Archive | 6 août 2015

La tête ailleurs de Nicolas Bedos

la_tyt10Présentation de l’éditeur :

Nicolas Bedos vous invite à passer une année en sa compagnie. Et, pour la première fois, il ne s’agit pas de faire polémique. On découvre dans ce journal un Nicolas Bedos inattendu, sensible, amoureux et parfois même mélancolique, qui partage ses doutes comme ses désillusions. Un témoignage sur le ton de l’autodérision, drôle et touchant, révélant l’homme qui se cache derrière le personnage public souvent mal compris. Garanti sans mensonges.

Merci au forume Partage-Lecture et aux éditions Points pour ce partenariat.

Mon avis :

Cher Nicolas

je me permets de t’appeler Nicolas, toi qui dans ce livre nous confie une année de ta vie, qu’elle soit sentimentale, familiale ou publique. En plus d’être écrivain-chroniqueur, tu es aussi scénariste et acteur – deux de tes films sont sortis au cours de cette année. Tu ne dissimules rien, franchissant parfois le fil entre désir de sincérité et exhibitionnisme. Et pourtant, tu m’as touché, avec le récit de cet amour et de ce désamour. Manquerais-tu de confiance en toi, ce qui fait que tu écris avec esbroufe, comme si tu cherchais LA chronique et surtout LA vanne parfaite – celle qui ira trop loin. Tu ne caches pas d’ailleurs les quelques déboires que t’auront apporté tes écrits – et même un de tes tweets (qui, soit dit en passant, m’a fait sourire) – ou comment revenir, à froid, sur un texte un peu trop brûlant

Penses-tu parvenir à nous faire rire de tout ? Peut-être. Et d’ailleurs, peut-on réellement rire de tout ? Je ne le pense toujours pas, ou alors, il faut vraiment faire preuve de beaucoup de finesse, et ce n’est pas vraiment le cas quand tu dis tout le mal que tu penses de certains, dans un langage dont la crudité flirte trop souvent avec la vulgarité. Gauche, droite, extrême droite, tu n’épargnes personne. Tu exprimes, très rarement, ton admiration pour une pincée d’artistes tu ne caches pas tes amitiés, moments de répit entre deux passages de rouleau compresseur. Tes textes sont courts et percutants, dépassant le simple billet d’humeur par l’énergie constante, même dans les moments plus intimiste et par l’unité stylistique.

Je te laisse sur ces quelques mots, et, à défaut d’avoir aimé tout ce que tu nous proposes, j’ai beaucoup apprécié ton « comique gastronomique ».

Sharon.