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Abraham Lincoln : Chasseur de vampires Seth Grahame-Smith

Présentation de l’éditeur :

Abraham Lincoln, 16e président des Etats-Unis d’Amérique est connu pour avoir sauvé l’Union et libéré des millions d’esclaves des chaînes de l’oppression, mais son combat contre les vampires est resté dans l’ombre jusqu’à ce que Grahame-Smith mette la main sur son journal secret.
Il est la première personne à avoir posé ses yeux sur ce journal depuis plus de 140 ans. A l’aide des notes du président défunt, l’auteur écrit une grande biographie, reconstruisant la vraie vie du plus grand leader américain, révélant aussi l’histoire secrète de la Guerre civile et le rôle des vampires aux Etats-Unis.

Mon avis :

Ce livre, dans ma PAL, a une histoire. Je l’ai acheté en août 2012, je devais le lire en octobre, pour une lecture commune, puis ma tante R**** est décédée subitement. Je n’avais vraiment plus l’envie de lire des romans avec des vampires, je me suis donc réfugiée auprès de mon autrice fétiche, Agatha Christie, dont j’ai enchaîné lecture sur lecture. Plus de dix ans plus tard, alors que je participais au Défi Livr’adeux pour pal addict, ce livre a été sélectionné – et mon cousin B*** est décédé subitement. Alors, ne me faites pas écrire ce que je n’ai pas écrit – il n’y a aucun lien de cause à effet entre ce livre et les décès dans ma famille (d’ailleurs, il y en a eu d’autres, en dix ans). Simplement, je n’allais pas laissé ce livre dix ans de plus – voire dix ans et plus dans ma PAL.

J’avais vu, à l’époque, le film, et je dois dire que, même si je n’ai pas revu le film depuis, je note une grande différence entre les deux : mon personnage préféré, alias Adam le chef des vampires, n’apparaît pas dans le roman, non plus (forcément) que sa soeur et bras droit. Les vampires sont ici davantage une masse presque indistincte d’adversaires, certains ayant parfaitement réussi à se fondre dans la population américaine. Par contre, j’ai bien retrouvé le personnage d’Henry, le mentor vampire d’Abraham, ainsi que ses amis, qui l’épaulent dans sa quête – après qu’il les a mis dans la confidence. Si quelqu’un me propose de chasser les vampires avec lui, je m’interroge fortement !.

Je trouve cependant que ce roman est un curieux objet, non parce qu’il fait d’Abraham Lincoln un chasseur de vampire, mais parce que ce récit ne choisit pas réellement un genre, hésitant entre ouvrage historique et uchronie. En effet, nous découvrons la vie des pionniers américains au début du XIXe siècle, alors que nous sommes à la Frontière, zone mouvante suivant les conquêtes des colons américains. Nous découvrons une vie pleine de danger, à cause des indiens, qui attaquaient fréquemment – quoi de plus logique quand votre territoire est envahi – mais aussi à cause des maladies, qu’il était très difficile de soulager. Une vie rude, où les enfants mourraient en bas âge, où les femmes ne vivaient pas très longtemps non plus (même si, dans la vie réelle, les vampires n’avaient rien à faire dans l’histoire). Nous trouvons ainsi les femmes qui jouèrent un rôle important dans la vie d’Abraham, sa mère, bien sûr, Sarah, sa belle-mère, sa soeur, Ann, son premier amour et Mary, sa femme. L’on nous parle aussi de sa volonté de s’en sortir, de ses talents d’orateurs, aussi, et de sa volonté de mettre fin à l’esclavage. Bref, même si les vampires sont là, même s’ils sont pourchassés (et encore, pas durant tout le roman), l’on a surtout le portrait d’une nation en train de se construire, ainsi que la naissance d’un grand homme politique.

Conflits d’intérêts Edwin Jones #1 par Aurore Kopec

Présentation de l’éditeur :

Enquêtes, magie et séduction… Bienvenue à First City !

Edwin Jones est enquêteur pour la communauté surnaturelle de First City.

Alors qu’il doit élucider le mystère de la disparition de vampires, de loups-garous et d’un patron de restaurant italien, il s’aperçoit qu’il possède lui aussi un don : celui de percevoir les énergies magiques des autres créatures surnaturelles qu’il peut manipuler pour se protéger ou attaquer.

Il découvre également que son séduisant patron vampire pourrait devenir bien plus que ça…

Mon avis : 

Merci aux éditions Mxm Bookmark et à Netgalley pour ce partenariat.

Je serai brève : j’ai trouvé dans ce livre exactement tout ce que je m’attendais à trouver, et j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire. Le héros, Edwyn Jones, est particulièrement attachant. Il a été viré comme un malpropre de la police uniquement parce qu’il entendait faire son travail sans se laisser guider par des préjugés. Il a vécu un drame personnel en plus d’un drame professionnel : nous saurons ce qui s’est passé, mais pas tout de suite, nous en verrons simplement les conséquences. Edwyn souffre toujours, il a du mal à envisager un avenir amoureux, lui qui ne fait pas mystère de son homosexualité, qui lui a valu d’être mis au ban par sa famille. Alors oui, il est très très proche de quelqu’un, et les scènes qui les voient réunis montrent que l’on peut écrire des scènes érotiques sans décrire des ébats sexuels acrobatiques ! Erotiques aussi parce que les sentiments entre les deux personnages sont là, et bien là.

Cependant, il faut qu’Edwyn enquête, parce que des meurtres surnaturels ont eu lieu, et il n’est pas question de les laisser impunis. C’est là aussi qu’Edwyn découvre son don, un don qui l’épuise et manque de lui coûter la vie. Apprivoiser ce don est tout sauf facile, et il ne dira pas merci à son mentor. En revanche, peut-être sera-t-il admis à le remercier … lors du dénouement. Edwyn a un sens aigu de la justice, et tant pis si cela lui fait prendre des risques considérables et inconsidérés. Voir les autres ne rien faire lui est insupportable. Certes, les loups garous, les vampires ont leurs raisons, et elles ne sont pas si mauvaises que cela. Il fallait bien cependant que quelqu’un se décide à agir.

Une série que je prendrai plaisir à suivre.

51e lecture – Etats-Unis.

Challenge Halloween avec Hilde et Lou

Mise en bouche Meya Daeblone #1 par Mélodie Smacs

Présentation de l’éditeur :

La démone de la Gourmandise est une vraie douceur, du moins jusqu’à ce que la moutarde lui monte au nez ! Je me nomme Meya Daeblone et je suis démone de la Gourmandise. Mon arrivée sur Terre il y a deux ans de cela m’a ouvert les portes de la gastronomie, au point que j’oublie souvent d’influencer les humains sur la voie du péché. Un fait que mon supérieur n’apprécie guère… Tant pis pour lui ! Entre découvertes gustatives et métier terrestre, ma vie ne pourrait être plus agréable. Je bosse en tant que manager de stars dans une bonne entreprise et entretiens une relation langoureuse avec mon client actuel. En gros, tout allait bien pour moi, jusqu’à ce que mon amant soit assassiné et qu’on essaie de me faire porter le chapeau… Hors de question de laisser passer ça ! Armée de mes provisions, de mon sens de la repartie, d’une volonté de fer et avec l’aide de mon chef, de doublons assez flippants et d’un spécimen mâle tout à fait à mon goût, je vais retrouver le coupable et lui faire comprendre qu’il ne fallait pas se frotter à moi !

Mon avis : 

Chacun ses petits soucis dans la vie. Meya n’en avait, au tout début de l’intrigue, pas tant que cela. Elle a un très bon travail, elle excelle dans son domaine, bien qu’elle ait encore une large marge de progression. Ses clients sont très satisfaits d’elle, son patron aussi, bref, tout va bien pour elle. J’ai simplement oublié de vous préciser que Meya est une démone, spécialisée dans la gourmandise. Elle a 103 ans, autant dire qu’elle est toute jeune, et tout irait bien dans le meilleur des mondes terrestres – elle apprécie beaucoup la vie sur terre – si son amant n’était pas assassiné et si elle n’était pas soupçonnée de l’avoir tué.

C’est Meya qui nous raconte principalement son histoire, mais certains chapitres nous sont racontés par Nathan, qui est … de l’autre bord. Oui, il n’y a pas que des démons sur terre, et le travail des anges est tout sauf simple. Il ‘est encore moins quand il rencontre quelqu’un comme Meya, une énigme à elle toute seule, et tout cela, pourquoi ? Parce que certaines informations sont confidentielles – un peu trop d’ailleurs au goût de Nathan, qui se pose bien des questions. Et si nous trouverons quelques réponses, elles ne feront que soulever des questions supplémentaires.

Ce premier tome fut une lecture plaisante, notamment à cause de l’humour et de la gourmandise de Meya. Ses métamorphoses sont aussi très originales, et je n’irai pas jusqu’à dire qu’elle a de l’humour jusqu’au bout des ongles, mais presque.

Merci à Mxm Boolmark et à Netgalley pour ce partenariat.

Challenge Halloween avec Hilde et Lou

Lizzie Grace – tome 1 : un baiser sanguinaire de Keri Arthur

Présentation de l’éditeur :

Lizzie a depuis longtemps délaissé la sorcellerie et a préféré ouvrir un café avec sa meilleure amie. Mais lorsqu’une femme lui demande de l’aide pour retrouver sa fille disparue, Lizzie va être mêlée à des événements bien plus dangereux que prévu.
Dans un monde où science et magie cohabitent et dans lequel les puissants sorciers sont considérés comme les collaborateurs indispensables de tous les gouvernements, Lizzie Grace fait figure d’exception. Bien qu’issue de l’une des familles les plus importantes de la noblesse des sorciers, elle ne veut rien savoir de son passé ou de sa magie.
Cependant, lorsqu’elle ouvre un petit café dans la réserve des loups-garous de Faelan avec Belle, sa familière humaine et meilleure amie, elle se retrouve impliquée dans la traque d’un vampire bien déterminé à semer le chaos.
Une chasse qui devient vite personnelle, qui va lui demander de recourir à tous ses talents afin de survivre. À condition de ne pas laisser les loups-garous, qui détestent tout ce qui touche à la sorcellerie, l’atteindre en premier.

Mon avis :

Il est des livres que j’ai lus, et que je n’ai pas forcément envie de chroniquer, parce que j’ai l’impression que tout a déjà été dit sur eux, et que je ne serai capable, au mieux, que de dire des formules convenues. Il y aurait aussi, paraît-il, des livres qui mériteraient plus que d’autres d’être chroniqués, pour lesquels il faudrait prendre plus de soin (oui, j’ai du mal avec ce genre de formule). Un livre se chronique, ou pas, il n’y a pas d’autres possibilités.

En choisissant ce livre, je savais qu’il y avait peu de risque que je sois déçue, et c’est vraiment le cas : je n’ai pas du tout été déçue à la lecture de ce livre, premier tome de ce qui sera, je l’espère, une nouvelle série. Lizzie est une sorcière, une vraie, mais la mort de sa soeur, douze ans plus tôt, lui a fait changer de vie du tout au tout. Elle a coupé les ponts avec sa famille parce qu’elle se sent responsable de la mort de sa soeur – je rappelle, à toute fin utile, que se sentir responsable ne fait pas de soi quelqu’un de coupable. Elle a ouvert un café avec Belle, sa familière humaine. N’allez pas y voir un lien de dépendance malsain : les deux jeunes femmes sont amies, et se moquent bien de ce que les autres peuvent dire ou penser d’elles. Elles ont ouvert un café au beau milieu d’une réserve de loups-garous. Elle détecte une source de magie « sauvage », et se demande bien ce que le sorcier local fait. Réponse : pas grand chose puisqu’il n’y en a plus, et l’on saura pourquoi dans le cour du roman.

Bien que Lizzie se présente comme une sorcière « mineure », une avocate Marjorie va faire appel à elle pour retrouver sa fille Karen qui a disparu. Ce qui n’était pas prévu, c’est ce qui a causé sa disparition : cela mettra Lizzie en grand danger. Je pourrai même dire qu’elle courra plusieurs grands dangers, parce qu’elle sera amenée à mettre de l’ordre dans un problème qui date de bien avant sa venue dans la réserve, pour ne pas dire avant même sa naissance.

La famille devrait être réconfortante – l’on voit ce qu’il en est pour Lizzie. Elle ne le fut pas totalement pour Karen, qui vécut mal le divorce de ses parents. Il semble que, des années plus tôt, les enfants avaient plus de liberté, mais aussi qu’ils se confiaient nettement moins à leurs parents. Le harcèlement, par exemple, a toujours existé, c’est simplement que l’on n’en parlait pas, donc on n’en voyait pas les conséquences, ni pour les harcelés, ni pour les harceleurs. La famille, c’est aussi celle que l’on se crée, comme peut en témoigner Lizzie avec Belle.

Et Aidan ? Je n’ai pas encore parler de lui. Il est le chef des enquêteurs loups-garous. Protéger les loups-garous lui tient à coeur, protéger sa famille lui tient à coeur, ce qui lui fait un point commun avec Lizzie. Prendre des risques inconsidérés est aussi un point commun, si ce n’est que l’on ne sait jamais, finalement, à quel point les risques pris seront considérables ou pas.

le challenge halloween 2022chez Hilde et Lou.

La gardienne des portes d’Ilona Andrews

Présentation de l’éditeur :

Je suis une Aubergiste. En ce lieu, je suis le chef suprême, et en tant qu’hôte, vous tombez sous ma protection.

En apparence, Dina Demille est une jeune femme tout à fait normale. Elle dirige un charmant bed-and-breakfast de style victorien dans une petite ville du Texas, est l’heureuse propriétaire d’un Shih Tzu nommé Beast, et s’avère être la voisine parfaite. Mais Dina est… différente. Son balai est une arme létale ; son auberge est magique et pense par elle-même, conçue pour être un havre de paix transitoire pour des voyageurs d’autres mondes. Dans ces circonstances, normale n’est peut-être pas le terme adéquat pour qualifier Dina. Surtout maintenant qu’une créature terrifiante s’est mise à chasser dans le quartier une fois la nuit tombée…

Merci aux éditions MxM BookMark et à Netgalley pour ce partenariat.

Mon avis :

Quand j’ai découvert qu’Ilona Andrews avait fait paraître un nouveau livre, j’ai tout de suite eu très envie de le lire, parce que ses romans m’apportent beaucoup de détente, un vrai plaisir de lecture avec une parfaite maîtrise des codes de la bit-lit. Pourtant, tout ne commençait pas bien dans ce volume : un chien est retrouvé mort, un chow-chow totalement inoffensif qui faisait le bonheur de son maitre. Qui a bien pu s’acharner sur cette pauvre bête ? Dina Demille a une idée sur la question. Elle est aubergiste, elle possède un Shih Tzu répondant totalement aux standards de la race et apprécie le calme de cette petite ville du Texas. Sauf que…. L’auberge qu’elle tient est tout sauf ordinaire. Elle est en fait un refuge magique pour des voyageurs en transit – ou un lieu de résidence permanent pour une pensionnaire assez originale. Dina sait donc beaucoup de choses, elle sait non pas utiliser internet pour cela, mais de bons vieux livres que personne ne penserait à fouiller, la police étant dans l’air du temps et ne pouvant pas penser qu’un livre dissimule quoi que ce soit. Dina sait également quand une personne « magique » approche de la maison – ou quand quelqu’un qui n’y est pas invité approche, tout simplement. Aussi, se demande-t-elle bien pourquoi le loup garou « local » ne s’inquiète pas qu’une créature magique et terrifiante ne sévisse sur « son » territoire. Ce n’est pas si simple que cela !

N’oubliez pas tout ce que vous savez sur les loups-garous et les vampires. Laissez-vous plutôt porter par une variation sur ce thème archi-connu, y compris celui du trio amoureux qui peut s’ensuivre. En général (et ce n’est pas moi qui le dis) c’est le vampire qui emporte le coeur de la belle. (Oui, j’ai revu Twilight il n’y a pas longtemps). Mais Dina n’est pas Bella, elle sait se défendre, elle sait également ce qu’elle doit faire pour que son auberge tourne, pour qu’elle soit bien notée, non que Dina souhaite faire carrière dans l’hôtellerie magique, elle souhaite plus que tout savoir ce qu’il est advenu de ses parents, elle souhaite que son frère termine enfin sa quête, elle souhaite que tout soit à peu près calme autour d’elle. Vaste programme.

Une nouvelle série hautement recommandable.

 

Bane Seed, tome 5 : pour qui sonne le crépuscule de Fanny André

MxmBookmark – 237 pages

Présentation de l’éditeur :

Entre Bane, la Banshee attachiante et Dorian, l’Incube insolent, c’est une histoire d’amour… épique !
Dorian, un mot qui résume plutôt bien le sujet des montagnes émotionnelles par lesquelles passe cette pauvre Bane. Alors qu’elle se résout finalement à reconnaître qu’il n’est pas qu’un emmerdeur fini, il se pourrait bien que l’Incube passe l’arme à gauche suite à une attaque. Mais le plus fou, c’est que Dorian et elle… forment un couple. Voilà, elle l’a dit. Foutue pour foutue, autant être franche. Et si elle a enfin accepté sa relation, ce n’est pas le crépuscule qui va maintenant les mettre en péril, hors de question !
Bien sûr, comme si elle n’avait pas assez à gérer, elle doit aussi enquêter sur des méfaits commis à travers toute la Bretagne. Mais avec son acolyte préféré hors service, cela risque de lui donner encore plus de fil à retordre que d’habitude.

Mon avis :

Il faut sauver le soldat Dorian ! Oui, la phrase est facile, et depuis la sortie du film de Steven Spielberg, c’est fou le nombre de fois que la formule a pu être réutilisée. Et pourtant, après le coup de théâtre de la fin du tome 4, Dorian est plus qu’en danger, il vit son Crépuscule, ce qui, pour les Incubes et autres créatures, est bien pire que la mort puisqu’il ne faut même pas espérer une vie « après ». Bane, qui s’est enfin décidée à admettre les sentiments qu’elle a pour lui et à les lui avouer, n’a pas l’intention de rester sans rien faire, se serait vraiment très mal la connaître, et en quatre tomes, nous avons appris à la connaître !

Son travail la rattrape, pas tant celui de Banshee (encore que…) mais celui qu’elle exerce au sein du Conseil. Dorian est mourant, oui, mais il n’est pas le seul à voir sa vie en danger, et il n’est pas question là non plus de rester sans rien faire, même si c’est difficile de contrecarrer les plans de personnes qui ne pensent qu’à torturer, tuer et démembrer, pas forcément dans cet ordre. Le seul point positif, si j’ose dire, est la bonne volonté de la victime, qui a tout sauf envie de devenir une victime et souhaite plus que tout vivre sa vie du mieux qu’elle le peut.

Heureusement, Morgane et Korena sont là. Morgane, on aurait un peu tendance à l’oublier, a été une grande enchanteresse avant que Merlin ne s’en mêle. Et quand elle est dans un état à peu près normal, elle reste une bonne enchanteresse, méticuleuse et organisée.

Les rebondissements ne manquent pas, jusqu’au dénouement, à nouveau.

Que nous réserve le sixième et dernier tome ? A lire, bientôt.

Bane Seed, tome 3 : Voyage au bout du Sidh de Fanny André

édition MxmBookmark – 143 pages
Présentation de l’éditeur :
Avide de vengeance, Caoimhe a laissé une traînée de cadavres derrière elle avant de prendre la fuite. Bane, qui était chargée de superviser sa formation, pourrait s’en laver les mains (comme ses supérieures), sauf que ce n’est pas vraiment son genre ! Aidée de Morgane et Merlin, qui se révèlent étrangement efficaces quand ils arrêtent de s’écharper, Bane part à la recherche de la jeune Banshee. Et même si cela dépasse largement le cadre de leur partenariat pour le Conseil, Dorian répond aussi à l’appel pour la seconder dans sa nouvelle enquête. Commence alors pour nos deux héros une traque qui les fera voyager à travers le Sidh. Entre rencontres inattendues, combats magiques, complots et autres secrets, Bane et Dorian auront fort à faire et iront de surprise en surprise ! La plus grande d’entre elles sera peut-être l’évolution de leur relation… mais sont-ils prêts à y faire face ?
Mon avis ;
Jamais de repos, telle pourrait être la devise de Bane Seed – et encore, il ne s’agit que de ses missions pour le Conseil, pas de son travail officiel, celui de Pourfendeuse. Ne parlons même pas de son travail de formatrice, parce qu’alors là, c’est la Bérézina. Oui, prendre soin d’un bébé Banshee récalcitrant, quelqu’un qui a accepté cette mission sans savoir réellement dans quoi elle s’engageait n’augure rien de bon. La preuve en est que Caoimhe, souhaitant se venger, venger les siennes (oui, ils s’agit de femmes, donc autant accorder au féminin), a laissé derrière elle quelques cadavres. A Bane de se dépatouiller de ce problème, puisque ses supérieures ne sont pas très réactives – spoiler, à un moment, il faudra bien qu’elles le soient.
Ce troisième tome marque, en quelque sorte, la fin d’un cycle, et nécessitera un peu de ménage dans les hautes sphères – si, si. Il n’est pas facile de voir les problèmes en face. Les régler demande beaucoup d’énergie. Bane n’est pas du genre à s’économiser, Dorian non plus, et leur duo est des plus réactifs.
Que deviendront-ils dans le tome 4 ?

Bane Seed, tome 2 : Un crime, un châtiment par Fanny André Bane Seed, tome 2 : Un crime, un châtiment

édition MxM Bookmark – 186 pages

Présentation de l’éditeur :

Bane Seed et son coéquipier Dorian Murray ont réussi, laborieusement, à éviter une guerre entre les peuples fae ! Mais leurs hiérarchies respectives ne sont pas encore prêtes à passer l’éponge sur leurs erreurs passées, si bien que leur duo est toujours d’actualité. Bane aurait pourtant bien voulu s’offrir un peu de bon temps en faisant une virée casino et en voyant Lorid, son sex-friend. Malheureusement, sa supérieure en a décidé autrement. La voilà donc propulsée formatrice d’une Banshee débutante qui n’a rien de docile ! Et quand leur amie Korena la Korrigane est portée disparue, Dorian réclame son aide pour la retrouver. Déjà accaparée par son rôle de prof, Bane risque d’avoir du mal à tout gérer…

Mon avis :

A peine remise de sa dernière mission, Bane s’en voit confier une autre. Logique. Seulement, cette mission-là, elle n’avait pas vraiment envie qu’elle survienne à ce moment-là – tout le monde a besoin d’une pause, même les Banshees. Bane se voit en effet confier la mission de former une toute jeune Banshee. C’est l’occasion, pour nous lecteurs, de découvrir les différentes fonctions que peuvent exercer ces femmes. C’est l’occasion de voir aussi qu’aucune ne convient vraiment à la tout jeune Banshee, sauf peut-être la fonction de pourfendeuse – et encore. Seulement… on ne devient pas pourfendeuse comme cela, il faut des années, pour ne pas dire des siècles pour parvenir à ce niveau, et l’on ne peut pas châtier n’importe qui, n’importe comment, même si l’on en meurt d’envie – suivez mon regard, Bane l’a fait, et aujourd’hui, elle doit se coltiner une apprentie et un Incube.

Comme si cela ne suffisait pas à son énervement, Bane découvre que Korena la Korrigane a disparu. Bon, elle a fait quelques bétises dans le premier tome, mais elle a aidé les deux agents à les réparer. Il est hors de question de la laisser dans la mouise ! Bane et Dorian ne s’attendaient pas vraiment à ce qui allait survenir – moralité, toujours assurer ses arrières quand on accuse faussement quelqu’un (voir tome 1).

Un second tome sympathique et divertissant – billet tapé sous la haute surveillance de Saphir puis d’Onyx.

Bane Seed, tome 1 : guerre ou paix ? de Fanny André

Présentation de l’éditeur :

Bane Seed est une Banshee aguerrie, pourfendeuse d’hommes infidèles, violeurs et meurtriers. Elle adore son job et le pratique avec zèle. Un peu trop, peut-être. Suite à une erreur commise, elle écope d’une mise à l’épreuve et se retrouve affectée au Conseil, une organisation chargée du maintien de l’ordre parmi les peuples faes. Non seulement elle doit régler un conflit entre deux clans du Petit Peuple, mais comble de malchance, on lui adjoint l’Incube Dorian Murray pour coéquipier. Non mais : un Incube ! Autrement dit, tout ce qu’elle déteste. Entre eux les étincelles fusent ? au sens littéral ! ? et quand leur mission s’avère bien plus compliquée que ce qu’ils envisageaient, on frôle le carnage !
Guerre ou paix ? Tout repose sur ce duo détonant

Mon avis :

Voici le premier tome d’une série dont, à l’heure où j’écris ces lignes, j’ai déjà lu les quatre premiers tomes, et commencé le cinquième. Oui, ce premier tome m’a beaucoup fait rire, m’a détendue, et parfois, c’est uniquement ce que l’on demande à un livre. J’ai découvert cette série grâce à Alexielle

Et pourtant, Bane n’a pas forcément de quoi rire. Elle est une banshee, une pourfendeuse même. Son rôle ? Châtier des hommes qui ont fait souffrir des femmes, et elle prend son rôle très à coeur. Trop, dira sa hiérarchie : elle a pris sur elle de châtier un homme que sa hiérarchie tenait pour innocent. Bilan : la voilà condamner à travailler pour le Conseil. Le pire ? Non seulement elle devra empêcher une guerre entre deux clans, rien que cela, mais il faudra en plus qu’elle travaille avec un Incube. D’entrée de jeu, elle ne peut pas le supporter, alors travailler avec ! Il va bien falloir pourtant – elle ne va pas laisser les deux clans s’entre-déchirer

J’ai aimé que le rythme de l’action soit soutenu. J’ai aimé l’humour qui parsème ses pages. J’ai aimé la manière dont certains personnages légendaires apparaissent dans le récit.

Alors tout va pour le mieux à la fin du récit ? Jusqu’au prochain tome !

 

Kate Daniels, tome 4 : Blessure magique d’Ilona Andrews

Présentation de l’éditeur :

Kate Daniels va avoir du boulot pour rétablir l’ordre au sein des communautés surnaturelles. Un étrange personnage vêtu d’une cape s’amuse à répandre une espèce de peste magique et virulente qui rend les Changeformes fous. Alors que ce personnage, surnommé le Mary d’Acier, sème la panique un peu partout en ville, Kate découvre que celui qui se cache derrière tout ça a un lien avec sa propre famille…

Mon avis :

Kate Daniels… Une série dont Milady avait arrêté la traduction/parution et qu’une autre maison d’édition a reprise. Je lis, pour ma part, les « vieux » tomes Milady, achetés à l’époque (en 2012-2013) et je continuerai sûrement la série, petit à petit, avec la nouvelle maison d’édition.

C’est simplement le bordel dans la communauté surnaturel, parce qu’un étrange personnage sème une maladie particulièrement virulente et qu’il est plus que difficile de la circonscrire : n’importe qui peut être touché, même les plus forts, même ceux qui se sentent protégés. C’est aussi le bordel dans la vie privée de Kate : la situation était prometteuse avec Curran à la fin du tome précédent, elle est ici désastreuse. Je ne vous en parlerai d’ailleurs presque pas, tant les péripéties de leurs aventures amoureuses semblent tout droit sorties d’une comédie romantique – n’étaient les enjeux liés à leurs relations.

Kate se trouve tout d’abord tiraillée entre sa loyauté envers l’agence qui l’emploie et celle qui la lie à la meute ou, plus largement, aux personnes à qui elle tient. Choisir sera pour elle bien plus facile que pour d’autres membres de l’agence – parce qu’elle voit au-delà de l’agence ? parce qu’elle a compris que certains membres sont en désaccord profond avec ses convictions ? Sans doute. Elle n’est pas la seule qui aura quelques déceptions dans ce volume.

En dépit des scènes sanglantes, des batailles, et de membre de la famille de Kate pas très recommandables, j’ai passé un très bon moment en sa compagnie.