Les Galeries hurlantes de Jean-Marc Dhainaut

Présentation de l’éditeur :

Karine, dix ans, joue avec un ami imaginaire. Tout ce qu’elle sait, c’est son âge et qu’il n’aime pas Alan Lambin, le spécialiste en paranormal que son père, désemparé et dépassé par une succession de phénomènes étranges, a appelé à l’aide.Et si l’origine de tout cela se trouvait dans les anciennes galeries minières existant toujours sous ce village du Nord ? Le seul moyen d’accéder à ce dédale oublié de tous serait les sous-sols d’un hôpital abandonné et hanté par le souvenir de tous ceux qui y laissèrent leur vie, un matin d’hiver, treize ans plus tôt.

Mon avis :

Tout d’abord, je tiens à remercier les éditions Taurnada et le forum Partage-Lecture pour ce partenariat.

Il s’agit ici de la troisième enquête d’Alain Lombin. J’ai lu la deuxième, et cette fois-ci, il est bel et bien en couple avec Mina. Alain part dans le Nord, berceau de sa famille paternelle, d’où sa connaissance des terrils, du monde de la mine. Un retour au source, pas forcément dans les meilleures conditions puisque Mina, souffrante, n’a pas pu l’accompagner. Il comptait sur elle, sur son empathie avec autrui, plus que ses capacités de medium : Alain sait qu’il peut être parfois d’un abord abrupte, et la famille qui l’a contactée a avant tout besoin de soutien. Je dirai que leur souffrance, celle d’Etienne notamment, est telle qu’il doute (forcément), qu’il a besoin d’aller vite, tant la situation est intenable pour lui.

Alain doit gérer beaucoup d’événements, beaucoup trop même pour lui. Les années 80 ne furent pas les plus faciles à vivre, on oublie tout ce que l’on n’avait pas à l’époque. On oublie aussi, de manière intemporelle, l’incroyance autour de tout ce qui est surnaturel. Alain lui-même doute de certains faits, auxquels il assiste pourtant, comme il a douté des compétences de Mina : ce polar nous fait basculer dans le fantastique, non dans le merveilleux, tous ne croient pas en ces phénomènes, et même certains en tirent profit. Pour d’autres, il faut cacher ce qu’ils sont réellement, et mener la vie la plus normale possible – et est-ce réellement possible ?

Je me suis littéralement laissée embarquer dans ce roman douloureux. Alain se confronte de plein fouet à la souffrance d’autrui, et en se plongeant dans le passé complexe et douloureux de la mine, il découvre les liens entre l’histoire collective et l’histoire individuelle. Il se questionne, face à ce qu’il affronte, et avec lui, je suis passée par toute une palette d’émotion, voulant savoir jusqu’où il serait capable d’aller pour aider les autres. La conclusion de l’enquête est à cet égard courageuse, parce qu’à nouveau elle fait penser autrui avant lui – mais je n’en dirai pas plus, parce que la parole est très importante dans ce récit.

Oui, parler, ne pas parler, se livrer, se confier, révéler ou pas ses secrets. Parler ne fait pas forcément partie des habitudes, et combien de situations dramatiques auraient pu être évitées si les gens avaient trouvé quelqu’un à qui parler ? Au fond, n’est-ce pas cela que les esprits cherchent, délivrer un message pour enfin trouver la paix ?

Les galeries souterraines est un roman particulièrement prenant.

 

18 réflexions sur “Les Galeries hurlantes de Jean-Marc Dhainaut

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