Archive | août 2013

Les plumes à thème – 14

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Au pays du fou rire de PG Wodehouse

Mon résumé :

Pauvre Reggie ! Le troisième comte de Havershot est chargé d’une mission délicate par sa tante, lady Clara : ramener à la maison et à la raison son cousin Egremont « Eggie », qui s’est fiancée à une américaine. Reggie traverse la mer et apprend très vite à survivre en terre hostile. Ces gens et leur culture sont vraiment très étranges.

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Mon avis :

Réjouissant et jubilatoire ! Ma découverte de l’œuvre de P.G. Wodehouse fut un vrai bonheur.
Laissez-moi d’abord vous décrire Reggie, le narrateur infatigable et intarissable. Il aurait un physique avantageux s’il était un gorille. Disons qu’il est légèrement macrocéphale – la grandeur de son titre compense cette disgrâce. Reggie est décidé à ne négliger aucune méthode pour parvenir à ses fins, surtout après une péripétie qui a dû s’inscrire avec précision dans son thème astral tant elle est détonante. L’histoire prend un tour encore plus saugrenu, s’il était encore possible quand Reggie découvre en parallèle qu’Eggie est épris d’Ann, son ex-fiancée. Est-elle belle ? Sans doute, puisqu’elle est comparée à une « nymphe des bois ». Elle est merveilleuse.
Eggie, lui, n’est pas très futé. Donnez-lui une mappemonde, il ne saurait situer son pays natal – il peine déjà à trouver son chemin dans la vie. Reggie a bien plus de ressources, il pourrait même faire face à des envahisseurs extraterrestres tant son intrusion dans l’univers du cinéma est explosive. Il déclare littéralement la guerre aux empêcheurs de manger du pâté en rond, aux chroniqueurs très curieux, et à des fans très spéciaux, avec l’aide d’animaux boutonneux. Lord Havershot aurait cherché le meilleur moyen de quitter le néant pour la une du journal, il n’aurait pu faire mieux.
Bref, si vous cherchez un roman drôle, bourré de situations abracadabrantes, avec des personnages haut en couleurs, capables de s’adapter à toutes ces péripéties sans se laisser abattre, alors rendez-vous au pays du fou rire !

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La révélation de Noël d’Anne Perry.

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Présentation de l’éditeur :

Pour Emily Radley, la belle-soeur du célèbre policier Thomas Pitt, les fêtes de Noël s’annoncent désastreuses. Elle doit quitter sur le champ Londres, ses enfants, les mondanités et la fête pour passer ce Noël 1895 en Irlande, auprès d’une tante agonisante qui l’a demandée auprès d’elle. Brusquement plongée au coeur du magnifique et sauvage Connemara, dans un petit village perdu au bord de l’océan, Emily ne s’imaginait pas une seconde confrontée à une affaire de meurtre commis sept ans auparavant. Tandis qu’une tempête ramène sur la grève souvenirs et remords du passé, Emily, aussi à l’aise dans les tourbières irlandaises que dans un salon de la gentry, remue les consciences de la petite communauté, en quête d’un secret bien gardé.

Mon avis :

Autant vous le dire tout de suite : j’aime la série « de Noël » d’Anne Perry, qui met en scène des personnages secondaires de ses deux séries principales, Monk et Pitt. Pourtant, en lisant ce roman, j’ai été déçue.

Je reconnais néanmoins une qualité à cette série : les descriptions sont excellentes. Le lecteur est véritablement plongé dans le Connemara, en période de tempêtes, que ce soit par la vue, par l’ouïe, et même pas l’odorat. Maintenant, j’aurai aimé être plongé de même dans l’intrigue, et ce ne fut pas le cas. Ce n’est qu’à la moitié du roman qu’Emily découvre le secret du village. Il suffit des vingt dernières pages pour découvrir le coupable et le mobile, tout en mettant à nu d’autres secrets. Pas si mal pour une lady, qui a même payé de sa personne pour mettre au jour tout ceci.

Bien sûr que cette résolution est trop facile, et peu crédible, même, tout comme la série de hasard qui aurait mené Emily sur cette piste. Je n’ai pas trouvé très vraisemblable non plus la manière dont elle se sent toute de suite à l’aise dans ce village catholique irlandais, que ce soit d’un point de vue religieux ou d’un point de vue pratique. Même sa visite d’un orphelinat heureux à Galway est trop beau pour être vrai.

Bien sûr (bis), Emily en viendra à pratique (un peu) l’introspection, en se questionnant sur les liens véritables qui l’unissent à son mari, sur ce qu’elle sait sur lui ou sur sa famille.  Elle s’interroge aussi sur ses liens familiaux, sur les raisons qui font qu’elle ne s’est pas préoccupée de sa tante jusqu’à aujourd’hui. Je note qu’elle ne s’interroge guère sur ses deux enfants, dont elle est séparée en période de Noël. Ils sont avec leur nourrice, qui a toujours pris soin d’eux quoi qu’il advienne.

La révélation de Noël fut très rapide à lire, je crains qu’il ne soit encore plus rapide à oublier.

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Madame Pamplemousse and the time-travelling café

caféPrésentation de l’éditeur (en français) :

Il existe à Paris un café aux stores rayés de vert et d’or, élégamment meublé de tables en bois vernies, et dont les murs sont recouverts d’antiques annonces publicitaires pour des boissons telles que le Madère des Sirènes ou la Limonade du Diable rouge. Sur le bar, trône un percolateur argenté. Ce café appartient à monsieur Moutarde, et ce dernier a fait la plus incroyable des découvertes. Avec l’aide de son amie, Mme Pamplemousse, il a inventé une machine à remonter le temps. Le résultat, qui ressemble à un petit café noir, a le pouvoir de transporter celui qui le boit dans l’espace et le temps ! Mais quel désastre si cette fabuleuse invention venait à tomber entre les mains du maléfique nouveau gouvernement…
Mon avis :

J’ai beaucoup aimé ce livre, comme les deux autres tomes !  Je l’ai lu très rapidement, bien que je l’ai lu en anglais. C’est dire qu’il est vraiment très bien écrit – et rempli de fantaisie.  Je ne sais s’il y a l’équivalent dans la version français, mais une recette assez spéciale est donnée à la fin du récit.

Ce second volume combine un thème bien connu des romans de science-fiction – le voyage dans le temps – et des préoccupations bien actuelles – le profit d’abord, tout le reste après. Cette préoccupation reçoit d’ailleurs la bénédiction des plus hautes instances, qui n’hésitent pas dans ce récit à transformer des lieux symbole de culture et d’histoire en centre commercial. Dystopie ? Pas tant que cela. Combien de maisons d’écrivain, de musée ont-ils été menacés de fermeture ? Combien de librairie, plus prosaïquement, sont menacées également ?

Madeleine est dans une situation délicate, elle qui préfère vivre plutôt que de céder aux sirènes de la gloire – et à un gros chèque. Récemment adoptée, elle n’en est que plus vulnérable, même si ses parents sont sympathiques, et bien décidés à ne pas se laisser faire. Elle peut aussi compter sur madame Pamplemousse, jamais là où on l’attend, et sur Camembert, à qui je décerne une mention spéciale.

Madame Pamplemousse est une série jeunesse qui mérite vraiment le détour.

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Les voyages de Daniel Ascher de Déborah Lévy-Bertherat

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Merci à Philisine Cave pour ce livre voyageur

Mon avis :

Ce premier roman m’a beaucoup plu, parce qu’il parle avec grâce de sujets délicats.

Hélène est venue à Paris pour mener à bien ses études d’archéologie. Elle emménage dans une chambre qui appartient à son grand-oncle Daniel. Il habite dans le même immeuble, mais part fréquemment en voyage pour la rédaction de ses romans de littérature jeunesse, La marque noire – un titre sombre pour une série destinée à un jeune public. Quoique… s’il fallait explorer la symbolique des grandes œuvres pour la jeunesse, nous serions surpris !

Hélène vit dans un quartier de Paris que j’aime beaucoup, que je connais bien, et qui a été souvent mis en valeur dans la littérature (Victor Hugo et André Gide, pour ne citer qu’eux). C’est en se coupant de sa famille (elle parlera peu de sa mère et des siens, sauf pour se souvenir d’une réunion de famille particulièrement symbolique) qu’elle ressent le besoin de se plonger dans ses origines. Elle découvre alors non des secrets à proprement parlé, mais plutôt des faits trop douloureux pour être facilement évoqués – ou comment une famille ordinaire se trouve confrontée à l’Histoire, et fait preuve de courage. Les conséquences qui en découleront seront

J’ai aimé aussi cette mise en abîme de la création littéraire – ou comment Daniel Roche a construit son œuvre en puisant dans son histoire personnelle et dans un imaginaire très développé.

Les voyages de Daniel Archer est un premier roman qui mérite le détour.

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How to seize a dragon’s jewel

Dragon jewelPrésentation de l’éditeur (en France) :

Pourchassé comme ennemi public numéro un par les Vikings comme par les dragons en révolte, Harold (Hiccup en VO) joue sa dernière carte : retrouver la Pierre-Dragon, objet mythique et magique capable de conjurer le pire des mauvais sorts.

Précisions :

Au Royaume-Uni, ce volume est le dixième de la série, et se nomme « comment se saisir du bijou d’un dragon » (traduction approximative de ma part). En France, il s’agit du volume neuf et il se nomme « comment sauver la vie de son meilleur ami ». Merci de dévoiler le seul intérêt (ou presque) de ce volume.

Mon avis :

J’ai lu ce livre en VO, et c’est une approche particulièrement intéressante. Dans certains cas (je pense à l’oeuvre de Ken Bruen), je suis éblouie par le talent du traducteur. Dans d’autres, je préfère ne rien dire. Ici, dans ce roman de littérature jeunesse, j’ai été sensible aux nombreuses répétitions, non seulement dans l’intrigue, mais aussi dans les formules qui rythment le texte. Je n’ai pas compté le nombre de fois que Thor est invoqué, j’aurai peut-être dû.

Revoici donc les aventures de notre apprenti dragonnier, devenu ennemi n°1 alors que sa tribu, dont son père, Stoick, n’est plus le chef, a été réduite en esclavage. Lui-même est un hors-la-loi depuis six mois déjà, et il est totalement isolé. Ces seuls compagnons sont ses dragons. Ces six mois ne nous sont pas racontés, ce qui n’empêche que l’intrigue elle-même est répétitive, ou, pour être plus juste, invraisemblable, même pour un univers de littérature fantasy jeunesse. Ce ne sont plus des ficelles qu’utilise l’auteur, mais des cordes, bien visibles, pour mettre encore plus son héros  dans l’embarras. Pour le tirer d’affaire, il lui faut bien plus de temps. J’ai trop souvent eu l’impression que des épisodes pourraient être supprimés, sans rien ôter à la trame principale  – à moins que ces personnages ne reviennent pour le tome suivant, annoncé pour janvier. Je me suis même demandée pourquoi certains personnages que j’avais un peu oubliés, voire complètement oubliés, revenaient dans l’intrigue, pour disparaître à nouveau presque immédiatement.

Reste le meilleur ami de Hiccup, Fishlegs (Findus en VF). Nous découvrons, alors même qu’il est porté disparu, l’histoire tragique de ses origines – soit une vingtaine de pages réellement intéressantes, même s’il a fallu attendre dix tomes et trois cents pages pour cela. Nous découvrons aussi que des personnages, jusque là très manichéens, pouvaient changer – à croire que, dans cette histoire, seuls les dragons et Hiccup évoluaient. Non, autant vous le dire tout de suite, ce n’est pas le très méchant Alvin qui devient bon. Mais ce serait intéressant.

Je me demande combien de tomes il reste encore pour terminer cette aventure. J’aimerai connaître la fin : comme pour d’autres séries, je ne craquerai pas si près du but.

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Les plumes à thème – dérive.

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Mon résumé :

Londres a appris la mauvaise nouvelle : Sherlock Holmes n’est plus. Il a disparu dans les chutes de Reisenbach, emportant dans son sillage le professeur Moriarty. En dépit des recherches, aucun corps n’a été retrouvé, flottant au gré des courants.  A Londres, les francs-tireurs de Baker Street, Billy, Tom, Charlie et Watson le chat sont en perdition. Comment garder le cap alors que leur héros a été emporté ? Qui veillera sur eux ? Pour couronner le tout, Percy, un dangereux criminel, s’est évadé et jure de se venger des anciens petits protégés de Holmes. Plutôt que de rester unis, les quatre se laissent emporter au vent mauvais qui souffle sur Londres.

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Mon avis :

Je tiens d’abord à préciser que je suis passé du tome 1 au tome 4 car les tomes 2 et 3 ne sont pas à la bibliothèque –il y a comme une faille dans les choix d’acquisition.

Je parlerai d’abord du graphisme, particulièrement réussi. Les images parlent d’elles-mêmes, et si certaines planches sont totalement dépourvues de mots, elles n’en restent pas moins particulièrement expressives – rien de malhabile dans ce procédé. La répartition des couleurs, qui distinguent bien les salons élégants des grandes maisons des lords du royaume et autres Amiraux des taudis des bas-fonds de Londres, est très parlante elle aussi.

 Billy est retourné auprès de sa famille, qu’il assiste dans leurs activités, que je vous laisse découvrir. Je vous dirai simplement que selon la police, voler est génétique pour les irlandais. Les flots d’imprécation lancés par la tante de Billy ne modifieront pas leur opinion. Tom déambule dans les rues, il est le seul à espérer et à craindre aussi les conséquences de l’évasion de Percy.

Charlie a moins de chance. Pour elle, ce sont les murailles d’un institut pour jeunes filles. Elles expient par leur travail leurs « fautes ». Pas de sentiments, un iceberg à la place du cœur pour les bonnes âmes qui gèrent cet établissement : la vie de leurs pensionnaires a moins de valeur que celle d’un esclave qui débarque du bateau sur le nouveau continent – lui a été acheté, et son prix doit être amorti. J’ai beaucoup aimé que l’auteur nous montre cet aspect du Londres victorien, sans le colorer de rose – nous sommes proches de l’univers de Dickens.

Même Watson le chat souffre, à sa manière, de la disparition du détective et de la dissolution de la bande des francs-tireurs.

Alors, comment se trouveront-ils à nouveau réunis ? Parviendront-ils à échapper à Percy ? Et surtout, à quand un tome 5, ce que nous laissent présager les toutes dernières images ?

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PS : oui, il y a deux mots que je n’ai pas placé. J’imagine mal Sherlock en train d’offrir une bouteille de liqueur de myrthe à son frère.

New York sous l’occupation de Jean Le Gall

New York

Présentation de l’éditeur :

2007 : Sacha, Zelda et Frédérick sont amis, trentenaires, bien mis et bien diplômés. Inséparables à Paris, ils décident de partir s’installer à New York, comme beaucoup pour chercher la réussite, mais surtout pour se sauver de l’ennui. Mais les dîners gargantuesques, les soirées décadentes dans les Hamptons, les errances ensoleillées à Central Park n’y suffisent pas. Vidée de son excentricité, la ville n’est plus que le décor de ce qu’elle fut et l’ennui guette à nouveau. Quand la fameuse crise des subprimes frappe l’Amérique et le Monde, Sacha, dandy trouble et séduisant, parait ne plus supporter son époque. Rattrapé par son passé, s’entourant de personnages anarchistes et violents, il s’éloigne peu à peu de ses deux amis et des gens, ces millions d’ouvriers en cols blancs de Manhattan suivistes et mécanisés, insensibles à l’enfer tiède.

challenge-1-littc3a9raire-20131Mon avis :

J’ai lu ce livre dans le cadre de l’opération On vous lit tout, organisé par Libfly et Le furet du Nord. Pour moi il s’agit presque d’un Objet littéraire non identifié.
Ce roman reprend les codes du théâtre, jusqu’au dénouement, en divisant le texte en acte, avec New York en unité de lieu. Les personnages principaux sont restreints – trois en tout. Chacun aura le droit de faire entendre sa voix, de commenter ce qu’il vit, comme dans un monologue de théâtre. Ils sont liés par l’amitié et par l’amour.
Frederick et Zelda sont mariés, Sacha est leur meilleur ami. Si le premier a un prénom très ordinaire, Sacha a des accents russes, et Zelda ne peut que rappeler la flamboyante fille du Sud, Zelda Fitzgerald. Tous deux semblent appeler un destin romanesque, or ces trentenaires sont aussi  des êtres à qui tout sourit sans peine. Sacha est un avocat, Zelda est désœuvrée, une « femme au foyer » sans enfants, pour qui le temps n’est pas tout à fait de l’argent.
Réaliste, New York sous l’occupation est ancré dans son époque (la crise des subprimes), mais se teinte de fantastique : les premières pages ont failli me faire lâcher prise, tant je me questionnais sur la nature du texte que je lisais.
Il faut ensuite parler de son style, si particulier. Il est rempli de formules qui mériteraient d’être citées pour certaines – et largement discutées pour d’autres. Il fait réagir, et j’espère bien que c’était le but de l’auteur. Rien ne serait pire que de prendre certains de ses jugements lapidaires au premier degré.
Cette jeunesse heureuse se voit bouleversée par un événement qui coupe littéralement le roman en deux, faisant entrer peu à peu la violence dans cette intrigue. Elle était feutrée, elle devient insoutenable, offrant ainsi un autre regard sur le monde contemporain.
A découvrir.

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Tendre voyou, volume 1 de Mei Sakuraga

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Présentation de l’éditeur :

Le Conseil des Elèves garde toujours un oeil sur Towa Aikawa, un étudiant «délinquant» qui aime se cacher sur le toit de l’école, son petit endroit «illégal». Un jour, en allant sur le toit, il se retrouve nez à nez avec Mikado Shirahane, le garçon le plus sexy et intelligent de l’école. Pourquoi Towa tomberait-il amoureux de Mikado ? Peut-être à cause des baisers passionnés et des regards langoureux de ce dernier ?

petit bacMon avis :

Ce yaoi comporte à ce jour dix tomes. J’ai lu le premier, je ne pense pas lire les suivants.

Il est relativement court car il est suivi de plusieurs récits brefs – je ne m’y connais pas assez en yaoi pour savoir si c’est l’habitude , dans le cas de série. Il nous plonge dans l’univers du lycée, comme bien d’autres mangas avant lui (je pense au très connu Fruit Basket, ou Love HIna) et de son terrible conseil des élèves, qui veut réformer Towa, le « voyou ». Il a les cheveux blonds, des piercings. Face à lui, ous avons le ténébreux Mikado, élève surdoué. Ils tombent amoureux, et Mikado prend Towa sous son aile, de manière de moins en moins discrète.

Le décor a peu d’importance, dans ce yaoi, si ce n’est lorsque l’on voit Towa sur le toit. Le manga est raconté de son point de vue, nous n’ignorons rien de ses pensées, de ses sentiments. Il est très expressif, bien plus que Mikado, plus grand, plus massif (il occupe davantage l’image).  Bien qu’il ait l’image d’un rebelle, Towa est clairement le uke, et Mikado le seme (j’espère que je ne me mélange pas dans les termes – au temps pour moi).

Tendre voyou est une série presque mignonne (les dernières scènes sont vraiment pour un public averti, selon le terme consacré) mais j’ai préféré les yaois de Toko Kawai.

Cat’s eye, volume 5

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Présentation de l’éditeur :

Lassée que Toshio l’abandonne toujours en plein milieu de leurs rendez-vous amoureux Hitomi lui lance un ultimatum : entre Cat’s Eye et elle, il faut choisir ! Et c’est l’occasion pour la très tenace Asatani de tenter une nouvelle fois de démasquer les sœurs Kisugi…

Mon avis :

Ceci est le cinquième tome des aventures des trois sœurs. Elles ont plusieurs problèmes à résoudre : Toshio vit avec eux, son histoire d’amour avec Hitomi a beaucoup moins d’importance pour lui que d’arrêter les cat’s eyes. Ses sentiments à l’égard des jeunes et belles voleuses (d’une, en tout cas) sont ambivalents. Aï craint d’avoir été démasquée par une camarade de classe particulièrement fouineuse, et particulièrement difficile à neutraliser – quoique… quand on veut, on peut.

Seule Rui est presque tranquille, mis à part un amoureux particulièrement lourdaud.

Le graphisme est très vif, les actions sont nombreuses, les mimiques masculines outrées, face à l’impassibilité des femmes. Un manga drôle, divertissant, et même si les Cat’s eye ne dévalisent pas les riches pour enrichir les pauvres, leur démarche est fort louable. Une série que j’ai très envie de suivre, il faut juste que je trouve les autres tomes.

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Les quatre de Baker Street, tome 1 : l’affaire du rideau bleu

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Les quatre de Baker street sont trois au début de cette bande dessinée. Ils vivent à Londres, dans le quartier de Whitechapel, et s’ils sont inséparables, c’est aussi parce qu’il n’est pas d’autres moyens de survivre, dans ce Londres de 1889. Black Tom, Charlie et Bill ont cependant la chance de travailler pour Sherlock Holmes et le docteur Watson. Leur sort est presque enviable, jusqu’à ce que la fiancée de Black Tom soit enlevée, et qu’il décide de jouer les Lancelot.

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Mon avis :

J’ai découvert cette bande dessinée par la grâce de la bibliothèque Saint Sever, et je l’ai adoré.

Nos héros sont jeunes et fougueux, à commencer par Black Tom, irlandais (ne surtout pas se moquer de ses origines).  En plus, il est amoureux, de la toute jeune Betty.  Lui et ses compagnons Tom et Charlie (qui cache lui aussi un secret) ont la chance d’être des irréguliers de Baker Street, c’est à dire d’avoir un travail assuré et honnête grâce à Sherlock Holmes et Watson – pas comme beaucoup de gamins laissés pour compte. Dans l’East End, le pire est presque toujours sûr pour gagner de quoi subsister. Quand Betty est enlevée, Billy craint le pire, à juste raison.

Le monde que nous font découvrir les auteurs de cette bande dessinée est sordide, une cour des miracles à l’anglaise. Et si certains intérieurs sont somptueux – je pense ici aux maisons closes – c’est pour cacher une réalité plus sordide encore. Il ne fait pas bon être une jeune fille seule et sans appui, dans le Londres de 1889.

Les quatre de Baker Street, qui ne sont encore que trois (le quatrième membre ne manquera pas d’originalité) feront tout pour secourir Betty. Et si Sherlock Holmes et Watson apparaissent dans cette bande dessinée, ils ne voleront pas la vedette aux jeunes héros.

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