édition Taurnada – 371 pages
Présentation de l’éditeur :
Hanté depuis l’enfance par la disparition de son frère, Donovan Lorrence, auteur à succès, revient sur les lieux du drame pour trouver des réponses et apaiser son âme.
Aidé par une femme aux dons étranges, il tentera de ressusciter ses souvenirs.
Mais déterrer le passé présente bien des dangers, car certaines blessures devraient parfois rester closes…
…au risque de vous entrainer dans l’abime, là où le remords et la honte règnent en maitres.
Où le destin semble se jouer de vous.
Et cette question, qui bousculera sa quête de vérité: peut-on aller à l’encontre de ce qui est déjà écrit ?
Précision : un avis que j’avais déjà écrit mais pas encore posté. Il est logique que, lu pendant la session 2021-2022, je le poste le jour de la date de clôture.
Mon avis :
Tout d’abord, merci aux éditions Taurnada et au forum Partage-Lecture pour ce partenariat.
C’est l’histoire d’un écrivain qui retourne dans son village natal. Donovan Lorrence est un auteur à succès, un auteur qui ne parvient plus à écrire. Il boit, quotidiennement, il est dépressif, et non, la cause n’est pas le fait qu’il ne parvienne plus à écrire un récit correct, la cause est la disparition de son frère alors qu’ils étaient de tous jeunes adolescents. S’il retourne dans son village natal, c’est pour enfin savoir ce qui s’est passé ce soir-là, et savoir aussi pourquoi l’enquête n’a rien donné. A croire que la disparition d’un enfant n’a pas motivé plus que cela les enquêteurs.
Ce qui est frappant, c’est que son retour dérange. Qui ? Pourquoi ? Donovan n’a plus de famille dans cette région, et ceux qui sont assez vieux pour l’avoir connu à cette époque devraient comprendre que tourner la page est impossible puisque celle-ci n’a pas été complètement remplie. Donovan veut croire que son frère est peut-être vivant quelque part, qu’il a peut-être réussi à fuir la violence paternelle, violence qu’ils subissaient chez eux, sans que rien ne change. Croire, c’est une chose, savoir, s’en est une autre. Donovan a besoin de savoir, et il devra affronter très vite les conséquences de son enquête.
Il fera des rencontres, notamment un chat dont il prendra soin. Oui, je m’attarde sur ce chat, parce que l’on peut toujours s’interroger sur une personne qui mène une quête depuis tant d’années : que fera-t-il après ? Certes, s’occuper d’un chat peut sembler un peu court, mais, subitement, penser à autre chose qu’à son enquête, c’est déjà un premier pas pour reprendre sa vie en main.
Il rencontre Iris, aussi, une jeune femme mystérieuse, que beaucoup de personnes voudraient bien voir débarrasser le plancher, parce que ce qu’elle dit dérange. Cela dérangera aussi Donovan avant qu’il se rend à l’évidence : il n’est pas tant de personnes que cela autour de lui dont il peut avoir pleinement confiance, il n’est pas tant de personnes que cela qui ne sont pas liées, d’une manière ou d’une autre, à ce qui s’est passé dans son adolescence, à cette brume, inexplicable, qui aurait rendu presque fou certains habitants, cette brume, derrière laquelle se cachent encore les enquêteurs de cette époque.
Oui, le récit se teinte de fantastique, mais les douleurs, les chagrins, les mobiles aussi sont tout ce qu’il y a de plus humains.