édition Albin Michel – 324 pages.
Présentation de l’éditeur :
Lorsqu’elle apprend le mariage de son ami sir Charles Fraith avec une mystérieuse cavalière, le sang d’Agatha Raisin ne fait qu’un tour. Pour en savoir plus sur sa rivale, une idée folle lui vient : se glisser parmi les invités de la cérémonie, au risque de semer la zizanie… Pari réussi : la jeune mariée et Agatha se crêpent le chignon en public. Un coup d’éclat qui la désigne comme la principale suspecte lorsqu’on découvre le cadavre de la mariée dans les écuries du manoir.
Pour prouver son innocence, Agatha se lance dans une course contre la montre : la vérité se présente comme un concours de sauts d’obstacles et la liste des présumés coupables est aussi longue que la queue d’un pur-sang…
Mon avis :
J’ai eu la chance de trouver le tome 31 d’Agatha Raisin le jour même de sa parution. J’ai commencé à le lire le jour même. Je rédige donc ma chronique au fur et à mesure (oui, je sais quand je le commence, je ne sais pas quand je le terminerai.
Jusqu’à la page 104 : que dire ? Que dire non sans trop spoiler, mais sans être trop méchante ? Ce tome 31 est dédié à MC Beaton, et co-écrit avec R.W Green. J’ai eu souvent l’impression de lire une imitation plutôt que de lire une enquête originale. Comme souvent, depuis un certain temps, tous les personnages que nous avons l’habitude de voir avec Agatha sont bien présents au rendez-vous : Charles, son majordome Gustav, Mrs Bloxby, Toni, Simon, Roy Silver et même James – je m’étonne de ne pas encore avoir vu Bill Wong, il est simplement un peu question de lui. Nous les voyons tous, un petit peu, ils font un petit tour et puis s’en vont, ou bien restent, comme Sir Charles et Gustav.
Oui, sir Charles a des soucis, que vous connaissez si vous avez lu comme moi le tome 30, et qui peut les résoudre ? Ne cherchez pas, il s’agit bien sûr d’Agatha Raisin en personne ! Elle a beau ne pas aller très bien et constater le temps qui passe, les kilos qu’elle a pris à cause de toutes les lasagnes-frites qu’elle a mangées, elle se sent nettement mieux maintenant qu’elle a enfin une affaire intéressante à résoudre. Que ne ferait-elle pas pour Charles ? Du grand Agatha Raisin, mais toujours une impression de déjà lu, parce qu’Agatha a déjà dû tirer Sir Charles d’un mauvais pas dans le passé. A croire que ni lui ni elle ne savent tirer leçon de leurs expériences respectives. J’ai noté aussi des descriptions précises des tenues portées par Agatha et par Toni, ainsi que celles des moments qu’Agatha passe avec ses deux chats – il ne faudrait pas les oublier !
Jusqu’à la page 242, page à laquelle j’ai fait une pause, nous sommes dans l’enquête, et l’on peut aimer ou pas cette enquête. L’on comprend enfin pourquoi le roman se nomme « Au galop » puisque Lady Mary était passionnée d’équitation. L’on découvre les principales suspectes – parce qu’il faut bien le dire, ce sont surtout des femmes qui en voulaient à Mary, Sir Charles semble le seul homme qui aurait un mobile de la tuer. Je note cependant que, dans les romans de M.C. Beaton, les victimes sont très souvent extrêmement antipathiques. Agatha n’est pas toujours très sympathique non plus, et il serait bon qu’elle laisse ses enquêteurs, enfin surtout Toni, enquêter, et qu’elle cesse d’être jalouse de la jeune femme. Ce n’est pas très professionnel !
J’ai presque envie d’aller vite pour terminer cette chronique. Bien sûr, je ne révèlerai pas le dénouement, si ce n’est qu’il en décevra sûrement plus d’une. Si, si, j’en suis sûre, comme il m’a déçue moi aussi. Je n’ai pas eu l’impression qu’il y avait de l’avancement dans la vie d’Agatha, j’ai toujours l’impression qu’elle tourne en rond pour en revenir au même point. C’est peut-être le souci avec ces séries qui durent, qui durent… sans que le temps ne semble jamais passer. Après tout, Agatha a un peu plus de cinquante ans depuis le premier tome…. dont on lui reparle encore aujourd’hui.