Présentation de l’éditeur :
Pour Hugo, c’est simple : les filles, c’est nul. Il ne se prive d’ailleurs pas de le crier sur tous les toits. Mais lorsque Joséphine fait une entrée remarquée au collège, le voilà tout chamboulé. Aidé de Clarisse, grande sœur et love coach hors pair, Hugo va vite s’apercevoir que l’imprévisible lui est tombé dessus : il est amoureux !
Merci à Netgalley et aux éditions Didier Jeunesse pour ce partenariat.
Mon avis :
Hugo est un garçon qui prouve que même la meilleure volonté du monde peut parfois se heurter à une réalité pas toujours agréable. Oui, Hugo est ce que certaines de mes élèves appelleraient un garçon « sans option », c’est à dire un garçon qui pense que les filles, ce n’est pas intéressant, ce ne sont que des filles, et que les garçons sont bien supérieurs à elles. Vous l’aurez compris, Hugo est misogyne, même s’il ne connaît pas encore ce mot. Sa soeur n’apprécie pas son attitude, et s’empresse de partager ce que dit son frère au collège. Oui, c’est un tantinet embarrassant, parce que les filles sont contre lui, et en dépit des timides efforts qu’il fait (ah ! les triplettes, petites sœurs d’un copain qui font fondre tout le monde), il ne change pas d’opinion ! Narrateur principal de l’histoire, il tente donc de survivre dans son collège – parce que, malgré ses copains, il y a aussi des filles qui ne le portent pas vraiment dans leur coeur et qui se liguent contre lui. Oui, ce n’est pas très gentil de leur part, et leur attitude, leur persévérance, leur volonté de le tenir à l’écart ou d’écarter celles qui ne seraient pas vraiment de leur avis n’est pas tellement mieux que celle d’Hugo.
Mais un beau jour apparaît Joséphine, dont nous aurons les extraits de journal intime. Elle est nouvelle dans le collège et jette un oeil neuf sur les élèves, refusant de se laisser influence par les autres élèves de la classe. Elle paraît également plus mûre que les autres, lucide, et crac ! c’est d’elle dont Hugo tombe amoureux, sans comprendre ce qui lui arrive.
Il subit néanmoins les transformations que l’on observe souvent chez un garçon : il prend soin de son apparence et demande conseil à … et bien à sa soeur et aux magazines « féminins » qu’elle lit. Dire que j’aurai passé toute mon existence jusqu’à présent sans connaître ses magazines, cependant ce sont des versions adolescentes des magazines pour adultes – féminins, aucunement féministes.
L’unité de temps est assez restreinte, tout comme l’unité de lieu – tout se passe essentiellement au collège ou chez Hugo. Les deux personnes principaux sont attachants jusque dans leur maladresse – chacun a le droit de faire des erreurs, chacun a le droit de changer, ne l’oublions pas. Mention spéciale pour la professeur de français, qui aime à faire écrire ses élèves, et tant pis si cela en dérange certains.
Hugo aime Joséphine, un roman charmant en toute saison.
Pour les garçons, les filles c’est toujours nul, et vice-versa, du moins, jusqu’à un certain âge… 😆
Il en faudrait plus, des profs de français, pour faire aimer les livres…
Cela dépend quels profs. J’en connais un qui a presque dégoutté ses élèves…
M’enfin ! L’enculé ! 😦
Disons que certains ont une idée tellement haute de la lecture, de la préparation nécessaire pour apprécier pleinement un livre, de l’obligation d’aimer un livre même si ce n’est pas vrai, que cela génère forcément des dégâts.
Ça ne se soigne pas, ce genre de maladie ?? 😆
Hélas non, j’ai encore eu des échos trois ans plus tard.
Ah oui, en effet, les symptômes durent !!
Oui, c’est franchement étonnant. Mais les élèves sont contents, finalement, de dire pourquoi un livre que je leur ai fait lire ne leur a pas plu. Avant, ils devaient aimer, et dire pourquoi, même si c’était faux. Et n’avaient le droit de lire que les livres prescrits par le collègue.
Ça, ça ne va pas ! On a le droit de ne pas aimer un livre et de le dire, tant que cela reste étayé, expliqué, bref, qu’on évite le « c’est nul » et puis plus rien 😆
Un peu de liberté ne fait pas de mal !
Oui, le jugement était étayé, expliqué, claire et compréhensible.
Oui, c’est très important pour la lecture.
Y’en a qui n’accepte que la critique positive…
Oui, ce qui est un peu antithétique.
J’en ai entendu des excités prendre la mouche parce que Machin avait fait une critique négative sur le livre de Trucmuche, son auteur préféré… Pourtant, la chronique était étayé et ce que la personne relevait comme erreurs étaient réelles…
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