Présentation de l’éditeur :
Tandis qu’une canicule sans précédent frappe l’Europe, Théo, un jeune lycéen de 17 ans, est terrifié quand il réalise que les photos qu’il vient de faire dévoilent l’horreur et le chaos 21 jours à l’avance…
Mais personne ne le croit. Et lorsque, partout dans le monde, le courant disparaît, les avions s’écrasent et que toutes les cloches des chapelles et des églises se mettent à sonner inexplicablement, il est déjà trop tard.
Théo est alors loin d’imaginer l’incroyable mission de survie et d’espoir que le destin lui réserve.
Mon avis :
Tout d’abord, je tiens à remercier Joël des éditions Taurnada pour ce partenariat.
De Jean-Marc Dhainaut, j’ai déjà lu et apprécié la série mettant en scène Alan Lombin, dont le dernier tome des aventures est Les couloirs démoniaques. Pas d’Alan Lombin ici, pas tout à fait un thriller non plus, L’oeil du chaos est un roman d’anticipation teinté de fantastique. Le héros est ici un jeune adolescent, Théo, 17 ans. J’aimerai vous dire « presque un adulte », mais non : il est encore, au début du roman, un adolescent insouciant, passionné de photographie, doté d’un petit frère et de parents aimants. Il est insouciant, oui, mais plus pour très longtemps.
Comme souvent dans le genre fantastique, c’est un objet qui va tout déclencher. Est-il maléfique, bénéfique ? C’est au lecteur d’en juger. Non, il n’est pas tombé dans les mains de Théo par hasard, il s’agit simplement de son appareil photo, qui a modifié, et qui fait apparaître des photos parfaites… si ce n’est qu’elles montrent des événements atroces, événements qui auront lieu trois semaines plus tard. Comme tous ceux qui ont fait un découverte qui n’entre pas dans le cadre cartésien de notre société, Théo se retrouve face à un dilemme : comment faire comprendre ce qui va survenir dans les jours à venir ? Difficile, impossible, impensable face à des personnes qui raisonnent avec les codes de notre époque, sans penser, même sans ces photos, que le monde souffre (non, je n’exagère pas).
Alors ??? Alors non, je n’ai pas tout dit, ou trop dit. Alors tout commence serait plus juste, et ce « tout », c’est ce chaos. Après le thème de l’objet fantastique, le roman nous entraîne dans du dérèglement du climat, de la société – de la fin du monde, pour synthétiser, et de la manière d’y survivre. L’objectif de ce roman n’est pas, à mon sens, de faire ce qui a déjà été fait avant, de proposer une version qui a été vue – dans les films catastrophes, notamment. Non, c’est une autre variation que nous propose l’auteur, variations qui jouent, hélas, avec ce dont nous disposerions si de telles événements se produisaient.
Ce livre n’est pas un divertissement, il est une interrogation sur ce que nous ferions, nous, si de tels faits nous arrivaient. Comment nous organiserions-nous, comment survivrions-nous, comment tenterions-nous de changer les choses ? Autant de questions auxquelles le récit répond. Mais nous, à l’heure actuelle, que faisons-nous pour qu’un tel chaos n’arrive pas ? A nous de trouver la réponse et d’agir.