Les trois portes, tome 1 : la porte d’or d’Emily Rodda.

Présentation de l’éditeur :

Pour partir à l’aventure, trois portes devant lui : une d’or, une d’argent et une de bois. Quel chemin choisir? Et surtout Rye est-il prêt à affronter le monde qui l’attend de l’autre de côté?

Merci à Babelio et aux éditions Pocket Junior pour ce partenariat.

Mon avis :

Lors de la dernière opération Masse critique Babelio, j’ai coché ce livre parce que j’avais beaucoup apprécié La quête de Deltora, série phare de cette auteur, l’une des rares où l’auteur répond à la question : que deviennent les personnages quand la quête est terminée ?

Ici, nous sommes au tout début d’une quête, ou plutôt d’un conte. L’action se passe dans une ville entièrement close par des murailles. La menace ne peut venir de l’extérieur, la menace vient du ciel, en la personne des  » becs-en-ciseaux » qui se nourrissent des habitants de la ville. Gare à ceux qui ne se seraient pas calfeutrer dans leur maison ! Même à l’intérieur, leur sécurité n’est peut-être pas assurée. Aussi, celui qui dirige cette ville forte (et isolée de toutes les autres parties de ce monde) cherche des volontaires pour partir en mission afin d’exterminer ces monstres. Et c’est là que nous retrouvons les éléments du conte. D’abord, cette quête, confié par un personnage haut placé. Ensuite, la récompense promise : rien moins que la main de sa fille unique, et donc la possibilité de monter sur le trône à sa mort. Puis, ce sont trois frères qui se lancent successivement dans la quête. Les deux aînés, très différents (l’un est fonceur, le second est plus cérébral), échouent chacun à leur tour, et sont considérés comme morts. Reste Rye, le petit dernier, qui se porte volontaire pas seulement pour faire cesser la menace, mais pour retrouver ses frères : il est persuadé qu’ils sont vivants.

Univers masculin ? Nous sommes en 2015, et à Rye s’ajoute une jeune héroïne, Sonia, déterminée, volontaire, qui ne se laisse pas commander et en impose à certains garçons, plus habitués à des filles douces, obéissantes, dociles en un mot. Bref, des filles qui vont les attendre bien gentiment dans leur cachette plutôt que d’aller au charbon avec eux. De plus, cet univers est relativement manichéen : les bons sont bons, les méchants très méchants, et les personnages secondaires, s’ils apportent leur aide, sont vraiment discrets. Je n’ai garde d’oublier la présence d’objets magiques, nombreux, tous destinés à aider le sympathique héros : Rye.

Au final, les trois portes est un roman facile à lire, avec son usage des codes du conte de fée traditionnel. Mon regret est qu’il n’apporte rien de nouveau à cet art du conte. Les péripéties, les épreuves s’enchaînent sans apporter beaucoup d’émotions. Les créatures (pour ne pas dire les monstres) imaginées par l’auteur n’apparaissent pas de manière suffisamment développées. Les descriptions manquent également d’originalité. En bref, ce roman est agréable, mais manque de saveur et d’originalité.

Une réflexion sur “Les trois portes, tome 1 : la porte d’or d’Emily Rodda.

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