Archive | 19 octobre 2013

Volte-face de Michael Connelly

Volte-FacePrésentation de l’éditeur :

Grand avocat de la défense, Mickey Haller est bien surpris lorsque le procureur du comté de Los Angeles le prie un jour de plaider pour l’accusation. Et l’affaire n’est pas des moindres. Incarcéré depuis vingt-quatre ans pour le meurtre d’une fillette, Jason Jessup vient d’être libéré sous caution, le tribunal ayant conclu à la nécessité d’une révision de son procès suite à un test ADN qui semble l’innocenter. Haller est sûr que Jessup est coupable et prend Harry Bosch comme enquêteur et son ex-épouse, Maggie McPherson, comme assistante.

moisamericainMon avis :

Je ne suis pas nécessaire fan des romans de Michael Connelly, et pourtant je dois dire que j’ai beaucoup apprécié ce roman, qui voit réunit les deux héros récurrents de l’auteur, Harry Bosch et Mickey Haller, les demi-frères ennemis. Ce sera l’occasion pour eux de faire plus amples connaissances. Ce sera également une chance pour les deux cousines d’apprécier leur tout nouveau lien de parenté.

Mais revenons à l’affaire, rondement menée, et que j’imaginerai difficilement se passer ailleurs qu’aux Etats-Unis, non à cause des spécificités de leur système judiciaire, mais pour la dimension spectaculaire donnée à cet événement. Un innocent aurait passé vingt-quatre années en prison ! Les erreurs judiciaires existent partout dans le monde, si ce n’est qu’aux USA, le but n’est pas tant de faire reconnaître cette innocence que d’obtenir le maximum de dommages et intérêts. Et là, quel que soit l’Etat dans lequel l’affaire se déroule, aucun n’est prêt à débourser une colossale somme d’argent – surtout si les progrès de la science ne servent qu’à innocenter un pervers.

En effet, le doute n’est pas permis : Jessup est bel et bien coupable. Reste à le prouver à nouveau, pour qu’il ne retrouve pas la liberté. C’est à un véritable travail de fourmi qu’Harry et Mickey se livreront, recherchant les témoins de l’époque, étudiant point par point les dépositions, pour chercher la faille.

Car c’est cela aussi, la préparation d’un procès, un travail d’une précision d’horlogerie, où chaque question est soigneusement préparée, pesée, où le témoin « répète », comme un comédien – si ce n’est que lui doit dire toute sa vérité, et le mieux possible. On ne se fait pas de cadeau, au tribunal, on n’hésite pas à fouiller les poubelles (et pire si possible) pour trouver LA faille qui décrédibilisera le témoin – et tant pis si sa vie est jetée en pâture. Il s’en remettra – ou pas.

Volte-face est un roman « de prétoire », très plaisant à lire, qui m’a redonné envie de découvrir Michaël Connelly et ses héros.

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