Alma de Cizia Zykë

édition Taurnada – 211 pages

Présentation de l’éditeur :
Une petite fille aux étranges pouvoirs vient au monde. Autour d’elle, c’est l’Espagne du Moyen Âge, barbare autant que raffinée, à la fois religieuse et brutale, où la reine Isabelle la Catholique s’apprête à chasser tous les Juifs du royaume. La petite Alma, celle qui parle avec Dieu, deviendra-t-elle le guide dont son peuple a besoin, ou bien sera-t-elle comme tant d’autres balayée par le vent mauvais de l’Histoire ? L’épouvante se mêle au comique, les destins s’enchevêtrent, aussi grandioses que pitoyables, dans un récit haletant, à la force d’une légende.

Merci à Joël des éditions Taurnada pour ce partenariat.

Mon avis :

Ce livre est l’histoire d’un conteur. Il va nous emmener, comme en un dernier baroud d’honneur, en Espagne, en 1492. Ce n’est pas la découverte de l’Amérique qu’il va nous conter, non, ce sont les persécutions dont fut victime la communauté juive espagnole.
Oui, je sais que le roman s’appelle Alma, et qu’il nous conte aussi l’histoire de cette petite fille prise dans les tourbillons de l’histoire, une petite fille comme sans doute il en a eu plusieurs – mais différente, cependant, à cause du don qu’elle a reçu à la naissance.
Mais, pourtant, je reviens sans cesse à cette voix de conteur, qui sait bien que c’est la dernière fois qu’il peut nous parler :

« Maintenant, s’il vous plaît, hâtons-nous, j’ai encore nombre d’événements historiques à évoquer, pléthore de péripéties à penser, tombereaux de coups de théâtre à concocter, foison de souffrances à ciseler et, comme je vous l’ai déjà expliqué, ces temps-ci, ces derniers temps, par les temps qui courent, le temps m’est salement compté. »

Oui, c’est un sentiment d’urgence drôle qui domine quand il apostrophe le lecteur et qu’il nous parle aussi d’une époque qui est si éloignée de la nôtre, n’est-ce pas ?

Ça vous paraît étrange, à vous, qui vivez au cœur de cette belle époque moderne où règne la tolérance universelle.
Où l’amour seul guide les relations entre les peuples.
Où il ne viendrait à l’esprit de personne l’idée absurde de détester son prochain en raison de sa religion.

Nous voici plongée dans la communauté juive, celle d’un petit village, d’abord, celle d’une grande ville ensuite, le dénominateur commun est pourtant le même : la persécution. Au centre, Alma, cette petite orpheline qui vit, heureuse, entourée de personnes qui ne demandaient qu’à vivre leur vie, leurs amours, leurs commerces, le plus ordinairement du monde, si ce n’est que d’autres personnes avaient décidé qu’ils étaient la cause de tous les maux, et qu’il fallait les éliminer. Ceux qui veulent le faire ne manquent pas non plus d’imagination :

L’esprit humain recèle d’insoupçonnables ressources quand il s’agit de faire du mal à son prochain.

Ce qui unit les personnages ? Comme le conteur, ils vont tous aller au bout du destin qu’ils ont choisi, comme Zacharia – même si ce n’est pas celui que l’on attendait.
Un conte enlevé, qui nous emmène aussi dans notre époque.

9 réflexions sur “Alma de Cizia Zykë

  1. Là, tu m’intéresses !!! Isa la Catho, faudrait que je la découvre autrement que par la légende qui donna à la robe d’un cheval son prénom : Isabelle. Robe caractérisée par la présence d’un pelage dans les tons jaune sable, avec les crins et l’extrémité des membres noirs. J’ai eu une jument de cette robe, en vieillissant, elle a terminée toute blanche.

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