édition Taurnada – 40 pages.
Présentation de l’éditeur :
8 mai 1902. L’éruption de la montagne Pelée décime la ville de Saint-Pierre. Une fillette noire accompagnée d’un nourrisson blanc font partie des rares rescapés. La nouvelle se propage rapidement sur l’île et deux femmes de la grande bourgeoisie locale prétendent chacune être la mère de l’enfant.
Isidore Vidiol, enquêteur venu de métropole est en charge de résoudre cette affaire sensible.
Une plongée historique dans la Martinique du début du siècle où la position sociale ne dépend pas uniquement de la couleur de peau.
Mon avis ;
Je serai brève : cette nouvelle fut un véritable coup de coeur pour moi parce qu’elle a su m’émouvoir, profondément, par son dénouement auquel je ne m’attendais pas, dénouement qui a été porté par le personnage d’Isidore Vidiol.
Un nourrisson blanc a été trouvé indemne, protégé par une fillette noire qui a survécu elle aussi, mais pas le jeune garçon, noir, qui était avec eux. La couleur de peau compte et si l’on se préoccupe (un peu) de la fillette, c’est à cause de ce magnifique bébé blanc, bien blanc. Deux grandes familles se disputent le nourrisson, qui est leur héritier. Oui, la seconde cause de cette préoccupation est là : c’est un garçon ! Les filles, les femmes, n’ont pas le droit d’hériter, la reconnaissance de cet enfant assurera la position de sa mère et surtout, garantira le maintien des biens dans la branche aînée de la famille. Isidore Vidiol a été mandaté par une des familles pour enquêter mais, lui assure-t-on, il est parfaitement libre de ses conclusions. Libre, il le sera, il assumera totalement son choix. Il rencontrera les deux mères, qui toutes deux lui affirment avoir la preuve que cet enfant est bien leur enfant Je citerai les témoignages de domestique, une photo, ou, tout simplement, la reconnaissance par la mère de son enfant. Mes preuves choisies sont nombreuses et pas toujours fiables, il est évident qu’un domestique reconnaîtra l’enfant, ne démentira pas sa maîtresse. Isidore « entendra » aussi la fillette noire, que l’événement a rendu muette. Mais oui, Isidore l’entendra et la rassurera – elle aussi a tout perdu, et il est sans doute l’un des seuls à se préoccuper d’elle et de ce qu’elle deviendra, après. Nous, nous saurons qui elle était – avant.
Et s’il fallait un dernier argument pour vous donner envie de découvrir ce titre, sachez que cette nouvelle est disponible gratuitement sur le site des éditions Taurnada.
Il participe au #Challenge Juillet Sororité et à mon challenge Thriller est polar, dont c’est ma cinquième participation (Martinique).