Présentation de l’éditeur :
Mon avis :
En le rédigeant, je me dis qu’il faudrait vraiment que j’arrête les partenariats. Non que ce livre m’ait déplu, loin de là, mais pour conserver une liberté de ton que j’ai furieusement l’impression de perdre.
Pour débuter cette écriture, je dirai que je sais fort peu de choses sur la guerre du Vietnam. Pire : j’ignore tout de ce qui se passait à Saïgon en 1973. Mais est-il besoin d’avoir une connaissance historique parfaite pour lire un livre ? Non. En revanche, je ne doute absolument pas de la connaissance parfaite de ce sujet de l’auteur.
L’un des atouts de ce roman est son personnage principal et narrateur, Michael Miller. Il a fait une belle carrière, il a eu un mariage heureux, il est maintenant veuf et retraité alors qu’il se remémore ce qui s’est passé quarante ans plus tôt. Il était alors un tout jeune diplomate, même pas la cinquième roue du carrosse, non, juste un obscur gratte-papier. A Saigon, il est quasiment seul, n’ayant pour ami qu’un autre obscur gratte-papier, dont nous découvrirons la trajectoire dans la seconde partie du roman. Je ne dirai pas qu’il mène une existence des plus banales, non, ne serait-ce que parce qu’il a des principes, des valeurs, parce qu’il essaie de vivre en les respectant, ce qui le distingue de certains de ces collègues. Puis il est recruté par un certain Donovan pour le compte de la CIA. Il raconte alors son expérience, la vie qui continue à côté, et la guerre qui se rapproche. Et la débâcle.
Cela aurait pu s’arrêter là, et cela aurait déjà été très bien, si ce n’est que Miller retrouvera Donovan. Je ne dirai pas que ses retrouvailles changeront bien des choses, parce que c’est une formule rabâchée, je dirai qu’elles nous montreront que rien n’est immuable, que l’on ne sait pas quelles trajectoires prendront des personnes dont on pensait cependant…. dont on croyait…. et puis en fait, non. Avec, en filigrane, l’ombre d’un homme politique américain jamais nommé, sans doute parce qu’il ne mérite pas de l’être, eu égard aux dégâts qu’il a déjà causés, et à ceux qu’il risque encore de causer. Oui, le dernier quart du roman apporte une dimension épique à l’itinéraire de Miller, lui qui a toujours essayé de rester fidèle à ses valeurs.
Merci aux éditions La table ronde et à Babelio pour ce partenariat.