Présentation de l’éditeur :
Les soeurs Parker n’ont pas peur de grand-chose. C’est pour cela, sans doute, qu’elles viennent à bout des énigmes les plus difficiles, comme celle de la villa où tout le monde s’endort sans savoir pourquoi.
Il est merveilleux de voir ce que peuvent révéler à leurs esprits toujours en éveil la rencontre de deux jeunes Chinois, une grange curieusement tapissée de toiles d’araignées, et bien d’autres détails qui les mettent peu à peu sur la voie d’une découverte… inattendue!
Mon avis :
A l’occasion d’une visite chez le bouquiniste, je me suis replongée dans la lecture des enquêtes des soeurs Parker. Quand j’étais enfant, je les préférais à Alice pour une raison simple : Alice, Beth et Marion faisaient toujours une « pause » dans leur enquête, le temps que leurs petits amis respectifs viennent leur donner un coup de main. Et oui, une fille, si brillante soit-elle, ne peut s’en sortir sans un homme à ses côtés – c’est du moins le message que j’y voyais, si jeune que j’étais. Pas de petits copains pour les soeurs Parker, il faut dire que le pensionnat dans lequel elles effectuent leur scolarité n’est pas mixte (le livre a été écrit en 1938) et que leur entourage familial est peu propice aux rencontres : Liz et Ann Parker, orphelines, sont élevées par leur oncle et leur tante, tous les deux célibataires.
Bien sûr, on ne peut se dispenser de certains clichés. Les soeurs Parker excellent dans toutes les matières, quoi qu’il arrive. Letty, leur ennemi jurée, a beau avoir un père très riche, cela ne la rend pas plus douée, mais toujours apte à leur mettre des bâtons dans les roues. Heureusement, la directrice, sévère mais juste règne. Autre cliché : la manière dont sont décrits les immigrants chinois, dont l’accent est assez marqué dans leurs paroles. Certains y verront le reflet d’une époque, d’autres un racisme toujours bien présent. Après tout, je ne me souviens pas avoir croisé un personnage « de couleur » dans une des aventures des soeurs Parker – je ne les ai pas toutes lues non plus.
La seconde guerre mondiale n’a pas encore eu lieu. L’on circule encore dans de petits avions, l’on abandonne son métier du jour au lendemain quand on se marie, on poursuit encore les voleurs de bétails à cheval. L’on distingue aussi les enfants adoptifs des enfants biologiques. Et oui, les enfants Blore ont mal tourné malgré l’amour de leur mère adoptive. Est-ce un effet de la traduction ? A chaque fois qu’il est question d’eux, il est toujours question de leur état d’adopté, comme s’ils ne pouvaient pas devenir des adultes « bien » à cause de leur naissance.
Je dirai simplement que c’est un livre jeunesse qui n’a pas très bien vieilli.
je crois que j’ai lu toute la série des Alice, mais j’avoue que je rongeais mon frein, elles étaient bien trop sages pour moi, à tout prendre je préférais Davy Crockett.
Oui, elles étaient trop sages, c’était peut-être aussi l’époque qui voulait cela – et les souhaits de l’éditeur.
En ce moment je relis les 6 compagnons pour accompagner dans sa lecture mon petit-fils….
J’adore cette série ! Je devrai en chroniquer un prochainement.
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J’ai aussi un faible pour les livres de « Caroline Quine ». Et c’est vrai, les soeurs Parker ont l’air un peu plus émancipées que leurs « collègues ». 🙂
Oui peut-être parce qu’elles sont orphelines, et que leurs tuteurs sont célibataires.
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