Présentation de l’éditeur :
Abraham Lincoln, 16e président des Etats-Unis d’Amérique est connu pour avoir sauvé l’Union et libéré des millions d’esclaves des chaînes de l’oppression, mais son combat contre les vampires est resté dans l’ombre jusqu’à ce que Grahame-Smith mette la main sur son journal secret.
Il est la première personne à avoir posé ses yeux sur ce journal depuis plus de 140 ans. A l’aide des notes du président défunt, l’auteur écrit une grande biographie, reconstruisant la vraie vie du plus grand leader américain, révélant aussi l’histoire secrète de la Guerre civile et le rôle des vampires aux Etats-Unis.
Mon avis :
Ce livre, dans ma PAL, a une histoire. Je l’ai acheté en août 2012, je devais le lire en octobre, pour une lecture commune, puis ma tante R**** est décédée subitement. Je n’avais vraiment plus l’envie de lire des romans avec des vampires, je me suis donc réfugiée auprès de mon autrice fétiche, Agatha Christie, dont j’ai enchaîné lecture sur lecture. Plus de dix ans plus tard, alors que je participais au Défi Livr’adeux pour pal addict, ce livre a été sélectionné – et mon cousin B*** est décédé subitement. Alors, ne me faites pas écrire ce que je n’ai pas écrit – il n’y a aucun lien de cause à effet entre ce livre et les décès dans ma famille (d’ailleurs, il y en a eu d’autres, en dix ans). Simplement, je n’allais pas laissé ce livre dix ans de plus – voire dix ans et plus dans ma PAL.
J’avais vu, à l’époque, le film, et je dois dire que, même si je n’ai pas revu le film depuis, je note une grande différence entre les deux : mon personnage préféré, alias Adam le chef des vampires, n’apparaît pas dans le roman, non plus (forcément) que sa soeur et bras droit. Les vampires sont ici davantage une masse presque indistincte d’adversaires, certains ayant parfaitement réussi à se fondre dans la population américaine. Par contre, j’ai bien retrouvé le personnage d’Henry, le mentor vampire d’Abraham, ainsi que ses amis, qui l’épaulent dans sa quête – après qu’il les a mis dans la confidence. Si quelqu’un me propose de chasser les vampires avec lui, je m’interroge fortement !.
Je trouve cependant que ce roman est un curieux objet, non parce qu’il fait d’Abraham Lincoln un chasseur de vampire, mais parce que ce récit ne choisit pas réellement un genre, hésitant entre ouvrage historique et uchronie. En effet, nous découvrons la vie des pionniers américains au début du XIXe siècle, alors que nous sommes à la Frontière, zone mouvante suivant les conquêtes des colons américains. Nous découvrons une vie pleine de danger, à cause des indiens, qui attaquaient fréquemment – quoi de plus logique quand votre territoire est envahi – mais aussi à cause des maladies, qu’il était très difficile de soulager. Une vie rude, où les enfants mourraient en bas âge, où les femmes ne vivaient pas très longtemps non plus (même si, dans la vie réelle, les vampires n’avaient rien à faire dans l’histoire). Nous trouvons ainsi les femmes qui jouèrent un rôle important dans la vie d’Abraham, sa mère, bien sûr, Sarah, sa belle-mère, sa soeur, Ann, son premier amour et Mary, sa femme. L’on nous parle aussi de sa volonté de s’en sortir, de ses talents d’orateurs, aussi, et de sa volonté de mettre fin à l’esclavage. Bref, même si les vampires sont là, même s’ils sont pourchassés (et encore, pas durant tout le roman), l’on a surtout le portrait d’une nation en train de se construire, ainsi que la naissance d’un grand homme politique.