Présentation du roman :
Dans le comté d’Absaroka, dans le Wyoming, on retrouve le corps de Cody Pritchard près de la réserve cheyenne. Deux années auparavant, Cody avait été l’un des quatre adolescents condamnés avec sursis pour le viol d’une jeune Indienne, Melissa Little Bird. Jugement qui avait avivé les tensions entre les deux communautés. Aujourd’hui, il semblerait que quelqu’un cherche à se venger. Le shérif Walt Longmire est chargé de l’enquête.
Ce roman est la première aventure du sherif Longuemire, ce n’est pas ma première rencontre avec lui, j’ai déjà lu L’indien blanc et Enfants de poussière. Quel que soit le tome choisi, le plaisir de lecture est toujours aussi grand.
Et pourtant… Craig Johnson ne craint pas d’aborder des sujets sensibles, pour ne pas dire des sujets qui fâchent. A l’heure où les romans et les séries judiciaires sont légions, il est rare de lire que la justice, les procès, ne peuvent être que des simulacres, parce que l’on pense aux accusés d’abord (ils ne gâcheront pas leur vie pour une « erreur de jeunesse », c’est à dire le viol et la torture d’une jeune indienne handicapée mentale) et après à la victime et aux siens. Ce n’est pas ce verdict qui aidera Mélissa à se reconstruire, mais l’amour et l’attention des siens. C’est bien le seul message optimiste de cette intrigue.
Deux ans après, le principal accusé est retrouvé mort, et si les témoins ne manquent pas, ils ont surtout le tort d’être d’authentiques moutons du Wyoming, qui ont un tout petit peu sali la scène de crimes et la victime elle-même. Sujet sensible, on vous dit, car Walt Longuemire éprouve plus de compassion pour les suspects que pour la victime. En effet, son meilleur ami, Henry Standing Bear, est l’oncle de Mélissa Little Bird, et il peut avoir commis un crime aussi audacieux – Walt et Henry se sont connus au Vietnam, et leur amitié n’a pas failli depuis.
Un second crime est commis, et l’étau se resserre autour des deux survivants. L’objectif de Longuemire devient double : trouver le tireur et protéger les deux survivants. Walt ne se préoccupe pas alors de fausses considérations morales – laisser faire, c’est être complice, ne l’oublions pas – et fera tout son possible pour les garder en vie. Même s’il cède parfois à la violence, en réponse à la violence – pour la morale, vous dis-je, vous repasserez. Même s’il doit parfois employer la manière forte. Même s’il doit payer de sa personne, et pas qu’un peu. Même si certaines parties de sa mission ne sont pas sans leur rappeler, à lui et à Henry, le Vietnam, là, dans la neige des sommets du Wyoming. Leur sauvetage d’un des jumeaux Esper compte parmi les plus belles pages de ce roman.
Little Bird est un roman à lire, à découvrir, pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Craig Johnson.
Un livre depuis longtemps noté. Je sais qu’il est bien !
Il l’est, sans hésitation !
Rhoooo aussitôt lu, aussitôt le billet est fait 😉
Tentant, je renote….
Oui, je profite d’avoir un peu de temps aujourd’hui, ce ne sera pas le cas plus tard – et j’ai plein de billets en retard.
Merci !
Pfff toujours dans ma PAL…
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Un livre qui a l’air très tenant 🙂
Il l’est, comme tous ceux de cette série. Je pense lire le mois prochain l’un des deux tomes restants dans ma PAL.
Chez le même éditeur?
Oui, ils sont tous chez Gallmeister.
J’aime beaucoup les romans avec Walt.
Le Papou
Pas mon préféré, mais excellente entrée en matière c’est vrai.
Je ne les ai pas encore tous lus, pour l’instant mon préféré est l’indien blanc.
Il est aussi dans ma PAL mais j’aime ton billet qui souligne des aspects que d’autres n’ont pas fait.
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