Archive | novembre 2016

Cat &Bones

Présentation de l’éditeur :

Retrouvez la Chasseuse de la nuit dans trois inédits !
Cat et Bones sont de retour dans trois aventures qui vous feront découvrir vos personnages préférés comme vous ne les avez jamais vus.
Du passé trouble de Bones à ses retrouvailles familiales inattendues, embarquez pour un voyage captivant en compagnie de ce couple explosif qui n’a pas fini de vous faire rêver.

Mon avis :

Ce recueil est à réserver aux fans de Cat et de Bones – mais, de toute façon, ce sont eux qui iront acheter et lire ce livre. Oui, on en apprend un peu plus sur le passé de Bones, on découvre même des faits assez inattendues, mais on ne peut vraiment les comprendre que si l’univers dans lequel Cat et Bones évolue est parfaitement connu. De même, les nouvelles les plus intéressantes sont à mes yeux les deux dernières, l’un des personnages – Ramiel – est même particulièrement attachant et j’aurai volontiers passé bien plus de temps en sa compagnie. Et si certains récits ont une tonalité plus dramatique, l’humour n’est pas absent.
Une lecture agréable pour tous ceux à qui Cat et Bones manquent depuis la fin de la série.

Journal d’un louveteau garou, tome 2 – 29 novembre.

Cher journal
Cela fait longtemps que je ne t’ai pas écrit – formule convenue.
Je me suis remis du choc subi. Enfin, je crois.
Je suis devenu superviseur de l’internat – pour m’aider à me remettre du choc, j’ai été responsabilisé. Mouais.
Il n’empêche : un troisième rose est depuis deux heures dans l’une des baignoires pour se remettre de l’évaluation affligée par madame Cobert. Mouais. Il faudrait ^peut-être le responsabiliser lui aussi. Un autre a tenté de se suicider en tombant de sa chaise – il est retourné dans sa famille, ses soeurs ont ordre de le surveiller de très près. Pour excès de bétise.
Je te laisse, cher journal, je suis très occupé. Nous devons cuisiner de la purée – pour boucher les trous dans les murs de l’écurie. Puis, j’aiderai un petit 6e Bleu à conjuguer ses adjectifs – pour lui dire, bien sûr, après coup, qu’un adjectif ne se conjugue pas.
@bientôt
Anatole Sganou.

salon du livre de Radio France

Hier, j’étais au salon du livre de Radio France, annulé l’an dernier, auquel je n’avais pu me rendre il y a deux ans. Les différences ? Il a lieu maintenant au coeur de la maison de Radio France, et nous en extérieur, dans un bâtiment provisoire, que j’ai connu au tout début de ce salon.

Ce qui n’a pas changé, en revanche, ce sont les problèmes d’organisation. « On ne peut pas tout savoir » m’a dit une agent d’accueil. Savoir qu’il faut prendre les escaliers au fond à gauche et non ceux au fond à droite pour se rendre au salon me paraît pourtant assez simple. Idem à la sortie, quand l’agent a exigé de voir le livre que je cachais dans mon sac – le plan de Paris qui, d’après un autre agent d’accueil, devait ne me valoir aucun souci à la sortie. Je vous passe sous silence la chaleur étouffante, le bruit, et les difficultés de circulation à l’intérieur du salon, je serai sympa. Ou presque.

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Non, le meilleur de ce salon, c’est la grande disponibilité des auteurs présents, du moins, ce que j’ai rencontré. (PS : on passe Vivo per lei à la télé pendant que j’écris, alors que c’est le titre que nous travaillons à la chorale en ce moment). Je remercie donc successivement :
– Boris Bergmann,
– Olivia Resenterra,
– Marcus Malte,
– Vincent Borel,
– Maëlle Guillaud,
– Aurélien Gougaud.

Et j’accorderai une mention spéciale à Romain Slocombe, pour sa culture et sa disponibilité et à Ollivier Pourriol, qui a dû me trouver excessivement bavarde.

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La ménagerie de Sarah Bernard de Jean-Luc Komada

Présentation de l’éditeur :

Ce roman épistolaire fictif brosse le portrait de Sarah Bernhardt à travers les échanges de courriers entre l’acteur Jean-Mounet Sully, qui entretient avec l’actrice une liaison tumultueuse et s’inquiète de sa fréquentation avec un jeune premier, Victor, et Louise Abbéma, une amie très proche de Sarah. Empreint de jalousie, Mounet-Sully tente de convaincre Louise d’espionner la tragédienne à son compte.
Tous deux font entrevoir, à travers des dialogues drôles et captivants,  des facettes méconnues d’une femme à la fois enthousiaste, romantique et provocatrice, fervente militante politique remplie de valeurs fraternelles et de modernité.

Merci aux éditions Publishroom et au forum Partage-Lecture pour ce partenariat.

Mon avis :

Il est des romans épistolaires réussis, il en est d’autres qui le sont moins : heureusement, ce livre appartient à la première catégorie. Il parvient également à relever un autre défi, être un roman historique parlant d’un monstre sacré français jamais barbant.

Sarah Bernhardt est au coeur de ce roman, bien qu’elle ne prenne jamais la parole. Il n’est pourtant question que d’elle dans les échanges des quatre épistoliers. Deux hommes, deux femmes. Deux couples ? Pas vraiment. Le premier couple est à mes yeux le plus intéressant, et pas seulement parce qu’ils sont de véritables contemporains de Sarah Bernhardt. Mounet-Sully est un tragédien, un homme passionné et passionnant. Louise Abbema, peintre reconnue à la vie aussi hors-norme que son amie Sarah,  est une femme qui assume sa différence, son talent, et l’auteur en fait un personnage caustique, rempli d’humour. Surtout, leur relation épistolaire évolue de manière significative, des escarmouches du début au respect mutuel, presque amical de la fin. Après tout n’aiment-ils pas tous les deux Sarah, ne sont-ils pas soucieux de son bien être ?

Tout autre est le second couple, un peu plus banal. Victor est un jeune acteur talentueux, Gabrielle est une jeune actrice talentueuse (joli binôme donc) qui souffre de voir l’homme qu’elle aime la dédaigner. Leurs échanges, sous forme d’escarmouche, sont plus conventionnels, mais permettent de voir Sarah, ses aventures extravagantes dans son fort breton sous un autre éclairage. La ménagerie qui donne son nom au titre est autant animale (il est toujours bon d’avoir un petit fauve chez soi) qu’humaine (les hommes d’esprit exposent leurs plus beaux atours). Nous sommes éloignés dans le temps, et pourtant, les revendications de Sarah, de Louise, de Gabrielle aussi, sont toujours d’actualité.

La ménagerie de Sarah Bernhardt est un roman agréable à lire, rempli d’humour, qui vous fera passer un bon moment de lecture.

 

Théo, chasseur de baignoire en Laponie

Présentation de l’éditeur :

Elle est terrible ! Elle est redevenue sauvage ! Elle est maligne et redoutable ! C’est une baignoire…
Dans le château de Kreujilweck-Potam, elle sème la terreur. Heureusement, le père de Théo est un des meilleurs chasseurs de baignoires au monde (enfin, c’est ce qu’il dit). Pour Théo et sa copine Elisa, c’est le baptême du feu, leur première grande chasse. Et elle promet d’être inoubliable !

Mon avis :

Si vous aimez les livres drôles et imaginatifs, ce livre est fait pour vous ! Vous allez rencontrer d’authentiques chasseurs de baignoire – parfois même, ils doivent lutter contre des lavabos ! Il faut bien commencer quelque part quand on est un apprenti, comme Théo, et c’est un métier bien plus existant qu’être accordeur de fermeture éclair.

Tous les ingrédients sont réunis pour créer un univers fantastique, la Laponie, le château isolé, la vie en vase clos – et des baignoires qui redeviennent sauvages. La richesse de ce roman provient, bien sûr, de son inventivité, mais aussi de ses différents niveaux de lecture, remplis de référence à des romans d’aventure ou des romans fantastiques, ou encore à la chasse, tout simplement –  et celle-ci est bien plus censée qu’il n’y parait.

Bien sûr, nous ne sommes pas dans la jungle amazonienne ou en plein safari, nous sommes dans une région où l’on ne peut pas mettre le nez dehors sans qu’il gèle. Pire : nous sommes dans une demeure où l’on ne peut pas profiter du confort moderne d’une bonne salle de bain puisque l’une des baignoires est retournée à l’état sauvage et risque de contaminer toutes les autres. Note : le château a une bonne connexion internet, c’est déjà ça. D’ailleurs, n’est-ce pas aussi une allégorie pour nous montrer à quel point nous sommes dépendants des objets qui nous entourent et dont nous attendons qu’ils nous obéissent au doigt et à l’œil ?

Théo et Elisa, sa toute nouvelle amie, sont particulièrement doués pour cette activité professionnelle ô combien prenante. Suivez leurs activités et vous ne vous ennuierez pas vous non plus : les baignoires ne sont pas les personnages les plus traitres de l’histoire, après tout, un animal sauvage suit son instinct, on ne peut le lui reprocher.

Je terminerai par une citation pour vous donner envie de découvrir ce tome :

-En Chine, m’oui, c’est beau, la Chine. Il y a des baignoires terriblement bizarres là-bas. Un jour, j’en ai vu cinquante qui descendaient le Yang-Tsé-Kiang en scandant des chants guerriers et en faisant grincer leurs robinets. Très impressionnant.

cof

Le goût âpre des kakis de Zoyâ Pirzad

Edition Zulma – 224 pages.

Présentation de l’éditeur :

Un bassin, des massifs de roses et un plaqueminier donnent de quoi s’occuper au jardinier d’une vieille dame qui, depuis la mort de son mari, se sent très seule et en danger dans sa grande maison au cœur de la ville. Les fleurs donnent des fruits, les kakis mûrissent et elle ne se prive pas d’en offrir, notamment à son locataire.
Des liens subtils se tissent entre eux, que vient troubler l’apparition d’une fiancée…

Mon avis :

Comme je le disais dans mon précédent avis, j’ai enchaîné les lectures de deux livres de cette auteur. Celui-ci est un recueil de cinq nouvelles qui ont sont autant de portraits de femme face au mariage. Un mariage heureux est-il possible ? Oui, mais encore faut-il que les personnes aient les mêmes préceptes. L’amour ne suffit pas, encore faut-il qu’il soit là et que le mariage n’ait pas été arrangé – comme presque tous les mariages, d’ailleurs. Ainsi, les deux héroïnes de la seconde nouvelle se croisent pour une vente d’appartement. L’une est tournée vers le passé, l’autre vers la modernité, leurs maris sont leurs exactes opposés.

Pas de détails superflus dans ces cinq nouvelles, mais des tonalités différentes. Ainsi, la toute première et son héroïne obsédée par les taches a des accents fantastiques, pour ne pas dire absurdes. La troisième montre une héroïne qui choisit un mariage « aventureux » plutôt que d’épouser un homme bien comme il faut (et très ennuyeux). Quant à la dernière, c’est tout un pan de l’histoire de l’Iran qu’elle nous compte à travers la vie de son héroïne et de son mari.

Et la quatrième nouvelle, me direz-vous ? La femme, qui est pourtant cause de tout, apparaît implicitement dans le texte. Ce sont les hommes qui sont les victimes ou les bénéficiaires, parfois involontaires, de ses actions. L’herbe est-elle plus verte ailleurs, loin de l’Iran ? Deux réponses étaient encore possibles à l’époque.

Le goût des kakis est un recueil que je recommande à tous, y compris ceux qui, comme moi, n’aiment pas les nouvelles.

Asie2

Alfie Bloom et le voleur de talisman de Gabrielle Kent

Présentation de l’éditeur :

Être propriétaire d’un château vieux de plusieurs siècles n’est pas de tout repos ! Alors qu’Alfie Bloom vient à peine de découvrir son fantastique héritage, il doit de nouveau affronter le danger : Ashford, le majordome aux étranges pouvoirs, a disparu, et le château de Hexbridge subit le siège d’une armée d’elfes malveillants. Alfie n’a plus qu’une solution… utiliser un peu de la magie sauvage qui lui a été léguée. Mais parviendra-t-il à maîtriser cette magie séculaire qui peut, aussi, se révéler très destructrice ?

Merci à Livraddict et aux éditions Michel Lafon pour ce partenariat.

Mon avis :

Le premier tome des aventures d’Alfie était sympathique, ce second tome l’est tout autant. Du temps s’est écoulé entre ce tome et le premier, ce qui rend l’intrigue cohérente : Alfie a eu (un peu) le temps de se remettre de ses émotions, des faits ont pu se développer pendant ce temps… et provoquer le rebondissement qui ouvre ce récit. De plus, les vacances sont là, ce qui donne tout le temps à l’aventure pour se déployer. Les éléments merveilleux sont toujours présents, et la magie peut se déployer – dans tous les sens du terme – dans un cadre réaliste et pacifiée : la campagne anglaise cache décidément bien ses secrets.

Je ne sais pas ce qui se passe avec la littérature contemporaine, mais les elfes ont vraiment mauvaise presse. Nous sommes très loin du Seigneur des anneaux ! Leur plus grande qualité, ici, est sans doute leur pugnacité, que l’on peut nommer plus sûrement obstination. Je n’ai garde d’oublier leur extrême possessivité. Bref, des personnes qu’il ne faut pas énerver – même involontairement.

Alfie a la chance d’avoir des amis qui sont aussi des alliés sur lesquels il peut compter. Certains peuvent sembler très ordinaires, comme Maddie, Robin, les jumeaux, ou Amy, adolescents charmants et courageux. D’autres sont plus extraordinaires, comme Artan, toujours partant pour une aventure ou un sauvetage. Et si l’un d’entre eux est en danger, ils sont tous unis pour le sauver, quelles que soient les difficultés rencontrées. Il est toujours réconfortant, pour de jeunes lecteurs, de rappeler que l’amitié existe et qu’à plusieurs, on est plus fort. De plus, le texte ne présente pas de difficultés de lecture, ce qui ne peut que plaire.  La seule difficulté pourrait provenir des jeux avec la chronologie, indispensable pour le bon fonctionnement de l’intrigue, mais c’est vraiment peu de choses.

Alfie et le voleur de talisman est un livre hautement recommandable pour tous les fans de magie.

cof

Comme tous les après-midi de Zoya Pirzad

Présentation de l’éditeur :

Alieh, Rowshanak ou Raheleh sont souvent à leur fenêtre. Entre riz pilaf aux lentilles et les pétunias, le voile et une paire de bas, le mari, les enfants, les aïeuls ou les voisines, elles guettent ce qui va venir conforter ou bousculer leurs habitudes. Au fil des saisons et des générations de femmes, flotte sur ce recueil de nouvelles un parfum de mystère étrange et pénétrant.

Mon avis :

Cet après-midi-là est un recueil de dix-huit nouvelles, dont la plus longue ne mesure pas plus d’une dizaine de pages.
Que nous racontent-elles ? La vie des femmes iraniennes, femmes qui veillent au bien-être de leur mari, de leurs enfants, ffemmes que, pour certaines, nous voyons vieillir peu à peu, découvrant des moments-clefs de leur vie, ains dans « L’hiver », et « ce ruban orange » qui réapparaît de période en période.
Une phrase, un geste suffisent à caractériser un personnage, à créer l’atmosphère, heureuse, oui, étouffante parfois, comme si les traditions étaient un carcan dont on ne pouvait se défaire (« Les fleurs au centre de ce couvre-lit »).
Un jeune homme, quand même, celui qui regarde le banc d’en face mais pense sa vie en fonction des femmes de sa vie (sa mère, la collègue dont il est amoureux).
Une pincée de fantastique aussi, quand monsieur F* semble rencontrer monsieur F* (L’heureuse vie de monsieur F*) et paraît se transformer en homme au foyer, maison blanche, rajeunie contre murs gris du bureau. Ainsi la femme qui achète le mug oursons à son fils ne parle-t-elle pas à celle qu’elle deviendra plus tard ? De même, « Les sauterelles » ont un côté kafkaïen.
La nouvelle d’ouverture «  »Histoire du lapin et de la tomate » montre la difficulté d’écrire quand les tâches ménagères répétitives et impensables dans notre société occidentale (laver les herbes huit fois…) paraissent insensées. Vie réglée, identiques, interchangeable, ainsi pour « les voisines » (cf : la vision féministe de « La salle de bain ».
Ne croyez pas, pourtant, que l’arrivée du confort moderne résolve tout. L’héroïne de « Dépareillées » sombre peu à peu, celle de « Comme tous les après-midi » constate qu’un fossé se creuser entre elle et sa fille, qu’elle voit peu à cause de son métier.
Comme tous les après-midi est un recueil de nouvelles qui se dévore plus qu’il ne se lit.

Asie2

Tels des loups affamés d’Ian Rankin

Mon résumé :

Un gagnant du loto, un éminent juge d’instruction. Leur point commun ? Ils ont été menacés de mort, comme châtiment d’un crime commis dans le passé, et ont été exécutés. Une autre personne a été menacé mais n’a pas été tuée. Jusqu’à quand est-il en sécurité ?

Mon avis :

Revoilà John Rebus ! On croit s’être débarrassé de lui, et bien non, pas du tout. Fait rare dans l’histoire des romans policiers, il est à la retraite, si, si, et bien décidé cette fois-ci à le rester, et à s’autoriser sa petite sortie journalière afin de s’hydrater avec régularité.

Malcolm Fox et Siobhan Clark vont bien et enquêtent. ils doivent cependant convaincre un honnête citoyen de porter plainte parce qu’on a tout de même tenter de le tuer, on lui a tiré dessus. Non, pas question qu’il parle à la police. C’était un accident. Parler à John Rebus ? Oui, peut-être. Le nom de cet honnête citoyen si soucieux de n’ennuyer personne ? Big Ger Cafferty.

Des années à s’affronter, cela laisse des traces, et Rebus se retrouve seule aide possible pour Cafferty. Pas de retraite pour lui non plus : les Stark père et fils essaient de lui piquer son territoire, et son successeur a beau être doué, c’est un coup à vous filer des sueurs froides. Ajoutez que la police (pas l’équipe de Malcolm et Siobhan) a mis au point une opération pour faire tomber les Stark et vous comprendrez que la situation n’est confortable pour personne.

Oui, ce roman est de construction classique. Et alors ? Retrouver Rebus tel qu’en lui-même et son adversaire de toujours est un plaisir. Ce que découvre Rebus par contre est loin d’être joyeux. Impunité des puissants, difficultés pour les policiers et les journalistes de faire correctement leur travail – enfin, pour ceux qui en ont vraiment envie – ne sont pas des thèmes nouveaux. Les faits que dénoncent l’auteur ont lieu non seulement parce que certains trouvent, grâce à l’argent et le pouvoir, des personnes prêtes à fermer légalement les yeux sur leur turpitude, mais aussi parce que les victimes ne trouvent personne qui se soucient de leur sort. La seule lueur d’espoir (groumpf) est qu’aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, les journalistes pourraient dénoncer plus facilement ce qu’ils ont découvert. Oui, l’espoir est mince.

Je n’ai garde d’oublier une certaine guerre des gangs – se frotter à Big Ger et son successeur n’étaient pas une bonne idée, quel que soit le camp auquel on appartient. Je n’ai garde d’oublier non plus les ravages que des événements récents ont pu causer. Et ce sont toujours les plus faibles qui paient le prix fort, quoi qu’on dise.

Au plaisir de retrouver John, Malcom et Siobhan encore longtemps,e t de voir John développer l’art d’être grand-père.

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Anita Blake, tome 11 : péchés céruléens de Laurell K Hamilton

Présentation de l’éditeur :

C’est ce qui s’appelle tomber de haut. Autrefois, j’étais l’ennemie jurée des vampires, mon nom suffisait à faire trembler les monstres. Aujourd’hui, je suis la maîtresse de Jean-Claude, le vampire Maître de la Ville, et celle de Micah, le léopard-garou. Maintenant, je suis dévorée par les appétits vampiriques et la faim primitive des métamorphes ! Avouez que ma vie amoureuse est devenue un peu compliquée…
Mais pour l’heure, Jean-Claude a besoin de moi. La créatrice de sa lignée a envoyé à Saint Louis une de ses servantes les plus puissantes et les plus cruelles. Tout le monde est sur la défensive, mais je ne vais pas me laisser faire. Pour sauver ceux que j’aime, je suis prête à aller très loin…

Mon avis :

Un Anita Blake, c’est bien, de temps en temps. C’est une lecture-détente, bien sûr, à condition d’aimer les vampires, les loups-garous, les léopards-garou, les rats-garous… et j’en oublie peut-être. A vrai dire, Anita est tellement occupée à tenter de protéger les siens qu’elle a à peine le temps d’effectuer son métier, qui passe quasiment au second plan dans ce roman.

Ce qui prime, c’est Anita, qui rue dans les conventions vampiriques pour protéger Jean-Claude, Asher, et tous les autres. Elle est certes membre du triumvirat, elle est extrêmement proche du maître vampire de la ville, mais maîtriser les parfaites règles de la parfaite soumise à la très méchante Musette qui vient en reconnaissance en ville pour le compte de sa maîtresse, non ! Ce n’est pas qu’Anita ne les connait pas – pas toute – c’est qu’il est hors de questions pour elle de les laisser appliquer cruellement sur les personnes qu’elle aime/estime/apprécie (les trois à la fois parfois). Non, non, et non : n’étant pas une vampire, elle n’est pas concernée, et entend bien tout mettre en oeuvre pour sauver les plus faibles. Et oui : on peut être un vampire, un léopard garou, et ne pas vraiment faire le poids face à une adversaire redoutée.

« Tout mettre en oeuvre » n’est pas forcément toujours douloureux – et ce tome des aventures de l’exécutrice contient de nombreuses scènes érotiques. De nombreuses scènes d’affrontement aussi – vous avez dit équilibre ? Malgré les problèmes qu’elle rencontre, Anita reste une femme forte, une femme « à abattre » pour certains, une femme qui n’a pas l’intention – jamais – de se laisser faire – par quiconque. Même si la tonalité a évolué depuis le premier tome, Anita reste une héroïne intelligente qui n’a pas peur d’agir. Heureusement.

 

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