Archive | 20 octobre 2019

All Blacks Academy – Tome 2 Voyage en terre de rugby par Samuel Loussouarn

Présentation de l’éditeur :

La nouvelle année commence d’une façon que je n’oublierai jamais. Je suis dans un avion, direction la Nouvelle-Zélande : les six prochains mois, je vais les passer à la All Blacks Academy, pour perfectionner mon rugby avec les pros ! Le rêve !… … ou presque : Mathis, mon rival de toujours, me met des bâtons dans les roues. Et mes coéquipiers venus des quatre coins du monde n’arrivent pas à s’entendre. Mais je n’ai pas fait tout ce chemin pour que l’aventure s’arrête là. Heureusement, je peux compter sur ma cousine Jade, mon copain Elliott et ma grand-mère Iriaka pour me remonter le moral et souder notre équipe.

Merci à Netgalley et aux éditions Hachette pour ce partenariat.

Oui, je publie mon avis le jour de la défaite française. Ce sont des choses qui arrivent.

Mon avis :

J’étais curieuse de savoir comment le second tome allait se dérouler. Je dois dire, malheureusement, que je suis un peu déçue. Les co-équipiers de Lucas sont différents, et pourtant, il doit à nouveau créer une cohésion dans l’équipe, se faire des amis et s’entraîner dur pour prouver qu’il mérite sa place au sein de l’académie. Il doit aussi subir les piques, et les manœuvres de déstabilisation de Mathis et de ses équipiers. Là, je me suis retrouvé des années en arrière, quand les adultes ne « voyaient » rien (est-ce vraiment possible ?) et que les adolescents ne « disaient » rien – par peur de paraître incapables de se défendre eux-mêmes. Vouloir que les jeunes règlent leur problème eux-mêmes, c’est bien, mais à ce point-là, on en arrive à ce qui ressemble fort à du harcèlement. Et je ne parle même pas de « l’esprit rugby » dont une des équipes semble dépourvue.

Certes, l’histoire n’est pas désagréable à lire, et devrait plaire aux amateurs de rugby – je n’y comprends toujours rien, je vous rassure. Il nous permet aussi de découvrir la Nouvelle-Zélande, ses paysages, ses coutumes – et ce gêneur de Mathis qui parfois vient nous gâcher le récit. Je me répète, mais laisser faire, ne pas poser de limite, c’est aussi montrer qu’il n’y en a pas. Lucas reste en contact avec ses amis, sa famille – et sa grand-mère, qui ne manquent pas de le soutenir et de le conseiller. L’humour ne manque pas, avec le personnage de Malcolm, totalement hors norme – le porridge non plus.

Le troisième tome sort en janvier, je ne suis pas sûre de poursuivre l’aventure.

 

 

Qui s’y frotte s’y pique de M.C. Beaton

Présentation de l’éditeur :

Hamish est forcé de remplacer un collègue dans les territoires hostiles de Cnothan, pour enquêter sur le meurtre d’un homme dans un petit village.
Obligé de remplacer un policier local dans les confins inhospitaliers de Cnothan, Hamish a le mal du pays et de sa chère Priscilla… mais, il est à peine arrivé que l’homme le plus détesté du village est assassiné et jeté en pâture à un élevage de homards qui n’en font qu’une bouchée avant d’être expédiés vers les restaurants les plus chics de Londres. Pour retrouver son village, Hamish Macbeth devra affronter l’horrible inspecteur-chef Blair et sa charmante voisine (l’un bien décidé à couvrir l’affaire, l’autre à le séduire !)… et débusquer l’assassin.

Mon avis :

Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Et l’on peut se demander en lisant ce livre non pas quand il a été écrit, mais à quelle époque il se situe, tant les mentalités semblent dater des années cinquante.

Prenez Mrs Mainwright. Son mari n’aime rien tant que l’humilier, choisir pour elle la façon dont elle va être habillée – à la mode, et de manière à dissimuler ses formes. Elle a aussi été élevée avec l’idée qu’une femme ne savait pas gérer son argent, idée dévastatrice au possible. Je pourrai presque prendre chacune des femmes de se village et vous dresser un portrait figé dans le temps – je me croyais presque avec Imogène, l’héroïne d’Exbrayat, et la soif de ragots dont sont atteintes les femmes du village.

Hamish, lui, n’a pas le choix, il doit se rendre dans ce village retiré des Highlands, où l’on reste un étranger même si on habite ici depuis quatre ans – un village comme il en existe aussi dans la Normandie profonde. Comme il ne s’est rien passé dans son village depuis les deux meurtres précédents, il est bien forcé d’accepter, emmenant son chien avec lui, philosophant sur la nécessité d’avoir plusieurs activités. Il n’a pas de chance : il est à peine installé que les affaires courantes s’accumulent et qu’il doit faire face à un meurtre.

Nous aurons de la chance, nous comprendrons certaines choses avant lui, puisque nous suivrons les pas d’un complice involontaire. Ce n’est pas que personne n’a d’intérêt à trouver le coupable, c’est que personne n’a d’intérêt à ce que l’on en découvre trop, les enjeux nationaux étant trop importants – il est des personnes que l’on ne peut pas ridiculiser. Le pouvoir des médias ne semble guère être différent à cette époque. Cnothan est un curieux village, et Hamish lui-même souligne l’influence négative que ce lieu, confie de préjugés et de superstitions, a sur lui, le si flegmatique policier. Et c’est non sans joie que le lecteur quittera avec lui ce village.