édition Agullo noir – 265 pages
Présentation de l’éditeur :
Dans la chaleur humide et gluante du mois d’août à Parme, Francesco Galluzzo, un marchand du centre, a été battu à mort. Le commissaire Soneri, chargé de l’enquête, écarte rapidement le motif du vol pour se concentrer sur un usurier, Gerlanda, qui tire toutes sortes de ficelles dans l’ombre depuis des années. La vérité a mille visages, et Soneri, malgré sa répugnance pour les méthodes de l’usurier, comprend bien vite que Gerlanda et consorts ne sont que les vestiges d’un monde qui disparaît. Une nouvelle pieuvre déguisée en sociétés irréprochables a décidé de dévorer sa chère ville de Parme, et rien ne semble pouvoir l’arrêter. Pas même l’acharnement désespéré du commissaire..
Mon avis :
Nous sommes ici dans un roman d’atmosphère plutôt que dans un roman policier traditionnel. Certes, toutes les cases sont cochées, nous avons un meurtre, un vol peut-être, et une équipe de policiers, menée par le commissaire Soneri, qui doit trouver l’identité du ou des coupables. Mais ce n’est pas ce qui est le plus important. Le tome précédent nous ramenait dans le passé du commissaire, et nous montrait le poids que la corruption pouvait avoir sur un village ordinaire. Ici, nous sommes à Parme, à l’heure de la mondialisation, et la corruption se fait à grande échelle. L’Italie a eu beau organiser l’opération « mains propres », tout n’a pas été éradiqué, il faudrait être bien naïf pour le croire. Et si le commissaire se retrouve « les mains vides », c’est parce qu’il n’a pas les moyens de lutter contre cette pieuvre moderne.
Qui a tué Francesco Galluzzo ? J’ai presque envie de dire qu’à part le commissaire, tout le monde s’en moque, surtout sa famille. Pour sa soeur, son beau-frère, et ses frères, il était la brebis galeuse de la famille. Non seulement il ne parvenait pas à engendrer des bénéfices, pour ne pas dire qu’il était couvert de dettes, mais il avait le très mauvais goût de préférer les hommes aux femmes, faute impardonnable aux yeux des siens – qui détournaient les yeux, d’ailleurs, plutôt que de les fermer.
Qui a vraiment tué Galluzzo ? Est-il mort à cause de Gerlanda, usurier bien connu de la ville, à qui toute personne ne pouvant contacter une banque a eu recours ? Il est presque sympathique – presque, il ne faut pas exagérer – tant il représente une certaine forme d’escroquerie à l’ancienne. Lui aussi sera pris dans le tourbillon de l’enquête – son temps appartient au passé. Galluzzo est-il mort parce que sa famille en avait assez de ses frasques ? L’amour est une denrée rare dans cette famille, qui fait passer le profit avant tout – même les mariages sont avant tout des mariages d’intérêt. L’amour est une denrée rare dans ce roman, où même les personnages qui s’aiment semblent terriblement distants.
Oui, c’est un quatrième volume assez désabusé que nous avons entre les mains. Le commissaire est comme étouffé par la chaleur qui ralentit la vie en ce mois d’août, et la pluie, le froid, les bourrasques de vent qui le saisissent dans les dernières pages n’y changeront rien : la justice n’est pas réellement passée.
Il est dans ma biblio ! Mais comme tu sais « pas encore eu le temps de… »
Je ne sais que trop !
faudra que je dresse le chat à me choisir mes lectures ! 😆
C’est une excellente idée.
Peut-être qu’en lançant des croquettes dessus… pas sur le chat, mais sur les livres 😆
Oui, cela peut fonctionner.
On va tester ça ! mdr
Tu m’en diras des nouvelles ! 😉
Est-ce de la tricherie si je vise avec la croquette LE livre que je veux lire ou dois-je laisser le hasard faire au risque de me retrouver à lire un déjà lu ?? 😆
Vaste questionnement philosophique ! 🙂 Non, pas du tout, ce n’est pas de la tricherie, c’est de l’aide apporté au hasard.
Je vais méditer dessus !
Monsieur va dans la couloir (le pouvoir du morceau de friandise) et il a l’air d’avoir moins peur… mais s’il entend un bruit suspect, retour dans son antre ! mdr
Oui !
Des progrès, toujours des progrès, c’est bien !
À petits pas, toujours, mais c’est déjà mieux que rien 😉
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