Présentation de l’éditeur :
Depuis quatre ans, la Grande Guerre ravage l’Europe. Quatre longues années pendant lesquelles la famille Reavley a payé un lourd tribut à la barbarie. Engagés au front, ou œuvrant à l’arrière dans l’ombre des services secrets, Joseph, Hannah, Judith, et Matthew ont tous la même obsession : retrouver l’insaisissable Pacificateur, machiavélique auteur d’un complot international et commanditaire du meurtre de leurs parents.
Lorsqu’un de ses collaborateurs en Allemagne décide de se rendre, ils croient toucher enfin au but. Réunis à Ypres où les combats font rage, alors que l’heure de l’armistice approche, les Reavley doivent convoyer le précieux émissaire, blessé, jusqu’à Londres, mais un meurtre atroce est commis, remettant tous leurs projets en question. Sous les obus, la famille Reavley serre les rangs avec l’espoir de voir la fin d’un cauchemar qui les a marqués à jamais. Mais nul n’en sortira indemne…
Mon avis :
Je voulais quitter l’année 2020 en terminant cette série, ce que je fais « à l’arrachée ».
Je reconnais que, pour le cinquième et dernier tome de la saga des frères Reavley, le titre est particulièrement bien choisi. Les morts sont là, et bien là, témoins de quatre années d’effroyables boucheries, d’effroyables gâchis.
– Qui est mort ? demanda Mason, fébrile.
– La moitié de l’Europe, répliqua le caporal.
Mason, le valeureux correspondant de guerre, a choisi d’aider Joseph et Matthew Reavley à démasquer le Pacificateur. Et « aider » n’est pas un mot vide de sens. Jamais au cours des cinq tomes qui ont constitué la série, je n’aurai lu autant de fureurs, autant de blessures, autant de violences, autant de colères exacerbées. Même si l’Angleterre gagne la guerre, e qu’elle a perdu est immense, pas seulement en termes de vies humaines, mais aussi en termes de valeur. Pourquoi s’est-on battu ? Quelles valeurs a-t-on défendues ? Quelles valeurs a-t-on su préserver ? Et, aussi, certains sont-ils prêts à accepter l’évolution de la société ? La réponse est dans la question.
Matthew, pour la première fois, se retrouve véritablement au front. Pour la première fois, il voit son frère non plus comme son frère, mais comme le pasteur qui a passé quatre ans dans les tranchées, entre les mutilés, les blessés, les morts. Et, pour la première fois aussi, il devra compter personnellement sur les talents d’enquêteur de son frère – et de sa soeur. Tous les trois paieront abondamment de leur personne alors que beaucoup, autour d’eux, semblent avoir perdu le sens de la mesure. Et si Joseph, Judith, ne peuvent mettre en doute la loyauté, le courage de ceux qu’ils côtoient depuis quatre ans (et qui ont réussi à survivre), force est de constater que le meurtre, atroce, qui a été commis, a bien été commis par un de ceux qui défie la mort quotidiennement.
La quatrième de couverture l’annonce : ils n’en sortiront pas indemnes. Jamais le lecteur n’aurait pu imaginer ce qu’ils traverseraient. Et l’ultime page conclut la saga sans un mot de trop.