En ce sanctuaire de Ken Bruen.

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Quatrième de couverture :

Deux policiers, une nonne, un juge, un enfant. Lorsqu’une lettre contenant une liste de victimes arrive par la poste, Jack Taylor, le détective privé, pense n’être en rien concerné. Il a déjà bien assez de mal à préserver sa propre santé mentale. Deux policiers puis un juge meurent dans des circonstances mystérieuses. Lorsque l’enfant qui figure sur cette macabre liste disparaît, Taylor décide alors de découvrir l’identité de l’assassin et de l’empêcher de nuire à tout prix. II ignore cependant que l’auteur de ces crimes est bien plus proche de lui qu’il ne l’imagine. Et que cette affaire va prendre une tournure extrêmement personnelle…

Mon avis :

Avec ce livre, j’ai fait une infidélité à Brant pour Jack Taylor, l’autre héros de Ken Bruen, qui officie en Irlande. Je pense qu’il plaira davantage à ceux qui aiment les policiers un tout petit peu plus classiques même si le personnage principal est un détective privé. Jack Taylor est un anti-héros : complètement brisé par son sentiment de culpabilité, près à quitter le pays, il ne reste que parce que sa meilleure amie est atteinte d’un cancer et qu’il ne la laissera pas affronter cette épreuve seule.
Mieux : il trouve une affaire pour la remettre sur pieds, elle qui était prête à sombrer dans l’alcool, et plus si affinité – Jack Taylor en connaît plus qu’un rayon en désespérance, alcoolisation et autres joyeusetés. Il s’agit ni plus ni moins du kidnapping d’un poney et faites-moi confiance : tout sera mis en oeuvre pour le retrouver. Vous connaissez mon amour pour les animaux, et, sans spoiler, vous vous doutez bien que s’il avait été torturé/tué/transformer en viande de boucherie, je ne chroniquerai pas ce livre de cette manière.
Et pourtant… Ken Bruen explore des tréfonds de noirceur de l’âme humaine. Ou comment un juge confond clémence et négligence, des policiers, devoirs et complaisance. Et quand la justice est aux abonnés absents, il ne faut guère s’étonner que la folie vengeresse prenne le dessus, avec une logique qui ne se révèle qu’au moment du dénouement, sans que le sentiment d’horreur de nous quitte. Horreur devant l’ampleur de l’injustice commise, horreur devant l’ampleur des douleurs provoquées – si la vengeance se trouvait accomplie jusqu’au bout.
Une autre affaire, qui rongeait Jack Taylor depuis des années, se dénoue dans ce tome – et là encore, les méandres de l’âme humaine nous conduise à toucher du doigt l’un des crimes les plus horribles. Certains diront qu’une intrigue aussi sombre est impossible. Je dirai pour ma part que Ken Bruen sait caractériser en peu de pages et en peu de mots des personnages totalement à la dérive, avec une très grande beauté stylistique.
Conquise ? Oui. Mais il faut vraiment avoir un moral d’acier pour lire cette série.

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12 réflexions sur “En ce sanctuaire de Ken Bruen.

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  2. J’adore cette série, et je l’aime tellement que je n’ai toujours assez l’autre série de Ken Bruen. C’est vrai que Jack Taylor n’est pas un joyeux drille, mais c’est du noir comme j’aime.

    • J’ai commencé par Brant… et j’ai testé Jack Taylor après (enfin… deux jours après). C’est noir et c’est bien écrit (non parce que noir et mal écrit, c’est juste insupportable).

  3. Ce la fait longtemps que je n’ai pas retrouvé Jack Taylor… Comme Tasha, je n’ai jamais eu envie de lire l’autre série de Ken Bruen, j’aime tellement retrouver l’Irlande !

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