Le souffle du mal, Mercy Thompson tome 11 de Patricia Briggs

Présentation de l’éditeur :
Mercy Thompson doit faire face à un ennemi mortel pour défendre tout ce qui lui est cher…Mon nom est Mercedes Athena Thompson Hauptman, et je suis mécanicienne. Et changeuse coyote… Et la compagne de l’Alpha de la meute du bassin du Columbia. Mais rien de tout ça ne poserait de problème si je n’avais pas accepté d’endosser la responsabilité de protéger tous ceux qui vivent sur notre territoire. Sur le moment, ça semblait être la chose à faire. Ça aurait dû se limiter à traquer des gobelins tueurs, des chèvres zombies et un troll de temps à autre. Au lieu de cela, notre foyer est à présent considéré comme une zone neutre où les humains peuvent négocier avec les faes sans danger. En réalité, rien ni personne n’est en sécurité. Tandis que généraux et politiciens affrontent les Seigneurs Gris des faes, une tempête approche… Et son nom est la Mort. Mais nous sommes la meute, et nous avons donné notre parole. Qu’importe le prix.

Mon avis :

Quand je lis un roman de Patricia Briggs, il m’arrive de penser à ce qu’une autre autrice aurait fait avec le même synopsis. Oui, ne cherchez pas, je compare très souvent Mercy Thompson avec Anita Blake – ou comment avoir un ami vampire, Stefan pour Mercy, qui reste un ami, fidèle, prête à aider, mais un ami. Mercy, dans cette onzième aventure; a bien besoin de tous ceux qui peuvent l’aider, elle et la meute du bassin de Columbia.

Pourtant, au tout début du récit, c’est l’aide de Mercy qui est sollicité, la sienne et celle de la meute. Elles se trouvent même toutes les deux un peu débordées par les phénomènes anormaux qui s’accumulent dans la région. On n’a pas fini de parler des « chèvres zombies miniatures » qui ont sévi dans la région. Ce serait oublier que ces vingt chèvres appartenaient à une famille ordinaire, heureuse, bien sous tout rapport, qui se trouve mêlée bien malgré elle à une lutte de pouvoir, famille que Mercy et les siens vont protéger. Mais contre qui ? Qui peut être assez tordu pour transformer des chèvres, des chevreaux en zombi ? Le récit ne fait jamais dans la joliesse, ne rend pas glamour quelque chose qui ne l’est pas.

Des actes horribles, abjects, Mercy en découvrira beaucoup dans ce récit. A aucun moment, elle ou les loups ne seront admiratifs. Oui, celles qui ont agi ainsi ont du pouvoir. Elles ont surtout l’outrecuidance de penser que leur soif de puissance les autorise à torturer, à tuer, à asservir. Oui, l’image qui est donné des sorcières usant de la magie noire n’est pas glamour, mais alors là, pas du tout. Oui, cela change des personnages gentillets de sorcière que l’on croire ici ou là. La frontière est vraiment ténue entre la magie grise, et la tentation de plonger dans la magie noire. Adam l’a dit : il ne tolérera pas que l’on use de magie noire sur son territoire. Lui, Mercy, et leurs alliés agissent dont en conséquence – en des scènes intenses mais aussi émouvantes. Il ne faut pas toucher aux innocents, quels qu’ils soient.

Comme si ce problème n’était pas assez énorme à régler, une conférence humain/faes doit être organisé, et c’est la meute qui est chargée d’assurer la sécurité des participants. Dire que cela ennuie Mercy est un euphémisme – elle a vraiment autre chose à faire que jouer les potiches pendant des conférences. Par contre, elle a beaucoup à faire quand il s’agit de limiter les catastrophes ou d’ouvrir le dialogue avec des personnes qui n’apprécient pas du tout les loups garous.

S’il est un fait que je retiens de ce tome 11, particulièrement prenant, sanglant, intense, c’est la possibilité de lutter, de surmonter, encore et toujours, les épreuves. Ne pas s’avouer vaincu, ne pas céder face à l’abjection sont déjà des victoires.

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