Archive | janvier 2022

Le club de l’ours polaire, tome 3 : L’atlas fantôme d’Alex Bell

édition Gallimard Jeunesse – 368 pages

Présentation de l’éditeur :

Stella et son père ont de sérieux ennuis : bannis du prestigieux Club de l’Ours Polaire, ils ont à présent l’interdiction formelle d’organiser la moindre expédition ! Mais il y a plus grave : la vie de Shay ne tient plus qu’à un fil. Or, le seul remède à son mal se trouve de l’autre côté du Pont de Glace Noir, un lieu maudit qui fait trembler les explorateurs du monde entier…
Une fuite rocambolesque jusqu’à l’endroit le plus dangereux de la planète : le troisième tome époustouflant d’une saga ensorcelante !

Mon avis :

La lecture de l’Atlas fantôme, tome 3 du club de l’ours polaire, fut une bonne surprise pour moi. En effet, si j’avais beaucoup aimé le tome 1, j’avais moins apprécié le 2, qui me semblait avoir déçu les promesses contenues dans le 1.
Nous en apprenons encore plus, ai-je envie de dire, sur Stella et sur ses origines, mais aussi sur les clubs des explorateurs. Il faut dire que Stella et son père en ont été exclus à la suite des événements survenus dans le tome précédent. Les explorateurs ne sont pas les gens les plus tolérants de ce monde ni forcément ceux qui préservent le plus leur planète – pourquoi laisser des animaux en liberté quand on peut les exposer ou les empailler ? .
Nous découvrons aussi le fameux Pont de glace dont on a tant parlé dans les tomes précédents – vous ne croyez tout de même pas que Stella est restée sans rien faire pour tenter de sauver son ami Shay de la malédiction ? Ce serait vraiment mal la connaître. Nous découvrons aussi des préoccupations sur l’environnement, sur sa préservation, sur la préservation des espèces. Jusqu’où faut-il aller pour sauver des mondes qui pourraient disparaître ? Certains ont une réponse assez radicale à ce sujet.
Comme dans le tome 2, il est nécessaire d’aller au-delà des apparences, ne pas condamner quelqu’un à cause de ses origines, oser dépasser les idées reçues, bref, ne pas croire tout ce que l’on vous dit.
J’espère que le tome 4 sera prochainement traduit en français, ce serait dommage d’abandonner une série en cours de route.

Bane Seed, tome 5 : pour qui sonne le crépuscule de Fanny André

MxmBookmark – 237 pages

Présentation de l’éditeur :

Entre Bane, la Banshee attachiante et Dorian, l’Incube insolent, c’est une histoire d’amour… épique !
Dorian, un mot qui résume plutôt bien le sujet des montagnes émotionnelles par lesquelles passe cette pauvre Bane. Alors qu’elle se résout finalement à reconnaître qu’il n’est pas qu’un emmerdeur fini, il se pourrait bien que l’Incube passe l’arme à gauche suite à une attaque. Mais le plus fou, c’est que Dorian et elle… forment un couple. Voilà, elle l’a dit. Foutue pour foutue, autant être franche. Et si elle a enfin accepté sa relation, ce n’est pas le crépuscule qui va maintenant les mettre en péril, hors de question !
Bien sûr, comme si elle n’avait pas assez à gérer, elle doit aussi enquêter sur des méfaits commis à travers toute la Bretagne. Mais avec son acolyte préféré hors service, cela risque de lui donner encore plus de fil à retordre que d’habitude.

Mon avis :

Il faut sauver le soldat Dorian ! Oui, la phrase est facile, et depuis la sortie du film de Steven Spielberg, c’est fou le nombre de fois que la formule a pu être réutilisée. Et pourtant, après le coup de théâtre de la fin du tome 4, Dorian est plus qu’en danger, il vit son Crépuscule, ce qui, pour les Incubes et autres créatures, est bien pire que la mort puisqu’il ne faut même pas espérer une vie « après ». Bane, qui s’est enfin décidée à admettre les sentiments qu’elle a pour lui et à les lui avouer, n’a pas l’intention de rester sans rien faire, se serait vraiment très mal la connaître, et en quatre tomes, nous avons appris à la connaître !

Son travail la rattrape, pas tant celui de Banshee (encore que…) mais celui qu’elle exerce au sein du Conseil. Dorian est mourant, oui, mais il n’est pas le seul à voir sa vie en danger, et il n’est pas question là non plus de rester sans rien faire, même si c’est difficile de contrecarrer les plans de personnes qui ne pensent qu’à torturer, tuer et démembrer, pas forcément dans cet ordre. Le seul point positif, si j’ose dire, est la bonne volonté de la victime, qui a tout sauf envie de devenir une victime et souhaite plus que tout vivre sa vie du mieux qu’elle le peut.

Heureusement, Morgane et Korena sont là. Morgane, on aurait un peu tendance à l’oublier, a été une grande enchanteresse avant que Merlin ne s’en mêle. Et quand elle est dans un état à peu près normal, elle reste une bonne enchanteresse, méticuleuse et organisée.

Les rebondissements ne manquent pas, jusqu’au dénouement, à nouveau.

Que nous réserve le sixième et dernier tome ? A lire, bientôt.

Le mois du polar 2022 débutera le 1er février

Bonjour à tous

Le mois du polar aura à nouveau lieu du 1er au 28 février 2022. J’espère réussir à participer activement. Le billet pour déposer vos liens sera en ligne le 1er février vers minuit.

L’objectif est de partager autour d’une passion commune : le roman policier sous toutes ses formes. Ce genre littéraire est très présent sur les blogs, dans les librairies, il l’est moins dans les magazines et les émissions littéraires, qui ne sont déjà par nombreuses, quand elles ne sont pas supprimées purement et simplement.

Toutes les catégories de roman policier, tous les livres qui parlent de roman policier peuvent participer : essai, bande dessinée, manga…

Il n’est pas besoin de participer au challenge annuel pour participer au mois mais, bien sûr, si vous y participez, les lectures compteront aussi pour le challenge.

Il est possible aussi de parler de films, de séries télévisées, et même de recettes de cuisine.

Bon mois du polar à tous !

Et, pour les superbes logos, je tiens à remercier chaleureusement Belette !

 

 

 

 

 

 

25 janvier

C’est un article que j’avais songé écrire.
Et que je n’ai pas écrit.
Ce soir, tant pis, je l’écris quand même.
Nous sommes le 25 janvier.
Tu es né ce jour-là, à Louviers comme moi.
Tu aurais aujourd’hui 63 ans, mais tu as décidé, un jour pourri de mars 1998, que 39 ans, cela suffisait.
Alors, comme toujours, cette chanson que je ne puis écouter sans penser à toi.

J’ajoute cette chanson, que tu n’as pas connu, forcément, mais qui m’a accompagnée quand j’attendais, dans ma voiture, pour Annunziata, née un 24 mars, douze ans jour pour jour après ta mort.

Les aventures de Jack et Bill en Ecosse par Jacques Ortet

Présentation de l’éditeur :

Jak et Bil en Écosse Bil est invité chez son cousin Bul qui réside dans un ancien château au bord du Loch Ness en Écosse. Accompagné de Jak et Dinara, Bil veut se reposer et oublier les péripéties du Kazakhstan et du Gabon. Leur séjour se passe bien jusqu’au moment où ils visitent un château en ruine situe de l’autre côté du Loch Ness, juste en face de leur propre château. Leurs nuits sont interrompues par un fantôme qui les entraine non seulement dans une autre aventure homérique mais aussi dans un projet écologique audacieux … Le rire est aussi au rendez-vous ainsi qu’une introduction à la culture écossaise, celle d’un pays fabuleux.

Merci aux éditions Bookélis et à Nettgalley pour ce partenariat

Mon avis :

Après le Gabon, après le Kazakhstan, Jack et Bil le casoar espèrent enfin se reposer. Ils se rendent donc en Ecosse, chez un cousin de Bil (oui, les casoars aussi ont de la famille) et découvrent les joies de la gastronomie et de la culture écossaise. Hélas, rien ne se passe vraiment comme prévu.

J’ai trouvé, comme pour le précédent album, que les dessins, qu’ils représentent l’Ecosse, comme ici, ou le Gabon, comme dans le précédent album que j’ai lu, étaient vraiment très réussis. Tout ce qui se rapporte à l’histoire de l’Ecosse, à sa culture est intéressant – le château où ils sont hébergés se situe non loin du Loch Ness, de même que ce qui a trait à l’écologie, à la protection de la nature. Je n’oublie pas non plus que Bil a conservé son sens de l’humour ! Maintenant, c’est l’intrigue qui m’a un peu – juste un peu, je vous rassure – déçue. J’ai trouvé que, quelles que soient les embûches qui se présentent sur leur route, les personnages s’en tiraient sans trop de difficultés. Cependant, cette bande dessinée offre tout de même une belle ballade en Écosse.

L’éveil des sorcières tome 3 par Cordélia

Présentation de l’éditeur :

Après quelques mois d’apprentissage, je vais enfin rencontrer d’autres élèves de mon âge ! Ce week-end, j’assiste à mon premier rassemblement de sorcières, j’ai hâte ! Et en même temps, je suis un peu stressée, c’est un moment important : elles vont décider si elles réservent l’apprentissage aux élèves avec des sorcières dans leur famille. J’espère bien que non car sinon, comment on va faire Maelys, Rajan et moi ? En parlant de Rajan, il est impatient lui aussi : il va enfin rencontrer un autre apprenti garçon ! Mais sa rencontre avec Arthur, un fils de sorcière, ne se passe pas du tout comme prévu…

Mon avis :

Voici le troisième et derniers tomes des aventures de Nora, apprenti sorcière qui a la particularité, comme ses amis Rajan et Maelys, de ne pas avoir une mère sorcière. Je trouve toujours agréable de lire une série qui non seulement ne comporte pas trop de tomes (trois, c’est raisonnable) mais qui va aussi au bout de ses aventures – j’ai en tête deux séries que je suivais, dont les derniers tomes ne sont jamais parus.

Nora est toujours la narratrice, et ici, il ne sera pas question de l’école, de la vie quotidienne mais de sa participation à son premier sommet de sorcellerie – un grand moment pour toute sorcière. Elle y va avec Harmonie, la sorcière qui s’occupe de leurs apprentissages, Maelys et Rajan. Il lui faudra garder le secret de Maelys (voir le tome 2 – je ne vais quand même pas le révéler ici) et avoir pour condisciple un des rares sorcières garçon du sommet. Moralité : un de mes élèves avait bien raison, les sorcières garçons, cela existe.

Le sommet est un excellent moyen de rencontrer d’autres sorcières à des moments différents de leur vie, de leur apprentissage. Nora fait preuve de beaucoup d’humour, de beaucoup d’acceptation aussi, face aux autres, sauf si cette personne est intolérante ou méprisante. or, Nora découvre dans ce tome que le monde des sorcières n’est pas aussi idyllique qu’elle le pensait. Les sorcières sont tout à fait capables de lancer des sortilèges contre des rivales (c’est de bonne guerre, paraît-il) mais surtout d’ostraciser des participantes qu’elles jugent inférieures à elles en raison de leurs origines. C’est même devenu leurs combats : exclure de la possibilité d’étudier la sorcellerie toutes celles dont la mère ne serait pas une sorcière. Si ce type de combat vous en rappelle d’autres, vous avez parfaitement raison. Il existe toujours des personnes qui veulent en exclure d’autres, aujourd’hui plus que jamais. Et pourtant, s’il est des femmes qui devraient savoir ce que c’est que d’être exclu, ce sont bien les sorcières qui se sont vues trahies des siècles plus tôt par les hommes; Mais cela explique aussi leur volonté de garder le secret le plus possible.

Qu’adviendra-t-il ? Oui, tout ne se passera pas comme prévu, mais ce n’est peut-être pas plus mal que cela.

Marchands de mort subite de Max Izambard

édition du Rouergue – 356 pages.

Présentation de l’éditeur :

Pierre Marlot observe une colonie d’avocettes en baie de Somme lorsqu’il reçoit un appel du consul de France en Ouganda. On n’a plus de nouvelles de sa fille Anne, journaliste prometteuse et farouchement indépendante, depuis qu’elle est partie dans l’Est de la République démocratique du Congo pour les besoins d’un reportage. En arrivant à Kampala, Pierre comprend qu’il ne faut rien attendre des services consulaires. Il se lance dans une quête solitaire sur les traces de sa fille. C’est ainsi qu’il rencontre Juliet Ochola, une journaliste travaillant pour un grand quotidien ougandais. Juliet décide de reprendre le travail d’Anne. Dans un pays où les journalistes subissent menaces de mort et arrestations arbitraires, elle s’engage dans une enquête à haut risque, alors même qu’une insurrection étudiante met la capitale à feu et à sang.
Dans ce premier roman, passionnante enquête sur les minerais du sang qui tient le lecteur en haleine de la première à la dernière page, Max Izambard nous transporte au cœur d’une Afrique des Grands Lacs affamée de justice. Dans un labyrinthe de questions et de faux-semblants, ses magnifiques personnages luttent pour faire émerger des vérités dérangeantes face à un pouvoir aux abois.

Mon avis :

Tout d’abord, je tiens à remercier Max Izambard pour l’envoi de ce roman que je chronique, comme beaucoup de romans, très en retard.

J’aurai envie de commencer cet article en vous disant que tout va bien en Ouganda. Oui, vraiment tout. Officiellement, bien entendu. Une journaliste française a pourtant disparu – Anne Marlot, partie en reportage dans l’Est de la République démocratique du Congo. Les services consulaires ne montrent pas un zèle particulier pour retrouver cette ressortissante française; . Ils ne montrent pas de zèle du tout serait sans doute la formule la plus juste. Alors son père, Pierre Marlot, a quitté la paisible baie de Somme pour se rendre à Kampala, capitale de l’Ouganda, et mener l’enquête de son côté.

Tout va bien, pourtant. Les diplomates français sont beaucoup plus occupés par l’avancement de leur carrière que par leur rôle – à moins qu’ils ne jouent un rôle dans…. eh bien, dans tout ce qui ne va pas en Ouganda. Il semble qu’Anne avait découvert des « choses » dérangeantes sur le trafic d’or et son exportation illégale. Dérangeant pour qui ? Et avec quelles conséquences pour elle ?

En Ouganda, faire son métier de journaliste, c’est prendre de gros risques. Juliet Ochola est prête à en assumer encore plus pour aider Pierre Marlot et pour couvrir l’actualité. Termes génériques, quasiment pudiques que j’emploie pour désigner tout ce qui ne va pas en Ouganda, de la corruption qui règne à tous les étages à la violence utilisée avec la bénédiction des autorités pour étouffer les révoltes étudiantes – ou tout autre opposition.

Marchands de mort subite est un livre fort, dur, qui dresse l’itinéraire de personnes qui tentent de mettre un peu de justice, un peu d’ordre dans le chaos ambiant. Peuvent-ils seulement y parvenir ? Rien n’est moins sûr.

De la même veine d’Agathe Portail

édition Calmann-Lévy – 448 pages

Présentation de l’éditeur :

Philippe Opras et sa sœur, Myriam, dirigent en tandem la tonnellerie familiale, maison réputée du Bordelais. L’affection qu’ils se vouent prend toujours le dessus sur leurs différends, au point de laisser leurs conjoints sur la touche. Pol, leur presque frère, a grandi avec eux et a installé son cabinet de dentiste à proximité. Or voilà que, la quarantaine bien tassée, il annonce son intention de se marier et de partir s’installer au Canada. Une page se tourne pour le trio d’inséparables. Quand le mari de Myriam vient signaler la disparition de sa femme à la gendarmerie, le major Dambérailh rechigne à démêler les fils d’un psychodrame familial. D’autant qu’un crime abominable mobilise toute sa brigade : celui d’une jeune fille qu’on a fait sciemment dévorer par un chien de combat. Partagé entre deux enquêtes qui vont raviver en lui des plaies secrètes –et toujours encombré de sa fureteuse tante Daphné ! – l’opiniâtre major n’est pas au bout de ses surprises…

Merci aux éditions Calmann-Lévy et à Netgalley pour ce partenariat.

Mon avis :

Troisième enquête le major Dambérailh, à la fois différente des deux autres (nous ne lisons pas deux fois la même intrigue) et dans la même lignée.

Cette fois-ci, le major doit enquêter sur une disparition et sur un meurtre. Les deux sont-ils liés?

Dès qu’il s’est agi de « bois merrain », je me suis vu dans l’univers de Thérèse Desqueyroux. Est-ce si différent ? Ce sont des histoires de familles, de plusieurs familles, toutes unies, toutes différentes, des familles avec leurs secrets (ou pas),les affinités plus fortes entre certains membres. Les liens sont différents, évoluent, ou pas, selon les âges de la vie – les liens entre les membres d’une même famille ne sont pas figés. Il est des familles qui peuvent sembler hors-normes et pourtant, l’amour, le respect, sont là, sans condition. Il est des familles qui se constituent ou se reconstituent, comme pour combler un manque. Il est des blessures d’enfance que l’on tait et qui ne guérisse pas, ou qui guérisse en laissant de profondes cicatrices. Les enquêteurs eux-m^mes sont confrontés à leurs propres soucis familiaux. Même l’indépendante Daphné Dambérailh doit régler ce que je nommerai des « soucis personnels imprévus » qui pourraient bien entraver sa propre indépendance. Comme si ces problèmes familiaux, ordinaires ai-je envie de dire (oui, les enquêteurs ont le droit aussi d’avoir des soucis) voici que la télé-réalité fait irruption, en terme de compétition inter-village, montrant  qu’il ne faut pas grand chose pour faire ressortir le pire chez certains compétiteurs ?

Oui, les affaires sont complexes, ce qui n’empêchera pas le major d’enquêter, patiemment, minutieusement, de s’appuyer sur la compétence des hommes et des femmes qui travaillent avec lui, pour découvrir ce qui s’est passé.

 

Les larmes de Marie-Antoinette de Juliette Benzoni

Présentation de l’éditeur :

Dans les jardins du château de Versailles, le vernissage de l’exposition  » Magie d’une reine « , consacrée à Marie-Antoinette, rassemble aristocrates et collectionneurs. Parmi les invités, Aldo Morosini, prince vénitien et antiquaire, attire tous les regards. Mais la somptueuse réception est bouleversée par un crime étrange : un homme s’effondre, un loup de carnaval en velours noir planté dans le dos à l’aide d’un poignard… La disparition de l’un des bijoux exposés, une larme de diamant, explique-t-elle ce meurtre ? Pourquoi l’assassin signe-t-il ses forfaits  » le Vengeur de la Reine  » ? Pressentant que le destin tragique de Marie-Antoinette hante toujours les murs de Versailles, Morosini décide de mener l’enquête. Mais, alors que le mystère s’épaissit, les victimes continuent de tomber, comme sacrifiées au souvenir d’une reine qui déchaîna les passions..

Mon avis :

Je me suis laissée tenter en empruntant ce livre à la bibliothèque, parce que je n’avais pas lu de romans de Juliette Benzoni depuis très longtemps (plusieurs décennies ?) et parce qu’il était question de Marie-Antoinette. Autant vous le dire tout de suite, j’ai préféré lire Au service secret de Marie-Antoinette, tome 3 : La Mariée était en Rose Bertin de Frédéric Lenormand.

Ce qui m’a gêné, au tout début du roman, c’est que l’on e sait pas exactement quand se passe l’action – sas doute ceux qui ont lu les sept tomes précédents des aventures d’Aldo Morosini le savaient, mais pas moi, d’ailleurs, c’est par le plus grand des hasards que j’ai découvert que c’était le tome 8. Aldo Morosini est un personnage comme on n’en fait plus, du moins, je l’espère. Il est misogyne, regrette que sa femme, qui vient d’accoucher de leur troisième enfant, préfère allaiter plutôt que de le suivre dans ses aventures, il l’a déjà trompé deux fois et continuera sans doute. C’est un séducteur ! Traduction : un mufle.

Il est entouré d’une nuée d’amis, hommes ou femmes, qui le secondent dans ses enquêtes. Ils sont majoritairement sympathiques, et surtout très bavards. Le roman lui-même est très bavard, je ne compte plus les longues pages remplies de description, les dialogues, qui ne font pas progresser l’action, les quiproquos non plus.

Oui, l’on parle de Marie-Antoinette, de ses bijoux, entre thuriféraires absolus de la reine et détracteurs tout aussi absolus. Pas de juste milieu avec Marie-Antoinette : comme de son vivant, soit on l’aime, soit on la déteste, lui mettant tous les tourments du royaume de France sur le dos. L’on croisera aussi une ombre maléfique qui plane sur le destin d’une vivante, et un vivant qui ferait mieux de vivre avec son temps.

Bref, ce n’est pas ma meilleure lecture du mois.

 

La grande colère du chief-inspector Fox d’Edward Brooker

oxymoron édition – 76 pages

Présentation de l’éditeur :

Branle-bas de combat à Scotland Yard ! Mister NOBODY, l’insaisissable gentleman cambrioleur n’en finit plus de faire parler de lui. Cette fois, c’est le Premier ministre d’un état du Moyen-Orient venu à Londres pour signer un important traité qui en est pour ses frais : sa bague dont l’émeraude enchâssée vaut une fortune lui a été dérobée. Scotland Yard promet une récompense de mille livres à qui aidera à l’arrestation de Mister NOBODY. Pourtant, celui-ci est innocent du vol pour lequel il est accusé. Et, vexé que sa tête soit mise à prix pour une peccadille, mais aussi choqué qu’un individu se serve de son nom pour commettre ses larcins, l’homme au masque de satin est bien décidé à se venger de la police et de son « remplaçant ».

Mon avis :

Le chief-inspector (je respecte l’orthographe du titre) n’est pas content, mais alors là, pas content du tout, et c’est sur sa colère que s’ouvre ce court récit. Sa colère est d’ailleurs assez réjouissante, véritablement bien décrite, presque un exercice de style sur le thème : montrer un policier en colère. Pourquoi ? Que se passe-t-il ? C’est très simple : il ne parvient pas à mettre la main sur l’insaisissable Mister Nobody, le véritable héros de cette série, et franchement, cela commence à bien faire ! D’autant plus que le fameux cambrioleur vient de voler un bijou particulièrement précieux (comme tous les bijoux), une bague avec une émeraude d’une immense valeur dessus, appartenant à un homme politique en visite au Royaume-Uni. Que fait la police ? Elle agit à sa façon, en hurlant, tempêtant, reprochant à certains de ne pas avoir été suffisamment efficace, menaçant de renvoi, etc, etc…

Pendant ce temps, Mister Nobody se repose, et découvre dans les journaux qu’il a volé cette bague précieuse, ce dont il n’était pas au courant. Lui aussi est furieux d’être accusé ainsi. Que fait la police, il se le demande ! Que fait également Isaacs, son receleur attitré (pas que le sien, d’ailleurs), lui qui lui affirme ne pas avoir la bague parmi les nombreux objets qu’il recèle ? Eh bien il ment, et ce n’est pas bien, parce que la vengeance de Mister Nobody sera terrible.

De l’auteur, je n’ai trouvé que peu de renseignements sur internet (je n’ai pas énormément cherché non plus). Il serait né en Autriche ou en Pologne, ses romans seraient peut-être traduits de l’allemand, il fut très prolifique à une époque, avant de ne plus du tout l’être après 1947. Mister Nobody, ce gentleman cambrioleur, fait forcément penser au plus célèbre des gentlemen cambrioleurs, à savoir Arsène Lupin. Certes. Cependant, Mister Nobody vole avant tout pour pouvoir mener une vie de luxe et dépenser ce qu’il gagne en toute impunité. Souvent à sec, il doit donc cambrioler souvent. Il est seul, avec son domestique qui ressemble à s’y méprendre à une grenouille (d’où le surnom « Froggy ») et qu’il rudoie de temps en temps.

La couverture, telle que je l’ai trouvée sur internet, est un spoil à elle toute seule, puisqu’elle met en scène l’homme au masque de satin et Isaacs, le recéleur. Ce dernier, avide d’accumuler des riches et de vivre comme un avare, est une caricature à lui tout seul, pour ne pas dire pire.

Un récit pas désagréable à lire, mais qui ne restera pas mon préféré de cette collection.