur Grant connait bien ses frasques.

Et oui, Patrick Grant va enquêter, lui dont la soeur vit dans ce charmant petit village anglais, avec son mari et son fils Andrew. Elle apprécie fort peu l’ingérence de son frère dans les affaires d’autrui, et le lui dit sans prendre de gant, lui reprochant de manquer de coeur poussant ainsi Patrick à se livrer à un bref mais intense examen de conscience. Ce professeur, qui adore se pencher sur les crimes du passé, se penche pour la première fois sur une enquête dans le présent. Quoi qu’il puisse dire, sa position de professeur à Oxford en impose, même à la police – alors quand il prend les choses en main, a une théorie et trouve le moyen de la démontrer, je vous laisse deviner s’il parvient à ses fins.

En lisant ce roman, on ne peut pas ne pas penser à Agatha Christie, les villages paisibles dans lesquels les intrigues prennent vie, à ses familles qui se déchirent, à ses charmantes personnes qui, n’ayant pas grand chose à faire de leurs journées, épient soigneusement leurs voisins. On retrouve aussi dans ce roman des personnages féminins marquants. Helen et Cathy Ludlow ne sont pas des jeunes femmes qui attendent le secours d’un homme pour vivre, et si Helen a épousé Gérald, elle l’a fait par amour, en ne lui cachant rien – et en étant parfaitement capable de se débrouiller seule. Quant à Cathy, elle envisage de faire des études, sermonne son immature cousin, mais n’envisage jamais le mariage comme solution pour s’émanciper.

Pudding mortel, ou un roman à lire pour ceux qui aiment les romans policiers anglais.

Semaine nature Writing

Cela fait longtemps que j’ai envie de le faire…. Par conséquent, du 4 au 11 juillet (ma semaine déborde un peu…), j’organise (avant tout pour moi…) une semaine pendant laquelle je ne lirai que des livres de Nature Writing.

Au menu :

– le Gang de la clef à molette d’Edward Abbey
-Le chant de la Tamassee de Ron Rash
– Là-bas, les truites de John Gierarch
– Indian Creek de Pete Fromm.
– Le livre de Yaak de Rick Bass
– Le retour du gang de la clef à molette d’Edward Abbey.

D’ici là, j’aurai peut-être d’autres idées, d’autres lectures en projet. J’espère déjà parvenir à lire ses six romans, sans les traditionnels « bobos », divers et variés, qui ponctuent la fin de l’année scolaire.

Ma mémoire me travaille

Aujourd’hui, pas d’avis de livres, pas de journal du louveteau, mais un article un peu personnel, toujours en lien avec la lecture, et la mémoire.

Hier, fatiguée par une simple matinée de surveillance (le français du brevet du collège et sa fameuse dictée), j’ai fait la sieste avec mes chers félins, après avoir lu à peu près la moitié de Money Shot. Dans mon sommeil, j’ai rêvé de l’intrigue du livre (un peu) puis le rêve a bifurqué sur un souvenir des années 80, un livre vu dans l’émission Latulu et Lireli dont le résumé m’avait frappé au point que je m’en souviens encore aujourd’hui. Seul problème : je n’avais pas noté le titre à l’époque, et, dans les années 80, en pleine campagne, retrouver un livre était quasi impossible, même avec le titre et l’auteur. Alors sans ! Deuxième indice : ce livre était publié par la même maison d’édition que Kes (livre qui m’intéressait aussi, mais là j’avais noté le titre ! ).

Bref, hier, une fois réveillée, je me suis dit qu’à l’époque d’internet et de sites spécialisés en livres (Babelio),  sans oublier les archives de l’INA (et mon habitude de faire des recherches), j’allais bien finir par trouver ! Pas grand chose sur Latulu et lireli,  pas de livres trouvés avec la recherche thématique…. J’ai donc cherché sur un moteur de recherche si le site de l’éditeur, sachant que la date de publication devait se trouver entre 1983et 1985 (dates de l’émission… de là à dire quand je l’ai vu, c’est autre chose), présentait un classement chronologique de ces parutions. Pour le site de l’éditeur, je ne sais pas, mais le site Ricochet, que je ne saurai  que vous recommander, oui. Et j’ai trouvé – ou du moins, si ce n’est pas le livre en question (et pas croisé depuis lors en dépit de mes fréquentations fréquentes en librairie et bibliothèques), il a tant de points communs que cela m’étonnerait fort que ce ne soit celui-ci.

Mais de quel livre s’agissait-il ?

Je vous laisse découvrir sa fiche (je l’ai commandé… il faut le temps qu’il arrive maintenant !) et sa couverture d’époque. Et vous laisse imaginer ce qui a pu m’attirer dans ce livre.

PS : ce qui est amusant (et j’ai rarement l’occasion de trouver des choses amusantes), c’est que 32 ans après avoir eu envie de découvrir cet auteur, je gagnais l’an dernier, grâce à un concours organisé par Canel, son tout dernier roman, Kill list.

L’odyssée de Noël d’Anne Perry

Présentation de l’éditeur :

En 1864, dix jours avant Noël, le riche James Wentworth décide de recruter son ami, Henry Rathbone, pour retrouver son fils Lucien. Pris d’une passion dévorante pour une belle jeune femme nommée Shadwell, le jeune homme est plongé dans un monde de dépravation et de violence où les trafiquants de tout poil font loi.
Rathbone ne connaît rien à ce milieu interlope et sensuel où Lucian passe son temps, aussi recrute-t-il à la clinique médicale de Hester Monk deux compagnons qui y naviguent avec aisance : Squeaky Robinson, un maquereau repenti, et Crow, un mystérieux docteur qui ne refuse de soins à personne, même aux pires crapules.

Mon avis :

Oui, je sais, nous ne sommes pas en pleine période de Noël, mais avec le temps d’automne que nous avons eu les jours derniers, parfois, on peut avoir des doutes !

D’ailleurs, en lisant ce livre, on peut aussi ne pas se sentir en pleine période de Noël. Henry Rathbone se lance dans une enquête qui le mène sur la piste de personnes tout sauf fréquentables (encore moins à cette époque), et l’emmène dans des endroits qui sont à l’image de ces personnes. J’ai eu l’impression en fait que cette enquête, qui fait partie de la collection des détectives de Noël et met ainsi en scène des personnages secondaires des intrigues d’Anne Perry, avait certes pour point de départ la période de Noël mais aurait pu se passer à n’importe quelle période de l’année. L’esprit de Noël n’est pas vraiment ce que j’ai retenu, sans doute parce que les personnages que rencontre Henry au cours de son enquête sont à des années-lumières de cet esprit. Nous sommes dans un monde parallèle, et si c’est une odyssée que vit Henry pour chercher Lucien, elle le mène, tout comme Ulysse avant lui, tout droit dans les enfers grecs. J’ai pensé au Minotaure, également, et, ce qui paraît une influence évidente, à Oliver Twist.

J’aurai aimé, cependant, que l’intrigue soit davantage développée et que la fin soit moins abrupte. C’est un constat que je fais très souvent avec les romans d’Anne Perry, c’est encore plus flagrant lors de ces enquêtes de Noël. Le chemin a déjà été long, il sera encore long pour Lucien, mais nous le quittons trop rapidement après tout ce qu’il vient de vivre.