Un éléphant, ça danse énormément de Arto Paasilinna (2018)

Présentation de l’éditeur :

Emilia est un prodige des arts forains. Belle éléphante de trois ou quatre tonnes, elle maîtrise mille acrobaties et danse la troïka et le gopak à la perfection. Son spectacle ravit aussi bien les spectateurs de son cirque que les passants dans les gares ou les passagers du Transsibérien. Mais les lois se durcissent en matière de spectacle animalier, et Emilia, en sa qualité d’éléphante, se retrouve brutalement au chômage… Lucia, sa dompteuse, ne peut se résoudre à abandonner son acolyte pachydermique, et c’est ainsi que démarre leur improbable périple, de ferme en ferme dans les forêts de Finlande, jusqu’à un cargo en partance pour l’Afrique. Petit à petit, les personnages les plus farfelus se pressent autour de l’adorable bête, chacun portant secours à ce pachyderme rempli de tendresse qui partout où il passe sème l’enchantement et la zizanie. Entre deux amourettes, Lucia et Emilia s’embarquent dans des dizaines de mésaventures plus insolites les unes que les autres…

Mon avis :

Une épopée en 266 pages, un voyage en quarante chapitre et un épilogue…. Un peu de tout ça, et la découverte d’une héroïne : Emilia. Elle est une éléphante, et de loin le personnage le plus sympathique de ce roman. La première pique concerne les écologistes en général, et les défenseurs des animaux en particulier, ceux qui veulent interdire les animaux dans les cirques, sans se préoccuper de ce que deviendront les animaux après – ne parlons même pas de ceux qui préfèrent un animal mort à un animal en captivité. C’est à cause d’eux qu’Emilia se retrouve presque livrée à elle-même, n’était l’attachement que lui voue Lucia, sa dresseuse. C’est elle qui va déployer des trésors d’inventivité pour sauver la douce Emilia et lui permettre de retrouver la terre natale de ses ancêtres.
Bien sûr, durant cette traversée de l’URSS finissante et de la Finlande, elles en feront, des rencontres, elles en rompront, des solitudes – et Emilia saura se montrer utile, au besoin. Quelques piques seront encore lancées, contre l’Union Européenne, qui « s’était mêlée de leur vie » et contre la Russie, qui ne s’est pas vraiment préoccupée des disparitions causées par le régime communiste. Alors, une disparition de plus, ce n’est pas très grave, surtout si elle est volontaire.
Oui, par rapport à des personnages aux noms finlandais compliqués, Emilia, prénom pratique, vit des aventures rocambolesques, nous permettant aussi d’en connaître plus sur son anatomie en général et son système digestif en particulier. On comprend aussi pourquoi les souris et autres petites bestioles font autant peur aux pachydermes.
Le roman comporte un épilogue heureux, que je souhaiterai plus fréquent – dans la réalité.

 

7 réflexions sur “Un éléphant, ça danse énormément de Arto Paasilinna (2018)

  1. je n’avais jamais pensé que les opposants aux animaux dans les cirques se fichaient de leur devenir… c’est la marque de Paasilinna de nous balader en Finlande avec un animal, as-tu lu d’autres livres de lui?

    • Pour ma part, ma fréquentation de certains « militants » de la cause animale m’a sérieusement défrisée alors que d’autres sont vraiment investis totalement dans leur bien être. Oui, le lièvre de Vaatanen et la cavale du géomètre.

  2. Je n’avais pas suivi cette sortie, et je suis super intéressée aimant beaucoup les animaux, mais étant consciente de certaines dérives de ceux prétendant vouloir les défendre… Bref, je note et te remercie pour ta chronique 🙂

  3. Pingback: Challenge Voisins Voisines 2019 – Billet récapitulatif – A propos de livres…

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