Présentation de l’éditeur :
À première vue, on se croirait dans le Paris de la Belle Époque. En y regardant de plus près, la tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes ont investi la Seine, les farfadets, le bois de Vincennes, et une ligne de métro rejoint le pays des fées… Dans ce Paris des merveilles, Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan, est chargé d’enquêter sur un trafic d’objets enchantés, lorsqu’il se retrouve impliqué dans une série de meurtres. Il lui faudra alors s’associer à Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop bien…
Mon avis :
Un roman tout simplement envoutant ! Dans un Paris rêvé, et non un Paris de rêve, des mages, des enchanteurs, combattent des sorciers et autres créatures de la reine Noire. Ne serions-nous pas au beau milieu d’une partie d’échecs magiques, avec les blancs d’un côté, et les noirs de l’autre ? La reine Méliane, qui règne sur Ambremer, n’est autre que la soeur jumelle de la reine Noire. Aucune créature ne semble manquer à l’appel : gnomes, ogres, gargouilles, elfes, licorne et dragons apparaissent au fur et à mesure du récit. Je n’ai garde d’oublier de charmants chats ailés, dotés de parole, ainsi que de la capacité d’ingérer dans leur sommeil les informations contenues dans un livre sur lequel ils sont couchés. Pas toujours facile, et ce n’est pas Azincourt, le chat de Louis Grffont, qui me dira le contraire !
Et dire que je ne vous ai pas présenté ! Louis Griffon est un mage du cercle cyan, cercle moins à cheval sur la hiérarchie que le cercle incarnat. S’il se retrouve volontairement à enquêter dans le cadre d’un trafic d’objets magiques, c’est bien involontairement qu’il se retrouve mêlé à une affaire de meurtres, et autres massacres. Louis n’est pas seulement un mage, prêt à mettre ses capacités au service de la justice, il est aussi un homme courageux, prêt à prendre tous les risques pour sauver les personnes auxquelles il tient, même s’il sait qu’il se jette droit dans un pièce – le vrai courage, c’est aussi savoir dans quel guêpier on se jette. Il a la chance, en plus d’Azincourt, d’avoir à ses ordres un majordome très doué et tout à fait dévoué à Monsieur. Il a également une vie sentimentale un tout petit peu … non, pas compliquée, mais passionnée. La femme qu’il aime a le don pour se mettre dans des situations périlleuses, et une très grande capacité à s’en sortir par ses propres moyens – les héroïnes qui oublient d’être bêtes, c’est reposant. Elle a aussi oublié de faire preuve de tact avec son ex-cher et tendre, et c’est fortement réjouissant : – Oh, j’ai pris un peu de ventre, tout de même…
– Non, non. Vous l’aviez déjà.
J’ai fait de belles rencontres, au cours de cette intrigue mouvementée, remplie de rebondissements (clin d’oeil à un certain commissaire Valentin) et je n’ai qu’une hâte : lire les deux volumes suivants !