Présentation de l’éditeur :
L’été suédois 196… promet d’être beau et chaud. Dans un cadre idyllique, une bicoque familiale au bord d’un lac, à l’orée d’une forêt, Erik, quatorze ans, entame ses vacances avec son ami Edmund et son grand frère Henry. Pour les deux adolescents, qui goûtent pour la première fois à l’ivresse de la liberté, ce sera l’été de toutes les découvertes. Ce sera aussi l’été de tous les fantasmes. Un soir, Henry revient accompagné d’une femme, qui n’est autre que leur professeur, la sublime Eva Kaludis, surnommée Kim Novak par les collégiens, à leurs yeux la plus belle femme du monde. Mais Eva Kaludis est fiancée à Berra, la star nationale de handball, craint autant pour la puissance de ses tirs que pour la violence de ses humeurs. Or, peu après, Berra est retrouvé mort à proximité de la maison. L’été de rêve s’interrompt définitivement.
Mon avis :
Merci à Babelio et aux éditions Seuil pour ce partenariat. Parmi tous les livres présentés lors de cette masse critique, il est vraiment celui que je voulais lire.
Il serait très réducteur de classer ce livre dans la catégorie « romans policiers ». Certes, il respecte les codes du genre : nous avons un meurtre, un suspect qui avait un mobile, un enquêteur acharné, et même une femme fatale. Pourtant, Un été avec Kim Novak dépasse les codes du genre.
Roman d’initiation ? On n’en approche. Le narrateur a 14 ans au moment des faits – mais trente de plus quand il prend la plume pour se remémorer cet été-là. Il parvient à restituer la fraîcheur de ses impressions, de ses loisirs, de ses ballades avec son meilleur ami. Il se souvient de leurs échanges, au sujet de leur enfance respective, de confidences en moments secrets partagés. Ils menèrent tout deux un été assez libres – même s’il n’y avait pas les moyens de communications modernes, les menaces semblaient inconnues, les dangers connus et liés à la nature plus qu’à la violence des hommes.
Mais doit-on vraiment dire que seul cet été compte ? Ne devrait-on pas spécifier cette année-là parce que les bouleversements ont commencé bien plus tôt. Quand, exactement ? Quand son frère a abandonné ses études, déçus les espoirs de ses parents pour, finalement, après avoir bourlingué, commencé une carrière de journaliste ? Quand son père, ayant perdu son emploi, est devenu gardien de prison ? Ou quand Eva Kaludis a effectué un remplacement dans le collège du narrateur ? Est-il possible de fixer un commencement à une histoire ?
Elle possède une fin, pourtant, à la fois surprenante et glaçante. Elle nous renvoie à nouveau aux romans policiers, dans ce qui s’est écrit de mieux et invite à relire l’ensemble du livre d’un tout autre oeil. Une belle découverte.
Quand j’ai vu le titre, j’ai pensé à une bio de Kim Novak ! Je m’étais promis de ne rien noter de l’été mais là tu fais drôlement envie, un polar suédois de cette qualité (visiblement) ne se refuse pas ! Alors tant pis, je note !!! 😆
Merci !
J’ai déjà lu un roman de cet auteur, et franchement, celui-ci est nettement mieux.
Oh là tu me tente avec ce livre. Je note. 🙂
Merci !
Je l’avais repéré grâce à masse critique… celui que j’ai eu était moins enthousiasmant, mais j’essayerai de le trouver en bibliothèque pour me rattraper ! 😉
J’espère qu’ils l’auront rapidement. Hakan Nesser n’est pas le plus connu des auteurs suédois, c’est dommage.
Comme Asphodèle, j’en avais entendu parler, mais j’avais passé mon chemin, croyant à une toute autre histoire. Je vais le noter également.
Merci pour ton avis ! 🙂
Merci Aline !
Je ne l’aurais même pas regardé mais tu me fais changer d’avis.
Il m’a attiré tout de suite ! Je ne me suis pas trompée.
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