Bonjour à tous
Finalement, j’ai vu un dernier film avant la reprise, qui m’angoisse beaucoup : nouveau défi cette année, je deviens (pour un an ? pour plus longtemps ?) professeure principale de 3e. J’aurai à nouveau de cinquième, ce niveau qui fut pendant des années, pour ne pas dire une grosse décennie, mon niveau préférée, au point que j’eus, une année, la moitié des cinquièmes de l’établissement. Je n’aurai pas de 4e cette année, mais ce ne sera que partie remise. Mon cartable (rouge) est prêt, avec le nouvel agenda, cahier de grammaire et autres carnet dont je me sers pour noter mes progressions. Ce n’est pas de reprendre, c’est de ne plus pouvoir rester autant de temps que je le voulais avec mes chats (Ambre est allongé à mes côtés, Annunziata est installée auprès de Sultan, Odabella ronfle, Fidélio s’est mis les orteils de la patte arrière dans les narines), surtout s’ils ne sont pas en forme (un blessé ce jour, Charmeur, qui souffre déjà de troubles neurologiques).
Mais revenons à la beauté du geste, film japonais. Voici son synopsis : Keiko vit dans les faubourgs de Tokyo où elle s’entraîne avec acharnement à la boxe. Sourde, c’est avec son corps qu’elle s’exprime. Mais au moment où sa carrière prend son envol, elle décide de tout arrêter…
Comme souvent, j’ai lu les critiques après avoir vu le film, après avoir constaté à quel point elles n’étaient pas bonnes sur Allociné, alors que la critique de Première l’était.
Je ne regrette pas d’avoir vu ce film (en VO), j’ai aimé ce film, cette histoire simple qui montre à la fois la fin d’une époque (la salle de boxe où s’entraine Keiko ferme définitivement alors qu’elle était la plus ancienne du Japon) et le début, peut-être, d’une nouvelle vie pour Keiko. Sourde, elle est la première femme handicapée à obtenir une licence de boxeuse professionnelle. Mais elle veut tout arrêter. Keiko (du moins, c’est mon opinion) ne semble pas avoir pour but de devenir championne, je dirai plutôt que la boxe, la routine de l’entraînement, dont elle note chaque étape quotidiennement, l’aide à se structurer, à exprimer ce qu’elle ressent, elle qui ne s’exprimer que par la langue des signes (le seul mot qu’elle prononce est « oui »). Le Covid complexifie sa vie, elle ne peut plus lire sur les lèvres.
C’est un film sur le quotidien, plein de petits riens, de ces gestes qu’il faut faire et refaire, un film plein de l’anxiété de Keiko aussi quand son entraîneur de toujours tombe malade, ou plutôt rechute, lui qui avait déjà été victime d’un AVC dix ans plus tôt.
Pas de musique dans ce film, sauf (et encore) celle que joue le frère de Keiko, simplement le bruit des corps, leur déplacement, le bruit des coups aussi, et les conséquences sur les corps – ni Keiko ni ses adversaires ne craignent de se faire mal.
Ci-dessous, la bande-annonce.