Présentation de l’éditeur :
De sa fenêtre d’un immeuble de Rio, un soir, une femme voit dans un appartement deux personnes se quereller, puis un sac à main voler en l’air. Alors qu’elle regarde le sac sur le trottoir, un corps vient s’écraser à côté, et il n’y a plus personne dans l’appartement. Depuis quelques jours, le commissaire Espinosa, épaulé par son fidèle Welber, enquête sur les assassinats, commis avec un sang-froid étonnant, de trois policiers. Fouillant la vie de ces flics ordinaires, ils commencent à soupçonner l’existence d’une bande gérant les pots-de-vin distribués aux policiers. Inutile de dire que cela gêne du inonde dans la police, du bas de l’échelle aux plus gradés, et que la règle d’or est : « jamais entendu parler. » L’ennui, c’est que deux maîtresses de ces ripoux sont elles aussi retrouvées assassinées, et qu’on parle d’une femme « suicidée » en se jetant par la fenêtre du haut d’un immeuble à Copacabana.
Mon avis :
Je poursuis ce mois espagnol et sud-américain avec cette visite par le Brésil. Je tiens à vous présenter tout d’abord le commissaire Espinosa, un homme charmant et un peu transpirant. C’est qu’il fait chaud, à Rio, surtout quand les policiers tombent comme des mouches. Etre un tueur en série de flics est une très mauvaise idée, tout le monde le sait ou presque. Etre un tueur en série de policiers et de leurs maîtresses n’est pas très fameux non plus, seulement, ce dernier fait oriente un peu l’enquête. Oui, ce sont les maîtresses qui sont tuées, non les épouses officielles, de bien braves femmes qui ignoraient tout de la double vie de leur mari – et oui, le travail de policier entraîne nombre d’heures supplémentaires, de planques, qui font que les policiers n’ont pas souvent le temps d’être à la maison. Elles ignoraient aussi les sources de revenus de leurs conjoints : un salaire de policier ne justifie pas le train de vie qu’ils pouvaient mener.
Le commissaire Espinosa enquête, oui, et surtout, tente de protéger la dernière compagne officieuse en vie. Celeste, tel est son prénom, est menacée elle aussi. Elle est cependant très débrouillarde, et échappe de peu à la mort – sa meilleure amie n’a pas cette chance. Espinosa fait de son mieux, ce qui est tout sauf facile quand le danger peut provenir de l’intérieur. Finalement, rechercher un tueur de flic ordinaire aurait été beaucoup plus facile.
Les points communs entre les disparus, autres que ceux que j’ai déjà cités ? Ils étaient particulièrement discrets. Personne, en dépit de leur longue carrière sans éclat, ne s’est aperçu de leur trafic. Pourquoi les supprimer maintenant ? C’est à une véritable course contre la montre que se livre le commissaire et ses hommes.
Espinosa reçoit de l’aide inattendu. Je ne parle pas de celle d’Irène, la femme qui partage un peu sa vie tout en restant indépendante, je parle de Serena, une bonne bourgeoise brésilienne (si, si, c’est possible) qui a été témoin d’un des meurtres et que personne, à part le commissaire, ne veut entendre. Son propre mari se trouve choqué de sa volonté de témoigner, et d’enquêter. Il faut dire qu’il est un homme politique, et que l’attitude de sa femme, depuis de longues années déjà, n’est pas véritablement celle qu’il attendrait. Restons dans les rangs, ne nous faisons pas remarquer, surtout pas. Se faire remarquer, c’est dangereux, et pas seulement pour la carrière de son mari.
Une fenêtre à Copacabana, un polar où il fait bon se méfier des apparences.
Jamais entendu parler. Si j’avais le temps, je prendrai une note…
♫ At the copa (co) Copacabana (Copacabana)
The hottest spot north of Havana (here)
At the copa (co) Copacabana
Music and passion were always the fashion
At the copa they fell in love ♪
Je te comprends ! Certains n’aiment pas parce que le rythme sera trop lent…. Chacun ses goûts !
Un peu de lenteur, parfois, ça ne fait pas de tort…
Oui ! Puis, être un peu lent ne signifie pas forcément mettre l’enquête en pause pour regarder l’herbe pousser.
Oh non ! Regarder l’herbe pousser, je te jure ! Au suivant !
Non, ce n’est pas le cas ici. Disons que l’auteur nous raconte aussi ce que fait l’inspecteur quand il ne travaille pas – on n’est pas obligé d’enquêter 24h/24.
On peut nous raconter, mais faut pas tout raconter non plus…
Non, effectivement, mais cela fait du bien de voir un commissaire qui a une vie en dehors de ses enquêtes.
D’accord, mais bon, faut pas qu’on nous décrive toute sa vie non plus 😆
Non, mais j’aime à savoir qu’il se rend chez les bouquiniste et qu’il aime lire.
Ça oui !!!
Puis, j’aime ce genre de distraction, entre deux interrogatoires.
Interrogatoire avec le bon vieux annuaire téléphonique ??
Même pas ! Non, un interrogatoire très sympa, qui amène le suspect à se trahir gentiment.
Ça, par contre, j’adore !
Moi aussi !
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