J’attendais la sortie de ce film, non sans impatience. En effet, même si elle était loin d’être parfaite, j’avais beaucoup aimé la première version, qui valait essentiellement pour ses acteurs plutôt que pour son intrigue : Ioan Gruffudd, Chris Evans (devenu depuis le capitaine América), Julian McMahon et Michael Chiklis, dont je suis une grande fan (The Shield !).
Ma question, après avoir vu le film, est la suivante : pourquoi refaire un film si c’est pour garder les défauts du précédents en les empirant ?
Le démarrage était lent en 2005. Ici, il est très lent, au point que j’ai failli m’endormir au bout des cinquante premières minutes : il faut tout cela pour qu’il se passe (enfin !) quelque chose. J’ai bien dit « quelque chose », parce que pour avoir de l’action, de la vraie, comptez les vingt dernières minutes du film – un problème est crée, on le résout en deux coups de cuillère à pot. Tellement facile que je m’attends à retrouver le méchant dans un hypothétique second opus. Ceux qui n’ont pas obtenu le rôle doivent se réjouir.
Puis, la distribution : d’illustres inconnus à mes yeux, mis à part Jamie Bell, qui joue Ben Grimm, le personnage le plus intéressant qui aurait gagné à être plus développé (hélas, non). Le choix de faire de Susan Storme une enfant adoptée, afin de donner une vision moderne de la famille, pourquoi pas ? Mais autant aller au bout des choses du point de vue modernité – et introduire un couple homosexuel. Au point où ils en étaient.
Je ne parle pas de l’absence totale d’humour, ni du caractère particulièrement sombre de cet univers. On nous avait promis plus d’effets spéciaux, j’ai surtout vu un film monochrome assez laid. J’espère simplement que la carrière des acteurs n’en partira pas trop.