Archive | 6 juillet 2014

Miséricorde de Jussi Adler-Olsen

couv69716814édition Le livre de poche – 528 pages.

Présentation de l’éditeur :

Pourquoi Merete Lyyngaard croupit-elle dans une cage depuis des années ? Pour quelle raison ses bourreaux s’acharnent-ils sur la jeune femme ? Cinq ans auparavant, la soudaine disparition de celle qui incarnait l’avenir politique du Danemark avait fait couler beaucoup d’encres. Mais, faute d’indices, la police avait classé l’affaire. Jusqu’à l’intervention des improbables Carl Morck et Hafez el Assad du Département V, un flic sur la touche et son assistant d’origine syrienne. Pour eux, pas de cold case …

Mon avis :

Je ne vois pas l’intérêt de rédiger un article de blog si je dois rester « objective », « impersonnelle ». Le but est justement d’être soi, de dire sincèrement ce que je pense, et d’écrire comme je l’entends. Sinon, à quoi bon tenir un blog ?

J’ai commencé par Delivrance, le tome 3, un service de presse, et je reviens aux sources aujourd’hui avec ce premier tome, dédicacé par l’auteur à Saint-Maur-des-fossés (scoop : dans le tome 7, Rose sera très importante).

Je découvre ici l’origine de cette brigade V et celle de son chef, Carl. Il a tout pour me plaire. Très bon policier, il n’en fait cependant qu’à sa tête, n’ayant cure de sa hiérarchie. Les conséquences ? Lui et son équipe en ont payé le prix fort lors de leur dernière mission : l’un est resté à terre, l’autre est paralysé à vie, et Carl est devenu encore plus insupportable qu’il ne l’était avant. Le virer de la police ? Difficile : il a été un excellent flic, et il ne se priverait pas d’ameuter le syndicat. La solution ? Elle est offerte sur un plateau d’argent. Une femme politique s’insurge contre le nombre d’enquêtes non résolues et bâclées ? Une énorme subvention tombe pour créer un nouveau service dédié aux affaires classées ? Bingo ! Le placard dans lequel enfermer Carl est tout trouvé.

D’ailleurs, Carl a bien compris la situation – enfin, jusqu’à ce qu’il découvre le montant des subventions perçues et qu’il le compare avec ce que coûte réellement le département flambant neuf. Puis, il y a Assad, le sympathique homme de ménage que lui adjoint le service. Dieu seul sait ce que le réfugié syrien a fait dans une vie antérieur, et Carl ne veut pas trop le savoir. Par contre, il découvre très vite que l’homme est doué, et pourquoi ne pas utiliser ses capacités à leur juste valeur ? Surtout, puisqu’on lui demande d’enquêter, pourquoi ne pas réellement le faire ?

Le Cold Case qu’il a choisi a tout pour plaire : une jolie jeune femme politique a mystérieusement disparu. Suicide ? Accident ? Personne n’a pensé au meurtre, surtout personne n’a envisagé l’atroce vérité que le lecteur connaît, lui : Merete a été kidnappée cinq ans plus tôt. Il reste à découvrir pourquoi, il reste surtout à découvrir si oui ou non Carl parviendra à la sauver.

Parce que Carl a fait au moins une découverte capitale : l’enquête a été bâclée dans les grandes largeurs. Cela ne vous rappelle rien ? Si, les romans policiers suédois qui dénoncent les lacunes de leurs enquêteurs. Ici, c’est un peu le même principe, et l’on peut se demander ce que les policiers ont fait cinq ans plus tôt, pour ne pas dire ce qu’ils font actuellement, car bien d’autres enquêtes semblent en perdition ! Et bien ils en prennent pour leur grade, et, je l’espère, se remettent en question.

Carl, son mauvais caractère, son assistant Assad et ses ressources cachés font l’impossible, et plus encore. La légalité ? Vous repasserez ! L’opinion que les gens peuvent avoir sur lui ? Carl fait avec, lui qui vit déjà avec son caractère si particulier. Les renforts ? Oui, tout de même, il ne commettra pas deux fois la même erreur

Puis arrive l’épilogue, que je ne vous dévoilerai pas, bien sûr, mais que j’ai trouvé excellent, sans le jugement moral et édificateur que n’aurait pas manqué de placer des scénaristes français, sans forcer non plus sur l’aspect mélodramatique, l’horreur de ce qui s’est passé suffit amplement. J’aime les auteurs qui redonnent toute leur importance au victime, et ne porte pas aux nues les criminels. Revenons aux fondamentaux, cela fait toujours du bien aux lecteurs.

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Uss Constellation

Depuis plus de deux ans déjà, je participe au challenge 50 états, 50 billets organisé par Sofynet. J’ai rédigé des billets sur des livres, sur des films, sur une série télévisée, mais je n’ai rien rédigé pour la catégorie « culture » ou pour la catégorie « musique ». Je comble donc cette lacune aujourd’hui en vous parlant de l’USS Constellation.

800px-Constellation_bowCe trois-mâts a été construit en 1854. Il est le dernier navire américain de la guerre de Sécession encore conservé à ce jour, et l’un des derniers grands voiliers de l’armée américaine. Cette corvette (ou sloop en VO) de 61 mètres de long participa à des missions en Méditerranée. Il a notamment « combattu » contre deux navires négriers, le brick Delicia et la « barque » Cora, permettant de libérer les esclaves qui étaient embarqués sur ces bateaux (705 sur le Cora).

Après la guerre de Sécession, ce sloop fut affecté à l’Académie Navale, avant de rester amarré en permanence pour « l’entraînement » à partir de 1894.

En 1955, le bateau fut déplacé à Baltimore, dans le Maryland, pour être restauré, il fallut une bonne dizaine d’années pour cela. Fermé une première fois au public en 1994, il fut restauré de nouveau. Depuis 1999, il est retourné à son poste d’amarrage permanent dans l’Inner Harbour de Maryland. Le navire se visite encore aujourd’hui, des objets, des effets personnels des membres d’équipages sont encore visibles de nos jours.

Source : Le Maryland en Bref (livre numérique Ulysse).

historicships, le site du port de Baltimore et des bateaux qui peuvent s’y visiter.

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