Brille tant que tu vis ! d’Alice Quinn

Présentation du roman :

Anita est en colère. Elle se sent flouée. Elle en veut au monde entier. Quand elle apprend sa maladie, elle refuse d’être le jouet du destin et décide de devancer la mort pour en garder le contrôle. Pourtant, la voilà obligée de différer son suicide, car son fils a besoin d’elle à Noirmoutier.
Mais la vie, pleine de surprises, joue des tours aux plus méthodiques et se ligue contre elle pour la faire changer d’avis. Et quand un beau ténébreux croise sa route, elle découvre qu’elle n’y est pas insensible. Pourtant elle refuse ce bouleversement de toutes ses forces. Anita va devoir se battre pour atteindre son objectif : mourir tranquille.
Et si l’existence n’était pas toujours aussi bien calibrée qu’un haïku, pour le pire, mais parfois aussi pour le meilleur ?

Mon avis :

Tout d’abord, je tiens à remercier l’auteur qui m’a permis de découvrir son roman, à la fois différent et proche de ses oeuvres précédentes.
Ce récit nous offre un moment coupé du monde, mais pas coupé du temps. Le temps est au contraire compté puisque l’héroïne, Anita, a choisi de mettre fin à ses jours. Elle met tout en scène, cérémonieusement, sur son île, lieu de retraite privilégié mais aussi lieu où l’isolement est le plus facile à obtenir.
Puis la vie, la vie extérieure si j’ose dire fait irruption, parce qu’elle ne s’est pas arrêtée autour d’Anita, la vie moderne, en quelques sortes, avec ces couples qui font le point. D’une île à une autre, Anita prend le chemin de Noirmoutiers.
Sa voix alterne avec celle de René, le bien nommé (celui qui est né à nouveau). Il est passionné par les haïkus, il tient même un site sur le sujet. Il est artisan, il prend soin de ses nièces si nécessaires. Pourtant, comme Anita, il a lui aussi renoncé à quelque chose, non pas à la vie, mais à l’amour – depuis que celle qui était son grand amour est morte. Sans qu’ils le sachent, ces deux solitudes éprises de poésie vont se rencontrer.
En dépit de thèmes lourds, le récit de ce morceau de vie n’est jamais minant. On suit les personnages, on a envie de savoir ce qu’ils vont devenir, si et comment ils vont s’en sortir – de leurs souffrances morales et physiques. S’il est un message dans ce livre, il est de profiter de la vie, en dépit des coups du sort. Chaque jour est unique, chaque jour peut apporter son lot de bonheur, même s’il s’agit de l’écriture d’un haïkus (ou de la découverte d’un salon de thé au sortir d’une séance de chimio, message personnel). Et ne pensez pas à l’âge, il ne fait rien à l’affaire.
Une romance ? Non, un moment de bonheur.

6 réflexions sur “Brille tant que tu vis ! d’Alice Quinn

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