Archive | février 2023

Le Noël annulé d’Ana T. Drew

Présentation de l’éditeur :

Le maire Victor Jacquet reçoit un message troublant. Qui plus est, sa petite ville provençale s’insurge. Puis son monde entier s’écroule. Quelle fin d’année pourrie!
Heureusement, Victor n’a jamais cru à la magie de Noël.
Malheureusement, ladite magie croit toujours en lui…
« Le maire qui annula Noël » est une nouvelle indépendante dans l’univers de la série « Les enquêtes de Julie Cavallo ».
Laissez l’insolite petite ville de Beldoc, les frasques de son maire, et une énigme captivante vous divertir et vous faire rire!

Mon avis :

En lisant ce livre, j’ai pensé : « toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est purement fortuite ». Oui, ce personnage de maire qui veut « annulé » Noël m’a fait penser à des personnes, élues ou autres, qui ne souhaitent pas célébrer Noël d’aucune façon que ce soit. Pas de sapins, pas de guirlandes, rien. Qu’on ne souhaite pas le fêter est une chose que je comprends très bien, qu’on veuille l’imposer à tous les habitants de sa commune, non. C’est pourtant ce que le maire Victor Jacquet veut absolument faire. Il a grandi dans une famille qui refusait de fêter Noël, non seulement parce qu’ils étaient athées, mais aussi parce qu’ils voyaient dans Noël une fête uniquement consumériste. Les extrémistes de tout bord m’effraient, y compris les extrémistes athées, parce que les conséquences de leurs choix sont lourdes de conséquences : les parents de Victor n’ont pas tenu compte des aspirations spirituelles de leur fille, pour ne pas dire qu’ils les ont purement et simplement méprisés, et tous ont coupé les ponts avec elle quand elle est entrée dans les ordres. Et Victor n’a jamais cherché à renouer avec Marlène, sa soeur, se refusant à franchir le pas, puisqu’elle est et reste religieuse.

Pourtant, Victor est seul, très seul, et sa décision l’isole encore plus parce que la plupart de ses administrés lui tournent le dos, quand lui-même n’est pas obligé de faire des tours et des détours pour éviter une de ses administrés, qui lui reproche d’avoir installé un magnifique urinoir flambant neuf devant sa boutique. Oui, la vie est dure pour Victor mais heureusement, nous sommes dans un livre de Noël, et l’esprit de Noël fondra malgré lui sur Victor, à cause de son opposante politique, qui n’est autre que Rose, la grand-mère de Julie, et de Julie elle-même – sans oublier Gabriel Adinian, et d’autres personnalités hautes en couleur. Comment ? Il est des personnes qui agissent au grand jour, et c’est heureux. Il en est d’autres qui préfèrent garder des secrets, ou agir dans l’ombre, et là, cela peut être dramatique.

 

 

Clue, tome 1 : Crime à Alodden de Jörn Lier Horst

Présentation de l’éditeur : 

Cecilia, Leo, Uriel et le chien Ego enquêtent sur le décès d’un homme, retrouvé noyé sur la plage d’Alodden en Norvège, près de l’hôtel La Perle, géré par le père de Cecilia.

Contexte d’écriture : 

Je tente d’écrire des chroniques en retard. Près de moi, Sultan Luna, sept mois, toujours en toute petite forme. Il est sur sa bouillotte.

Mon avis : 

Je chroniquais le tome 2 de ce polar en février 2022, pour le mois du polar de l’époque. Pour ce mois-ci, je chronique le tome 1. Je pourrai presque commencer ma chronique de la même façon, à savoir que les meilleurs livres de littérature jeunesse sont écrits par des auteurs qui ne prennent pas les jeunes lecteurs pour des buses, qui écrivent réellement pour eux, et non pour des objectifs pédagogiques ou pire, pour satisfaire les adultes.

Ce premier tome est l’occasion pour nous de découvrir comment Cecilia et Leo se sont rencontrés. Elle est la fille du gérant de l’hôtel, lui est le fils de la nouvelle gérante de l’hôtel, celle qui va aider le père de Cecilia, en effectuant les tâches qui incombaient avant à la mère de Cecilia : celle-ci s’est noyée l’année dernière.

Loi des séries ? Cecilia découvre un homme, mort noyé sur la plage. Seulement, cette noyage n’est pas accidentelle, en dépit du mauvais temps, et des conditions de navigation qui ont pu être difficiles. Qui est-il ? Et qui a pu vouloir sa mort ?

Le livre est bien écrit, l’intrigue est bien construite, la Norvège est là, et bien là, sans que cela nous donne pourtant l’impression de lire un dépliant touristique. Les personnages sont nettement caractérisés, ces quatre enquêteurs qui prêtent leurs initiales à la série Clue. Alors, bien sûr, l’on peut penser au club des cinq – qui serait quatre – avec des adolescents bien dans leur époque, bien dans leurs baskets aussi, en dépit des événements douloureux qu’ils ont vécu.

J’espère que tous les tomes de la série (dix à ce jour) seront traduits en français.

 

 

La course du lièvre à travers les champs de Sébastien Japrisot

édition Gallimard – 158 pages

Présentation de l’éditeur : 

« Ils ont trouvé un lit-cage et ils m’ont mis dedans. Ils m’ont attaché les mains, ils m’ont empêché de manger, ils ont creusé ma tombe pour me faire peur.
Mais je ne leur ai pas rendu leurs billes.
Alors, ils m’ont pris avec eux. Ils avaient des fusils et un canif et un camion de pompiers et même une poupée qui parle.
On était sur une île, en Amérique. On avait chacun notre nom. On voulait attaquer un gratte-ciel et tous les policiers du monde étaient contre nous.
Et on essayait de ne pas entendre nos mères qui nous appelaient. »

Mon avis : 

Bon, comment dire ? Je n’ai pas vraiment été séduite par ce livre pour ma seconde rencontre avec Sébastien Japrisot – la première, c’est quand j’avais essayé de lire Un long dimanche de fiançailles à sa parution, et ce n’était pas tout à fait le moment pour moi de lire ce livre. J’ai appris après coup que ce roman était l’adaptation d’un scénario de film, et je dois dire que cela se ressent, dans le découpage de l’action.

Nous partons de Marseille – ville natale de l’auteur – et nous nous retrouvons après en Amérique, avec Tony, qui fuit. Que fuit-il ? Non pas la justice, nous le saurons après, mais il fuit ceux qui estiment que justice n’a pas été rendu à la mesure de leur douleur. Tony, en tentant de se cacher, tombe sur des braqueurs, et s’il a été un temps leur otage parce qu’il en a trop vu, il intègre peu à peu leur bande.

S’il faut retenir des figures marquantes dans ce récit, ce n’est pas tant les personnages masculins, que ce soit Tony, un peu falot, ou Charley, qui ont réussi à retenir mon attention, ce sont Sugar et Pepper, les deux personnages féminins, qui à elles seules parviennent à faire tourner la boutique. On sent qu’elles ont de fortes personnalités, et je regrette qu’elles n’aient pas été davantage présentes. Etre hors-la-loi, ce n’est pas seulement une affaire d’hommes.

Doggerland, tome 1 : Faux pas de Maria Adolfsson

Présentation de l’éditeur :

Dans les brumes du Doggerland, ces îles que menace l’océan, personne n’est tout à fait innocent… C’est le lendemain de la grande fête de l’huître à Heimö, l’île principale du Doggerland. L’inspectrice Karen Eiken Hornby se réveille dans une chambre d’hôtel avec une gueule de bois légendaire, et, à son plus grand regret, au côté de son chef, avec qui les relations ne sont pas au beau fixe. Au même moment, une femme est découverte assassinée. Karen est chargée de l’enquête, qui se révèle on ne peut plus délicate quand elle découvre que son chef a été marié à la victime¿ S’il est, à ce titre, le premier suspect, hors de question pour l’inspectrice de révéler, pour l’innocenter, cette nuit passée avec lui. Il lui faudra alors agir vite et avec précaution, au risque de déchirer cette petite communauté en apparence si unie. Le premier tome d’une série policière se déroulant dans l’Atlantide de la mer du Nord. Insulaire et captivant.

Mon avis : 

Le livre mesure 510 pages et pourtant, je ne m’en suis pas vraiment aperçue, tant le récit m’a semblé limpide, sans péripéties inutiles. Même les retours dans le passé restent mesurés, et ne parasitent pas l’enquête présente. Il faut dire que l’inspectrice qui semble « au bout de sa vie » est particulièrement attachante, parce que particulièrement humaine, cabossée dans sa vie privée, menant une carrière qui pourrait être meilleure si… eh bien, si elle n’était pas une femme. Pour Karen, l’enquête ne commence pas très bien, puisqu’elle a passé la nuit avec son chef – flûte. La victime n’est autre que l’ex-femme de son chef, qu’elle a vu, le matin même, alors qu’elle rentrait chez elle – être la dernière personne à voir la victime en vie, mis à part le meurtrier, c’est une chose, servir d’alibi à son chef, s’en est une autre.

Il faut dire que l’ambiance, dans les îles du Doggerland, est plus que spéciale. Mais, comme partout, déterrer les secrets du passé est toujours risqué pour celles et ceux qui le font, même quand ceux qui le font sont officiers de police et agissent ainsi dans le cadre de leur enquête.

Un roman qui a été agréable à lire, bien que les thèmes abordés soient très lourds.

 

Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson

édition Gallimard – 269 pages

Présentation de l’éditeur : 

Assez tôt, j’ai compris que je n’allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m’installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie.
J’ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal.
Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j’ai tâché d’être heureux.
Je crois y être parvenu.
Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie.
Et si la liberté consistait à posséder le temps ?
Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d’espace et de silence – toutes choses dont manqueront les générations futures ?
Tant qu’il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.

Mon avis : 

Aujourd’hui je voyage… ou plutôt j’ai voyagé, parce que j’ai morcelé la lecture de ce livre : six mois en Sibérie, un mois lu par jour. J’avais déjà lu deux oeuvres de Sylvain Tesson, celle-ci a mis du temps à sortir de ma PAL, et pourtant, j’avais aimé les deux autres ouvrages que j’avais lus.

Pour cette oeuvre-ci, j’ai longtemps hésité : aimais-je, n’aimais-je pas ? Puis je me suis rappelé un principe simple : prendre l’œuvre telle qu’elle est, et non telle que je voulais qu’elle soit. Le point de départ, c’est un homme qui choisit de passer six mois coupé du monde en Sibérie. Et tant pis pour sa vie privée, qui, à vrai dire, me semblait réduite à la portion congrue. Il part avec de quoi vivre en autonomie, de quoi communiquer avec le monde extérieur, et de quoi lire aussi, tous ces livres qu’en France il n’a pu lire. Il écrira aussi, ce livre, témoin des jours passés. Si, comme le livre que j’ai chroniqué hier, je me pliais à une analyse type « récit de voyages », je dirai que nous avons là un journal type, tenu au jour le jour, et, les rares jours où l’auteur n’écrit pas, il explique pourquoi il n’a pu le faire.

L’on peut se questionner sur le mode de vie de Sylvain Tesson, et sur la quantité astronomique d’alcool qu’il a ingurgitée durant son séjour « mourir en bonne santé » ne l’intéresse pas. L’on peut se dire que, comme dans toute autobiographie, il ne nous cache rien. Plus intéressant (à mes yeux, toujours) sont ses lectures et les analyses qu’il en fait. J’ai apprécié aussi ses réflexions sur le vide, sur la conversation, sur la vie en société, bref, des réflexions, des méditations si l’on veut, sur des sujets extrêmement variés. Parfois, je me dis que son récit est parsemé d’auto-dérision, comme dans la citation suivante : « Je vais enfin savoir si j’ai une vie intérieure. » Je me dis aussi qu’il lui en a fallu du temps, pour vivre ce qu’il a vécu, mais aussi pour le retranscrire, voir, décrire, raconter ce qu’il a vu, vécu, ressenti. Parfois, j’ai aussi eu l’impression qu’il cabotinait un peu – même s’il y a bien plus à faire que je ne pensais au fin fond de la Sibérie. J’ajoute que, lui qui voulait expérimenter la solitude, il dut supporter (subir ?) des visites impromptues – à croire que la Sibérie est un haut lieu touristique !

Une lecture pas désagréable, principalement parce que j’ai vraiment mis de temps, pris mon temps pour la lire.

Un gentleman en Asie de William Somerset Maugham

Présentation de l’éditeur :

Entre l’automne 1922 et le printemps 1923, Somerset Maugham traverse la Birmanie à dos de poney ; il poursuit sa route en voiture, train ou bateau à travers le Siam, la Cochinchine et l’Annam, jusqu’à Haiphong.
L’Extrême-Orient deviendra sa terre de prédilection. Il s’improvise anthropologue, consigne ses observations des peuples et des sites avec malice et perspicacité. Il relate ses rencontres avec des exilés ou des voyageurs excentriques, nous fait partager ses découvertes, notamment celle de l’art khmer, et ses réflexions sur les religions d’Orient. Regard d’un esthète sur l’Asie mystique et sensuelle, critique incisive et drôle de la société coloniale, ce récit de voyage nous permet de retrouver les paysages mystérieux et colorés chers à Somerset Maugham et son art du portrait, de la dérision.

Mon avis :

Je n’avais pas lu de récit de voyage depuis très longtemps, sans doute parce que j’étais arrivée à saturation après avoir consacré une année de mes études universitaires à l’analyse des récits de voyage. Je dois dire que cet auteur ne faisait pas partie de ceux qui avaient été proposés lors des nombreux exposés que j’ai entendus cette année-là. Pour ma part, j’avais choisi Théophile Gautier, son Voyage en Espagne, auteur auquel je suis restée fidèle.

Pour des raisons personnelles, j’ai mis du temps à lire ce livre. Cela tient seulement à des raisons personnelles, à des circonstances de la vie, parce que j’ai trouvé cette lecture agréable. Bien sûr, nous sommes dans les années 20, celles du siècle dernier, et je me suis dit que cent ans tout juste séparent ce voyage de ma lecture. Oui, Somerset Maugham traverse l’Asie, et il rend compte des rencontres qu’il fera tout au long de ce périple plus qu’il ne tient un journal de bord de voyage. Lui qui commence son récit en parlant des récits de voyage qu’il a lu, tient avant tout à être lu (ce qui est normal) non à rester dans les mémoires comme une sommité dont l’ouvrage prendrait la poussière sur une étagère.

William Somerset Maugham contera des sentiments, des émotions qu’il a ressenties, sans s’épargner lui-même – parfois, il est des coups de colère que l’on ne s’explique pas et qu’il regrette aussitôt, parce que sa colère n’était pas justifiée. Attention : ne pas s’épargner ne signifie pas s’auto-flagellé en mode « regardez-moi comme je suis honnête ». Non : il s’agit de ne rien cacher, y compris de ses propres humeurs parfois disproportionnées.

Il parlera des autochtones, et s’interrogera, très lucidement, sur le devenir de ces pays quand ses habitants seront à nouveau les maîtres chez eux. Nous avons beau être en 1922, Somerset Maugham pense déjà à la fin du colonialisme. Il nous parle de tous ces européens qui sont venus vivre dans ces pays – anglais, italiens, français. Certains ne voient cela que comme une étape dans leur vie, prenant compagne, ayant enfants mais ne se mariant pas, pour ne pas s’attacher à ce pays qu’ils souhaitent quitter, et ne pensant pas un seul instant à emmener leur compagne en Europe – égrenant les raisons pour lesquelles c’est impossible selon eux. D’autres savent qu’ils y passeront toute leur vie, ou même reviennent en Asie après un retour au pays natal, parce que celui-ci n’est plus celui qu’ils ont quitté et qu’ils avaient fantasmé pendant de longues. Ces rencontres sont, à chaque fois, intimement liées aux lieux traversés, visités.

Une belle découverte.

Mon année cinéma 8 : Marlowe de Neil Jordan

Bonjour à tous

Je profite des vacances pour aller au cinéma… très souvent. Après les Andelys hier, Rouen aujourd’hui – et je préfère nettement les Andelys, pour maintes raisons.

J’ai voulu aller voir Marlowe de Neil Jordan, parce que la bande annonce m’avait bien plu. J’aurai dû me contenter de la bande annonce.

Le point positif : Adewale Akinnuoye-Agbaje, l’acteur qui joue le rôle de Cédric, chauffeur/garde du corps d’un des truands du film. Il est la décontraction et le flegme incarnés, bien qu’il en verra des vertes et des pas mûres dans le film.

Le point négatif : presque tout le reste. Alors, je pourrai vous dire que j’ai apprécié la reconstitution de l’Hollywood des années 30, mais cela semblerait vraiment à la fois court et banal. Nous sommes dans un film noir, les codes en sont respectés, avec deux femmes fatales, la mère et la fille, pour le prix d’une. La mésentente, pour ne pas dire la rivalité entre la mère et la fille est d’ailleurs l’une des clefs de ce film, la mère ayant choisi, sur les conseils de l’homme qui la conseille toujours, de faire passer sa fille pour sa nièce pendant de longues années, pour ne pas nuire à sa carrière d’ingénue.  J’ai trouvé que le personnage joué par Diane Kruger n’était pas assez exploité (j’étais à deux doigts de chronométrer le temps entre deux de ses apparitions). Jessica Lange, par contre, a un rôle à sa mesure – et si un homme de 70 ans peut être l’acteur principal d’un film, je ne vois pas pourquoi une femme de 73 ans ne pourrait pas elle aussi montrer toute l’étendue de son talent.

Il est question de trafic de drogue et de prostitution. Il est question de voyage au Mexique et de manière de dissimuler le sus-dit trafic. Il y aura aussi des scènes violentes, des scènes sanglantes, le tout n’étant pas forcément très ragoutant. Liam Neeson n’est pas forcément un acteur dont je suis fan – mais sa présence ne me fait pas forcément fuir. Simplement, je pensais, en le voyant, soit à des romans que j’avais lu et que j’aurai aimé relire plutôt que de voir ce film, soit à son illustre prédécesseur dans le rôle de Marlowe, à savoir Humphrey Bogart.

Voici la bande annonce :

Avant-première : Mon crime de François Ozon

Bonsoir à tous

Aujourd’hui, après avoir fait mes courses, je suis allée me promener dans la ville où je suis allée à l’école, à savoir les Andelys. Je suis passée devant le cinéma, et je n’ai pas pu rater les affiches annonçant l’avant-première de Mon crime ce soir, c’est à dire le 21 février, avant-première qui avait lieu en présence du réalisateur François Ozon et de l’actrice principale : Nadia Tereszkiewicz. Je suis rentrée dans le cinéma (je ne suis pas allée au cinéma aux Andelys depuis que j’y ai vu Salomé de Richard Strauss, ou plutôt depuis que je suis partie à la moitié du spectacle) et j’ai demandé s’il restait des places. Il en restait. 

Munie de mon billet, je suis arrivée avec vingt minutes d’avance, la salle était déjà au trois quart pleine ! (j’ajoute que j’avais soigneusement nourri mes chats avant). J’ai vu une place seule, ai demandé si elle était prise, et… j’ai constaté que j’étais assise à côté d’une de mes élèves et de ses parents – ce sont des choses qui arrivent. 

Voici le résumé (personnel) du film : Nous sommes en 1935. Madeleine Verdier essaie de percer en temps qu’actrice, en vain. Elle loge avec son amie Pauline dans un « appartement » au sixième étage, dont elles peinent toutes deux à payer le loyer. Mais le riche producteur qui lui avait proposé un rôle et une place dans sa garçonnière est retrouvé assassiné. Madeleine se retrouve soupçonnée de meurtre. 

Mon avis : il est simple. C’était drôle, très drôle (c’est ce que j’ai dit en sortant du cinéma). Isabelle Huppert et Fabrice Luchini sont formidables – oui, je sais, ce n’est pas comme si ce n’était pas très très fréquent qu’ils le soient. Le Paris des années 30 est très bien reconstitué. Tous les rôles secondaires voire tertiaires sont très bien joués. Mention spécial pour le générique de fin, qui conclut très bien le film. 

Voici la bande-annonce : 

 

La brigade du surnaturel de Floriane Impala

Présentation de l’éditeur :

Quand un inconnu s’introduit dans son appartement, la vie de Claire Desfontaine bascule. D’abord sur le canapé, puis sur le siège en cuir d’une berline années 60 pour un road trip sanglant vers les limbes. Car le bellâtre qui vient de braquer son intimité n’est pas de ceux à qui l’on refuse sa main : envoyé par le Big Boss des Enfers lui-même pour résoudre une affaire de meurtres en série parmi ses ouailles démoniaques, il est bien décidé à faire de Claire, inspectrice de la Brigade de la Magie et du Surnaturel, sa coéquipière.

Mon avis : 

Merci aux éditions VOolume et à Netgalley pour ce partenariat.

Je n’irai pas jusqu’à dire que rien ne va dans la vie professionnelle de Claire Desfontaines, non, parce que cela ressemblerait fort à une formule éculée. Je dirai simplement que la dernière opération de police qu’elle a dirigée s’est soldée par une immense catastrophe, et qu’après, il lui faut vivre avec ce qu’elle a vécu. Quand je dis « après », c’est vraiment juste après, et trouver un inconnu chez vous n’est pas quelque chose de normal, quelle que soit la profession de la personne. Claire a donc un « geste malheureux », et lui tire dessus. Seulement, un problème surgit. Non, pas ce qu’elle fera du cadavre. Disons plutôt que l’inconnu est un démon (si, si, c’est possible) et qu’il est mandaté par le grand patron pour que Claire enquête avec lui. Pour créer un duo de policiers, il est des débuts un peu moins sanglants. 

Leur mission, si Claire l’accepte ? Retrouver qui s’amuse à zigouiller d’honnêtes créatures démoniaques. Ce ne sera pas facile, ce sera rempli de rebondissements, de visites de lieux hautement improbables, de disputes aussi. Ne pas oublier l’encombrant co-équipier de Claire, Keziah, son ex, Luc, qui s’avère être un très bon policier, et toute la famille de Claire, qui rêve de la voir casée, si possible avec ce magnifique beau gosse roux – si les démons étaient laids, leur travail serait bien plus compliqué. 

Je n’ai pas lu ce livre, je l’ai écouté en compagnie de mes chats, comme d’habitude, et je dois dire que ce fut vraiment plaisant et agréable. Stéphanie Moussu, qui nous lit ce roman, est véritablement très douée pour caractériser chacun des personnages (oui, ce récit comporte des changements de narrateur) ce qui fait que j’ai reconnu immédiatement quel personnage avait la parole (mention spéciale pour Luc, l’ex policier qui a fort envie d’en découdre). 

Ce roman est un tome 1 : j’espère sincèrement lire (ou écouter, peu importe), le tome 2. 

 

Un peu de musique – dimanche 19 février

Bonjour à tous

Comme beaucoup d’entre vous sans doute, j’ai entendu une publicité pour une chaine de « grands magasins », les galeries L*** (oui, je pense que je donne ainsi une assez bonne idée du nom de cette chaîne). En entendant cette publicité, je me suis demandé qui était ce chanteur, ce qu’il était devenu (j’avais l’impression que la chanson datait des années 60). Ce qui est bien avec internet, c’est que, de nos jours, l’on ne reste plus avec ses interrogations et que l’on peut rapidement trouver : 

le titre de la chanson ;

le nom du chanteur. 

J’ai été très surprise quand je l’ai découvert, parce que je ne l’avais pas reconnu du tout. 

A l’époque (nous sommes en 1964), il avait pourtant déjà un très grand talent.

 

 

Bon dimanche à tous.