Parmi les cendres de Kate Watterson

Edition 10/18 – 336 pages

Présentation de l’éditeur :

Ellie MacIntosh vient de rejoindre la brigade criminelle de la ville de Milwaukee quand elle est appelée sur une scène de crime. En pleine canicule, un pavillon de banlieue a brûlé. Dans le salon, un corps calciné est exposé sur la table basse. Meurtre rituel ? Les incendies se succèdent et les cadavres carbonisés s’accumulent.
Les crimes auraient-ils un lien avec le meurtre d’un pasteur cinq ans plus tôt ? La police en est convaincue, mais l’enquête s’annonce difficile. Ellie et son nouveau partenaire, l’inspecteur Jason Santiago, devront irrémédiablement mettre leurs différends de côté pour arrêter celui que l’on surnomme « le Rôtisseur »…

Mon avis :

Après l’eau, dans le premier volume (les victimes étaient tuées près d’un lac) et avant la terre dans sa troisième enquête, c’est au feu que se trouve ici confrontée Ellie MacIntosh.  Grand changement pour elle : sa précédente enquête lui a permis d’obtenir un poste à la brigade criminelle de Milwaukee, ce qui ne laisse pas d’engendrer un peu de jalousie. D’autres ne sont pas parvenus aussi vite à ce poste. L’un des meilleurs enquêteurs de la ville Carl Grasso a d’ailleurs été mis au rancard, pardon, transféré à la brigade mondaine à la suite d’une bavure (terme poli, on n’a jamais pu prouver davantage). Ellie se retrouve à faire équipe avec Jason Santiago, un excellent policier, un taux d’élucidation hors du commun, et pourtant personne ne veut faire équipe avec lui. En effet, il a une forte tendance à être brut de décoffrage, à poser sans filtre les questions qui fâchent et à user de grossièretés dans ces propos constamment. Ellie se voit donc confier – en plus – la mission de canaliser cet enquêteur qui frôle toujours la mise à pied. Rude travail ? Oui, et non, parce qu’elle lui découvre une sensibilité qu’elle ne soupçonnait pas, et qui ferait râler/sourire certains lecteurs. Je m’en moque, comme Ellie, j’apprécie.

En effet, l’enquête s’ouvre sur un incendie volontaire. Un cadavre est retrouvé dans le salon. Les propriétaires des lieux ? Non. Le corps, celui d’un inconnu, est aussi celui d’une personne qui a été préalablement assassinée – un cadavre vient rarement trouver refuge de lui-même sur une table basse. Les propriétaires, un jeune couple, ont tout perdu, sauf leur chien : celui-ci s’est sauvé. L’enquête suit son cours, mais le lendemain, Ellie veut prendre des renseignements sur ce chien. Jason la rassure : il a été retrouvé. Elle est d’abord contente qu’il ait pris la peine de prendre des renseignements. Elle est très surprise quand Jason est chaudement remercié pour avoir ramené le chien, passant sa soirée à lui courir après. Sensible et modeste, le garçon.

Pas vraiment le cas du meurtrier, qui accélère le mouvement en tout impunité. Surtout, Carl Grasso fait le lien entre cette série d’incendie et sa dernière enquête, cinq ans plus tôt. Pourquoi faire une pause de cinq ans ? Autre question qu’il faut résoudre – cela fait beaucoup. Surtout, Metzger (ce nom me rappelle un auteur autrichien) le chef de la police, est sur les dents. Il faut un coupable, un suspect, n’importe quoi, et vite ! Le profileur que l’on avait déjà rencontré dans Les proies du lac est lui aussi sollicité à nouveau, et si Ellie ne prend pas tout ce qu’il dit pour argent content, elle sait cependant qu’il peut donner des pistes utiles. Enfin… il donne surtout une piste très dérangeante, d’autant plus qu’elle rejoint l’hypothèse posée par Ellie et Jason.

Ah, la vie privée des enquêteurs ! Elle peut être compliquée – ou simple, c’est selon. Ellie s’est mise en couple avec Bryce, le suspect de son enquête précédente – innocenté, certes, ce qui n’empêcherait pas les policiers de jaser, surtout s’ils venaient à découvrir à quand remonte le début de leur liaison. Le passé de Bryce a aussi fortement tendance à ressurgir sous la forme de Sarah, son ex et brillantissime avocate. Jason, lui, a une vie sentimentale à la fois plus mouvementée et plus simple, puisque sa psy de petite amie le quitte – et il n’a pas envie d’entendre ses raisons psychologisantes. Les deux enquêteurs parviennent cependant assez vite à faire équipe, à donner le meilleur d’eux-mêmes pour parvenir à leur objectif. Pas facile avec le rythme des meurtres qui s’accélère et un meurtrier qui connaît bien le système. Pourquoi ? Là est la question.

Une autrice et des enquêteurs que j’apprécie vraiment beaucoup.

 

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