Mon avis :
Pour clôturer ce mois du polar, pour lequel je n’aurai eu le temps ni de lire tout ce que je voulais lire, ni de chroniquer tout ce que je voulais chroniquer, voici mon avis sur Maigret, film de Patrice Leconte sorti le 23 février (je l’ai vu le 26, au cinéma des Andelys). Pour faire court, ce jour-là, j’ai préféré Gérard à Tom (l’acteur qui joue dans Uncharted) – en vrai, c’était surtout pour Elizabeth que j’ai choisi ce film.
Maigret est fatigué. A moins que ce ne soit son interprête qui le soit. Je me suis posé des questions sur la diction de Depardieu, ou plutôt, sur ce qui m’a semblé une difficulté à respirer. Peut-être suis-je la seule à avoir entendu cela. En tout cas, Maigret n’est pas en forme, son médecin lui conseille même de prendre sa retraite – et d’arrêter de fumer.
Une nouvelle affaire surgit cependant. Une jeune morte – elle a tout juste vingt ans – est retrouvée dans le square des Batignolles, poignardée de cinq coups de couteau. Quelqu’un a appelé Police secours – l’assassin ? De cette jeune fille, l’on ne sait rien, pas même son identité. Il faudra, pour le commissaire Maigret, remonter lentement le fil des indices pour savoir qui elle était, ce qu’elle faisait là, pourquoi elle a été tuée.
Oui, le rythme de l’intrigue est lent – parce que le commissaire n’a pas grand chose à quoi se raccrocher. Nous sommes dans les années cinquante, ne l’oublions pas. Force est de constater, cependant, que les archives judiciaires sont et bien tenues, et bien rangées, ce qui permet de savoir qui est fiché, pourquoi, et qui ne l’est pas – comme la jeune morte.
C’est dans un Paris grisâtre qu’évolue le commissaire, un Paris qui accueille toutes celles qui ont quitté leur province pour espérer… Autre chose qu’une place à l’usine ? Faire carrière ? Retrouver un membre de sa famille ? Combien de rêves se sont éteints, d’une manière ou d’une autre ?
Oui, c’est une enquête classique – mais Maigret est un classique de la littérature policière. Mention spéciale, pour les seconds rôles, à Anne Loiret (madame Maigret) et Elizabeth Bourgine (Irène).