Archive | mars 2015

Le mois belge, le retour !

Le mois belge, organisé par Mina et par Anne, commence demain.

Voici les rendez-vous qui sont programmés, et ce que je vais tenter de lire.

– Vendredi 3 avril : Lire une nouvelle ou un recueil de nouvelles
Vu mon manque d’affinité avec ce genre, je sais que ce ne sera pas possible.

– Mardi 7 : Un classique (c’est-à-dire un roman publié avant 1960).
Signé Picpus, de Simenon.

– Vendredi 10 : Un auteur flamand (en V.O. ou… en traduction !)
Je choisis un livre de Pieter Aspe.

– Mardi 14 : Un livre Jeunesse
Les terres du ponant, d’Olivier Lagneaux.

– Vendredi 17 : Une auteure belge :
Les outrepasseurs, de Cyndie Van Wilder.

– Mardi 21 : Un livre Non-Fiction (beau livre, documentaire, témoignage, correspondance, recueil d’articles de presse…)

– Vendredi 24 : Une BD

– Mardi 28 : Un polar
Aspe ou Simenon. Oui, je sais, je ne change guère.

A demain pour le début de ce mois belge !

Le livre de Saskia, tome 1 : le réveil de Marie Pavlenko

couv30119499Présentation de l’éditeur :

Saskia fête ses dix-huit ans et s’apprête à entrer en terminale, comme beaucoup de filles de son âge. Dans sa maison en bordure de forêt, elle mène une vie des plus ordinaires. Ordinaire, vraiment ?
Si c’était le cas, pourquoi son quotidien vire-t-il au cauchemar, enchaînant phénomènes incongrus et rencontres étranges ?
Quel secret recèle la pierre qu’elle porte au poignet depuis qu’elle a été trouvée aux portes d’un orphelinat, bébé ?
Que lui veut Tod, mystérieux garçon qui la suit comme son ombre et ne se sépare jamais de son coutelas ? Et Mara, jeune fille froide et distante, qui parle une langue incongrue ?

Mon avis :

J’ai lu ce livre, j’ai bien aimé, mais… je ne peux pas m’empêcher de chercher la petite bête.
L’héroïne a dix-huit ans, elle rentre en terminale « comme beaucoup de filles de son âge ». Oui, à condition d’avoir une année de retard – alors qu’elle paraît n’avoir jamais eu de difficultés scolaires. Le fait qu’elle soit majeure offre un avantage au récit : elle peut se permettre des libertés que le lecteur se demande bien comme des héros, mineurs, peuvent obtenir.
Son histoire est presque un conte de fées : une petite fille rousse abandonnée, adoptée par une femme seule qui n’avait pas eu d’enfants avec son compagnon maintenant décédé (c’est fou le nombre de couples qui réfléchissent pendant dix ans avant de projeter de faire un enfant) et qui mène ensuite une vie ordinaire en Europe, avec juste ce qu’il faut de pointe de rébellion adolescente et de questionnement sur son adoption. Parfois, j’avais même l’impression d’entendre une future étudiante en psychologie parler.
En un mot, il faut passer le cap des cents premières pages et là, nous basculons peu à peu dans l’univers fantastique de Saskia, tout en conservant des contacts avec l’univers réaliste, familier dans lequel elle a grandi. Et je dois dire que cette création est plutôt bien trouvée.
Mais je ne trouve pas grand chose d’autres à lire. Définitivement, je ne suis pas le public visé par ce roman. Je ne l’ai jamais été, moi qui n’ai pas eu une adolescence « ordinaire ». Je ne doute pas que ce livre et ses deux suites n’aient trouvé un public. Pour ma part, l’aventure s’arrête là – je n’ai pas envie que mes hypothèses de lecture se vérifient.10694885_10204618827169323_918588559_n

LC – Cinquante nuances de Grey

A la suite du TAG – le code de la route , j’ai avancé l’idée de laisser une chance au livre Cinquante nuances de Grey. Non, je ne m’en mords les doigts, j’ai répondu sincèrement au tag ! Maintenant, si j’avais dit que je comptais laisser une chance à Indridason ou Mankell, je crois que je n’aurais pas été crédible.

Je propose donc une lecture commune le 2 mai 2015 (possibilité de décaler au 2 juin).

Je pense que Syl et Philisine Cave se joindront à moi (j’attends leur confirmation, et éventuellement un changement de date). Et peut-être d’autres blogueuses.

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Eveille-moi de Christie Brown

eveill10Présentation de l’éditeur :

« Je me suis réfugiée à Paris, auprès d’Hugo, le seul qui connaisse mon enfance torturée. J’y ai rencontré Ethan, homme de pouvoir, séduisant et mystérieux. Immédiatement attirés l’un par l’autre, nous avons entamé une relation physique, dictée par des règles strictes, afin de gérer notre besoin mutuel de domination et de contrôle. Sera-t-il l’homme qui m’éveillera à l’amour ? »

Merci à Partage-Lecture et aux Editions de la Reine pour ce partenariat.

Mon avis :

C’est un peu sur la pointe des pieds que je suis entrée dans ce livre, moi qui n’ai jamais lu de littérature dite « érotique », pour deux raisons : je ne suis pas attirée par ce genre littéraire et je n’ai pas envie que mes élèves trouvent 1) mon blog 2) des avis de littérature érotique dessus. Je règlerai le problème très rapidement : ce roman n’est pas « juste » un roman de littérature érotique. D’ailleurs, mis à part trois scènes véritablement explicites, les faits sont davantage suggérés que racontés. (Et moi de sentir que mon avis part dans tous les sens).
Chaque chapitre s’ouvre sur un extrait du journal intime d’Emilie, le personnage principal. Résumé du chapitre précédent pour ceux qui auraient posé le livre trop longtemps et oublié ce qui s’étaient passé précédemment ? Non, manière pour Emilie de se réapproprier son histoire, de ne plus en être la victime mais l’auteur. « Eveille-moi », c’est avant tout l’histoire d’une femme qui tente de se (re)construire après une enfance et une adolescence en lambeaux. Son travail sur elle-même ne débute pas avec le roman, non, elle essaie de reprendre sa vie en main depuis qu’elle est majeure, depuis qu’elle a eu, légalement, le droit de fuir son bourreau et de porter plainte contre lui – en vain. Elle a un travail, elle a un ami qui lui aussi a été rejeté par sa famille et a dû trouver le moyen de survivre.
Sept ans, c’est long pour se reconstruire, diront certains. Des errances d’Emy, de son passé de dominatrice, de son besoin de faire souffrir l’autre pour exister, nous ne saurons pas grand-chose. Il n’est pas nécessaire de s’attarder dessus puisque ce n’était qu’une étape dans sa vie et qu’elle essaie de ne plus être cette femme-là – parce que ce n’était pas elle, tout simplement.
Alors, bien sûr, on pourra trouver qu’elle a beaucoup de chance de rencontrer un homme riche, puissant, beau (avec une cicatrice sur la figure comme Joffrey de Peyrac). Elle a surtout de la chance de rencontrer un homme qui la comprenne et qui la respecte. Un homme qui, malgré tous ses atouts, est capable de lui dire « je me suis mal exprimé » après lui avoir dit « je veux que tu m’appartiennes, quel que soit le prix à payer » et perçu son angoisse. Et s’il lui offre des cadeaux, ils ne sont pas démesurés (un bouquet de fleurs), et s’il croise sa route, c’est tout simplement parce qu’il travaille dans le même immeuble. Oui, le hasard fait bien les choses, mais pourquoi pas ?
Puis, ce n’est pas comme si Emy se laissait aller facilement à cet amour. S’abandonner physiquement, oui. Accepter d’être aimée, de construire une vie alors qu’elle ne se sent toujours pas en sécurité (et qu’elle ne l’est pas), non. Les malentendus, les quiproquos peuvent déjà entraver une relation quand on ne manque pas de confiance en soi, alors quand on est encore en lambeaux comme Emy, n’en parlons pas.
Au final, Eveille-moi ne fut pas une lecture facile, à cause des thèmes réels abordés mais ce fut une lecture très prenante. Et l’on rêverait, pour toutes les Emy, d’un épilogue comme celui qu’elle vit.

L’école des chats à Angkor de Jin-Kyoeng Kim

Présentation de l’éditeur :

En rentrant chez moi, tard dans la soirée, j’ai trouvé un morceau de cristal, gros comme un pouce, sur le sol de ma chambre. Quand je l’ai ramassé, il a émis une lueur verte, et un chat vieux d’au moins mille ans est apparu à l’intérieur. C’était Hathor. Qui est Hathor ?
Hathor et Thot sont des chats magiciens chargés de surveiller la Grotte de Cristal. Ils ont ouvert la toute première Ecole des Chats à Angkor. Ils savent qu’une force maléfique venue de notre époque est arrivée dans leur monde et menace de le plonger dans le chaos. Pour le sauver, les élèves de l’Ecole des Chats vont devoir apprendre la magie de cristal.

Mon avis :

Ce livre plaira à la fois à ceux qui ont aimé la série L’école des chats et à ceux qui découvriraient cet auteur. Bien sûr, il est mieux d’avoir lu la série précédente, mais je pense que cette nouvelle série peut se lire de manière tout à faire autonome.

Nous retrouvons les mêmes préoccupations de l’auteur, l’écologie, la place de l’animal dans la nature et le rôle de l’homme dans la préservation de la nature mais aussi de la culture. Angkor est un lieu qui parle forcément aux lecteurs, pour peu qu’il s’intéresse à la culture asiatique – et je ne vois pas pourquoi un lecteur de Kim Jyn-Kyeong ne s’y intéresserait pas. C’est dans cette terre de légende que s’épanouit le début de cette nouvelle intrigue, qui relie présent et passé.

A noter la personnalité de la capricieuse et attachante Siam – même les livres mettant en scène des chats manquent parfois de présence féminine.

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Un cheval de trop de Marc S Massé

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Présentation de l’éditeur :

Christian Bassecombe, un entraîneur de trotter réputé, est victime d’une chute mortelle. S’agit-il vraiment d’un accident ? Peu de temps après, « Artic Océan », le meilleur cheval de l’écurie, est enlevé. Martin Piquemal, un ancien jockey qui dû abandonner le métier suite à un accident, est chargé d’une enquête de routine par l’organisme des courses. Il va tente de découvrir ce que cachent ces événements.

Mon avis :

Peut-on aimer ce roman policier si on n’y connaît rien aux courses de chevaux ? Mais bien sûr ! Après tout, bien des fans de la série Les Experts n’ont aucune compétence en médecin légale et cela ne les empêche pas d’apprécier. Néanmoins, aimer les chevaux, s’y connaître un peu en courses hippiques ou savoir ce qu’est un sulky ne peut que constituer un plus.

Les enquêtes policières sont déjà fort compliquées et fort longues quand un meurtre a bel et bien eu lieu, alors quand la veuve d’un entraîneur suspecte que l’accident qui a coûté la vie à son mari n’en était pas un mais n’a pas réellement de preuves pour confirmer ses dires, l’enquête n’est pas mal partie, elle ne commence même pas. Quant à l’enlèvement d’un cheval, même de courses, il ne mobilise pas outre mesure les forces de police. Non, il leur faut des certitudes, et quand elles arrivent, et bien, il est un peu tard. Ce n’est pas faute d’avoir prévenu les autorités.

Et parfois, l’on obtient des réactions, et c’est ainsi que Martin Piquemal, ancien jockey en pleine reconversion, est invité par l’organisme des courses à tirer toute cette affaire au clair. Toutes ces affaires, devrai- je dire, puisque, après tout, l’on n’a pas de preuves que la mort de Christian Bassecombe et l’enlèvement d’Artic Océan soient liés. Toujours se garder des conclusions hâtives, quelles que soient les coïncidences parfois étranges.

Martin a deux grandes qualités : il connaît bien le milieu des courses, ses méandres, et ne manque pas de finesse. Il lui en faut pour mener à bien cette enquête, et aller au-delà des apparences.

Un cheval de trop est un roman policier agréable et bien construit, qui vous fera passer un très bon moment de lecture.

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L’énigme de Flatey de Victor Anar Ingolfsson

9782021071238Présentation de l’éditeur :

Flatey, petite île isolée à l’ouest de l’Islande, dans les années 60. La découverte d’un corps quasiment à l’état de squelette sur un ilôt désert perturbe la vie paisible de la communauté de pêcheurs, à peine une quarantaine, qui peuplent l’île. Comment a-t-il pu arriver là? Personne ne l’a vu sur le bateau postal qui passe une fois par semaine. Kjartan, juriste dépêché du continent par le procureur, se retrouve à enquêter malgré lui.

Mon avis :

Ce livre est à recommander hautement à tous les fans de la littérature islandaise, et pas seulement aux amateurs de romans policiers. En effet, il nous fait vraiment découvrir la vie quotidienne, dans une toute petite île, peuplée de courageux éleveurs et des pêcheurs non moins courageux. L’ecclésiastique du lieu apprécie beaucoup ses ouailles, son épouse, qui a grandi dans la capitale, nettement moins : ces braves gens ne jugent pas utile de se laver au cours de la journée, préférant un décrassage complet le soir, quand toutes les taches éprouvantes et salissantes auront été accomplies. On peut les comprendre.

Et c’est sur une petite île qu’une famille de pêcheur – le grand-père, qui perd la tête, le fils et le petit-fils – trouve un cadavre en état de décomposition. Comment est-il arrivé là ? Qui est-il ? Aucun élément ne permet de le déterminer. Et le jeune enquêteur dépêché sur les lieux ne progresse guère, jusqu’à ce que l’on découvre son illustre identité, et son intérêt pour le légendaire livre de Flatey et ses énigmes, qui ponctuent chaque fin de chapitre.

Ce n’est pas parce que Flatey est une petite île qu’elle est coupée du reste de l’Islande. Certains de ses habitants ont même un très riche passé, comme Johanna, la doctoresse et son père. Un autre habitant, bien au contraire, n’a pas quitté l’île depuis cinquante ans et n’en vit pas plus mal, lui qui est passé maître dans l’interprétation des rêves (des siens et ceux des autres).

Alors oui, l’enquête progresse très lentement, au rythme des interrogatoires de chacun, des vérifications pas toujours faciles. Un journaliste, même, vient jouer les troubles-fêtes, flairant le scoop, à la fois sur la mort de Gaston Lund et sur le livre de Flatey. Il réussit l’exploit d’être le seul personnage réellement antipathique de ce roman , provoquant gêne et hostilité partout où il passe. Néanmoins, l’enquête finit par aboutir, et l’auteur ne tombe pas dans la facilité, que j’avais pourtant vu poindre cinquante pages avant la fin du livre. Jouer avec les attentes du lecteur et prendre le risque de le décevoir en proposant un dénouement loin des schémas classiques était osé, et je dois dire que c’est réussi. Il est rare d’éprouver un sentiment d’apaisement lors du dénouement, et pourtant, c’est ce que j’ai ressenti. Être un bon auteur de romans policiers signifie aussi construire un univers sans chercher à générer la terreur à tout prix.

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Trouver la faille de Dave Zeltserman

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Présentation de l’éditeur :

Dan est ingénieur en informatique dans le Massachussetts. Malheureusement, la start-up qui l’employait a mis la clé sous la porte et il n’a toujours pas retrouvé de travail. Il est aux abois et, dans un monde qui considère le salarié comme un ennemi, il ne voit qu’une solution pour s’en sortir : prendre l’argent là où il se trouve, dans les banques. Dan connaît le système de sécurité d’une agence pour laquelle il a effectué une mission. Il sait que ce système informatique comporte d’énormes failles dans lesquelles il est possible de s’engouffrer. Il convainc trois collègues, eux aussi chômeurs, de monter un cambriolage avec lui. Mais réussir un casse est une chose, y survivre en est une autre…

Mon avis :

Je crois que ma lecture actuelle de certains romans policiers est très influencé par les séries télévisées – du moins, les livres dans lesquels j’ai fortement l’impression de retrouver les caractéristiques des séries télévisées ou de certains films.

Ici, j’ai pensé irrésistiblement à Braqueurs amateurs, avec Jim Carrey. Comme Dick Harper, le héros du film, Dan, le personnage principal du roman, risque de perdre sa maison, et décide de braquer une banque, avec des amis, pour se remettre à flots d’un point de vue financiers. Premier point de divergence entre les deux oeuvres : Dan ne met pas sa femme au courant. Même, son attitude est ambigü, ce qui n’a pas été assez creusé. Certes, il affirme aimer sa femme, ses enfants, ne faire cela que pour eux, alors qu’il reproche violemment à sa femme de se l’être coulée douce pendant toutes les années où elle n’a pas travaillé alors que lui trimait seize heures par jour. Vous l’aurez compris, élever deux enfants, tenir sa maison, ce n’est rien-du-tout. Et travailler seize heures par jour, c’est bien, cela permet de prétendre prendre soin des siens tout en les voyant le moins possible.

Puis, toujours en opposition à Dick Harper (et à sa satire de la société de consommation américaine), Dand ne va jamais remettre en cause le bien fondé de ce qu’il fait. Il s’est entouré d’amis susceptibles de craquer en pleine action, voire d’une personne pas très fiable : il continue. Il a beau mettre son plan minutieusement au point, ses partenaires sont à eux seul un tel concentré de frustration qu’il était presque évident que quelque chose allait mal se passer – et c’est le cas.

Ce que cachent ses hommes si policés, ces hommes, finalement, mis au ban de la société par le chômage est une immense violence. Nous ne sommes pas loin, finalement, des tueries dans les lycées, il n’aurait fallu pas grand chose pour que tout ne dégénère de manière pire encore. L’amour, l’amitié, la famille, rien ne semble plus compter – sauf l’argent, et le sentiment de sécurité qu’il procure. Et tant pis s’il faut trahir tout le monde. Tant pis si l’on se découvre beaucoup moins sensible qu’on ne le pensait.

Reste l’enquêteur, Resnik, sans doute le personnage le plus intéressant à mes yeux. Contrairement à Dan qui pense avoir tout perdu depuis qu’il n’a plus de travail, Resnik a réellement tout perdu – sauf son travail. Alors il s’acharne, pour que justice soit faite. Il insiste, pour que les petits commerçants ne soient plus rackettés, pour que l’on mette enfin les moyens là où il faut. Il ne compte ni ses heures, ni sa peine, et ne craint pas de déplaire – après tout, il dit ce qu’il pense, et pense toujours ce qu’il dit. Et je dois dire que ce fut un petit moment de répit, dans une enquête poisseuse quand enfin, enfin, il parvint à ébranler celui qui s’est cru intouchable jusque là.

Trouver la faille est un roman qui prend place dans notre monde contemporain, où tout est tellement virtuel, des relations amoureuses aux systèmes de sécurité, que le retour à la réalité n’en est que plus violent.

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TAG – le code de la route

J’ai été tagué par Céline72 que je remercie, et, pour ne pas changer les bonnes habitudes, je réponds à ce tag juste avant de partir chez le vétérinaire.

 

Tag code de la route1. PARKING – Combien de livres as tu dans ta PaL ?

Aucune idée. Beaucoup.

2. LIMITATION DE VITESSE – Quelle limitation donnes-tu à ta PaL ?

Aucune.

3. ROUTE PRIORITAIRE – Quel livre est ta prochaine priorité ?

Lire Danser les ombres de Laurent Gaudé.

4. RÉSERVÉ AUX CAMIONS – Quel pavé liras-tu prochainement ?

L’étrange cas de l’homme mécanique de Mark Hooder.

5. RÉSERVÉ AUX BUS – Un livre que tu réserves pour une période spéciale ?

Aucun.

6. STOP – Un livre que tu as abandonné ?

Une éducation catholique de Catherine Cusset.

7. SORTIE DE SECOURS – Un livre que tu as arrêté mais que tu compte reprendre pendant une autre période ?

Aucun. Si j’ai vraiment abandonné un livre (voir la question 6), je n’ai vraiment pas l’envie de le reprendre un jour.

8. SENS INTERDIT – Quel genre de livre ne t’attire pas particulièrement ?

La littérature érotique.

9. FIN D’INTERDICTION – A quel genre de livre donneras-tu une chance cette année ?

Cinquante nuances de Grey.

10. FEU TRICOLORE – Un livre qui t’a fait passer par plusieurs émotions ?

Un fond de vérité de Zygmunt Miloszewski.

11. ROND POINT – Un livre qui t’a fait tourner en rond ?

Filiation du crime de Nora Roberts.

12. ROUTE A DOUBLE SENS – Un livre que tu as aimé et détesté à la fois ?

Aucun.

13. HOTEL – Quel livre t’a volé ton sommeil ?

Je suis insomniaque, donc à la fois tous et aucun.

14. MONUMENT HISTORIQUE – Le livre qui pour toi est un monument (une perle, un bijou) ?

Salammbô de Flaubert.

15. AUTOROUTE – Qui tag tu ?

Tous ceux qui voudront reprendre ce tag.

Le pensionnat des louveteaux-garous

Je sais que vous attendiez un compte-rendu du salon du livre, et il y en aura un. Mais ce soir, avec Rodéo à ma droite (et son visage encore gonflé) et Annunziata à ma gauche, j’ai eu envie de reparler des louveteaux.

– Oui, monsieur le principal, tout se passe bien. Et vos neveux, ils vont bien ? Tant mieux, tant mieux. Non, pas de souci, vous pouvez prendre quinze jours de congés en plus pour veiller sur les quadruplés. Oui, prenez soin de vous !

Le principal adjoint raccrocha le téléphone, et hurla :

– Monsieur le principal ne revient que dans quinze jours. Ce qui veut dire qu’on a quinze jours pour réparer la catastrophe. Alors, vous me trouvez la cause de cette fuite, vous épongez, et vous me remettez tout le rez-de-chaussée en état, le bureau du principal en priorité. Zut à la fin, on a un mètre d’eau dans la salle d’étude n°1 !

A sa décharge, la semaine précédente avait déjà été fort rude.

Lundi : Je veux savoir qui a démoli le plafond du couloir. Je veux aussi savoir comment.

Mardi : Cet atelier a pour but de calmer les fulminations des louveteaux. Mais pour cela, il faut colorier le dessin, pas le manger.

Mercredi : Je sais que vous trouvez le vert a-pai-sant. Pas les louveteaux, cela les stresse. Alors, concombre en entrée, haricot en légume, et glace à la pistache en dessert, on oublie.

Jeudi : écoutez, je ne doute pas que vous ne soyez un très bon professeur d’EPS. Mais les louveteaux n’aiment pas l’eau, mais alors pas du tout. Vous oubliez votre initiation à l’aviron. Et votre projet de stage surf aussi.

Vendredi : non, les travaux d’intérêt généraux ne sont pas interdits. Surtout quand on répare le plafond que l’on a démoli voici trois jours.

Samedi et dimanche : stage d’horticulteur. Les principaux adjoints aussi ont le droit de se ressourcer.

Annunziata

IMG_3462*Rodéo et Annunziata.IMG_3464