Présentation de l’éditeur :
New York : une jungle urbaine, un concentré de violence, une mosaïque de couleurs. Branchée, survoltée, époustouflante, c’est la ville où « rien n’arrête le regard, à part le point de fuite ». Ce jour-là aurait dû être un jour comme les autres pour Elaine Casey. Mais alors qu’elle et son fils visitent le musée national des Amérindiens, tout bascule en quelques minutes : l’enfant a disparu. Les détectives de la Division des enquêtes spéciales de la police de New York ont rapidement la certitude qu’il a été enlevé.
Merci à Netgalley et aux éditions Amazon publishing pour ce partenariat.
Mon avis :
Ce roman est différent des autres polars écrits par Frédérique Molay – déjà, il ne met pas en scène son enquêteur fétiche, et se passe loin de la France. Pourtant, j’ai retrouvé des thèmes déjà explorés dans son oeuvre : le poids du passé sur le présent des personnages, l’importance de la création artistique ou les conséquences d’un acte criminel sur les familles des victimes. C’est pour cette raison que je ne peux pas dire que ce polar est agréable à lire : non, il n’est pas agréable de lire la détresse d’une mère dont l’enfant est aux mains d’un homme qui peut lui faire du mal (on enlève rarement un enfant pour son bien). Non, il n’est pas agréable de lire la détresse de Tom, la folie grandissante du ravisseur, et de se dire que le danger est permanent, qu’un rien peut tout faire basculer. Le lecteur qui ouvre ce livre sait très bien que ce n’est pas une lecture confortable, douillette, reposante, même si les enquêteurs font de leur mieux, même si l’alerte Amber est bien rôdée, le risque est là, et bien là.
Le passé, c’est le 11 septembre, qui a laissé des traces, même dix-huit ans plus tard, certains en paient encore le prix dans leur chair. C’est pourtant un passé dont on parle peu : Sarah, l’enquêtrice, n’a pas envie de dire que son frère est un des pompiers qui est mort ce jour-là. La douleur ne se partage pas. Elle n’est pas la seule à avoir utilisé ce mécanisme de survie, aux conséquences parfois désastreuses. Il n’est pas de deuils heureux. Mais les romans peuvent avoir des fins apaisés. J’ai choisi ce logo, parce que Chablis avait deux ans en 2001.