Sauvage de Nina Bouraoui

édition Stock – 236 pages.

 

Quatrième de couverture :
« À la fin des années 1970, Sami, un jeune garçon, disparaît au centre de la campagne algéroise. Pour ne jamais l’oublier, Alya, son amie d’enfance, écrit chaque jour son histoire, leur histoire, réinventant le passé, fixant le présent, temps de l’attente et de l’imagination.Il m’est difficile de savoir la personne que je suis mais il m’est facile de savoir pourquoi j’écris. C’est arrivé en 1979. Dans les nuits algériennes où mes rêves’étaient plus des rêves d’enfant. C’est arrivé dans l’attente d’un amour qui ne reviendrait pas. C’est arrivé dans l’espoir de devenir une personne qui trouverait sa place dans le monde. C’est arrivé tous les soirs, quand je regardais le soleil tomber derrière les plaines de la Mitidja. Chaque fois je me disais qu’il emportait une part de moi-même. Tout tourne, tout s’efface et tout recommence et je ne sais pas si l’on retrouve un jour ce que l’on a perdu. Sauvage est le récit de cette année-là. »Nina Bouraoui

Mon avis :

Ce livre est le tout dernier que je lis pour la sélection du prix Océan, et comme (presque) toujours pour les livres lus pour ce prix, à de rares exception près, j’ai du mal à rédiger mon avis.

Alya est une toute jeune adolescente, et elle étouffe dans sa vie. Elle vit à Alger, dans un appartement, avec ses parents et sa soeur. Sa grand-mère française leur rend parfois visite. Elle est à ce passage de sa vie où elle n’est plus une enfant, où elle apprivoise de nouvelles sensations, de nouveaux désirs aussi. Elle affronte des peurs, les siennes, celles de ses proches, devant l’année 80 qui approche. Alors, elle écrit, pour oublier, pour oublier la disparition de Samy, son ami, pour oublier ses peurs.

Ce texte est très beau mais j’ai rapidement été étouffée par ses mots. Alya étouffe donc sa prose est étouffante, quasiment sans pause ni paragraphe, sans chapitre également. Ses phrases courtes, ses pauses fortes sont la matérialisation de sa douleur, de la nécessité de raconter très vite ce qu’ils ont vécu ensemble, pour ne pas oublier et pour partager également.

Ce style très heurté et en même temps très imagé, très sensuel fait que j’ai beaucoup fragmenté ma lecture, pour ne pas me perdre dans ce tourbillon de mots. Peut-être ce roman devrait-il être lu d’une traite, pour être au plus prêt du ressenti de la narratrice ? Je ne dis pas que je ne réessayerai pas un jour.

 

8 réflexions sur “Sauvage de Nina Bouraoui

  1. J’en ai lu un d’elle il y a quelques mois… dont j’ai déjà oublié le titre… Misère! En tout cas je me souviens que j’avais eu beaucoup de mal avec le style. Je n’ai pas trop envie d’en retenter un autre d’elle, même si ça me permettrait sans doute de me faire une meilleure idée de ses écrits.

    • J’en ai lu deux avant celui-là, et si j’ai eu beaucoup de mal avec L’âge blessé, j’ai trouvé celui-ci plus accessible. J’en ai lu un autre dont le titre m’échappe totalement.
      Elle écrit surtout des autofiction, et je suis persuadée qu’elle a mis beaucoup d’elle dans ce livre.

  2. je n’ai lu qu’un seul titre de l’auteur et je n’ai pas du tout aimé… je ne sais pas si je réessaierai avec un autre titre… peut être car j’en entends quand même beaucoup de bien!

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