Présentation de l’éditeur :
Deux mois de stage dans un journal local, sur une île paradisiaque de Norvège, c’est une façon sympa de passer son été.
Mais Engel a une grande gueule et une fâcheuse tendance à se faire des ennemis.
Et comme elle n’est pas du genre à écrire de gentils articles sur la kermesse du coin, elle va mettre son nez et son appareil photo un peu partout… au risque de foncer tête baissée dans ce gui pourrait être sa première et dernière enquête.
Un polar nordique haletant.
Mon avis :
J’ai terminé la lecture de ce livre il y a quelques jours, j’ai beaucoup aimé le lire, mais (et le mais est de taille) mon avis n’est pourtant pas très positif.
Pourquoi ? Parce que ce livre est un roman de littérature jeunesse, et il devrait à mon avis, n’être destiné qu’à de grands adolescents (15/16 ans minimum). En effet, certaines scènes sont très précises, pour ne pas dire traumatisantes – la preuve, l’héroïne se rappelle de l’une d’entre elles à plusieurs reprises. Le vocabulaire est lui aussi très cru. Certes, je ne me fais pas d’illusion sur le fait que nos chers têtes blondes ne soient très avertis, néanmoins un avertissement ne semble pas de trop !
L’héroïne en elle-même a une vie hors-norme. Elle a 16 ans, elle est stagiaire dans un journal – et j’aimerai bien lire sa convention de stage tant elle fournit de travail. Sa mère est morte des suites d’une longue maladie, son père vit au Japon, et semble plus agir en copain qu’en père vis à vis de sa fille – il vit au Japon avec son compagnon. Engel est élevée par sa grand-mère, fort sympathique au demeurant, qui partage la vie d’un jeune artiste. Cette jeune grand-mère – elle a 55 ans – est à mes yeux l’un des rares adultes à être sympathique dans cette histoire.
Qu’a bien pu vivre Engel pour n’avoir strictement aucune confiance en les adultes ? Quoi qu’il lui arrive, y compris des faits très graves, elle ne se confiera à personne. Elle s’alcoolise également, terme correct pour dire qu’elle se saoule régulièrement – la méthode utilisée par sa grand-mère pour éviter qu’Engel ne boive avec excès est pour le moins surprenante et prouve qu’il n’y a pas qu’en France, quoi qu’en disent certains observateurs, que l’on goûte très tôt à l’alcool. Signe de son mal-être ? Bien sûr, tout comme les risques qu’elle prend.
La jeune fille enquête, constamment, sur les scandales écologiques, d’abord, sur les collusions pas très jolies entre la presse locale et la municipalité. Bien qu’elle se heurte aux autorités locales et qu’elle ne soit guère soutenue par ses collègues – à une exception près, et encore – tant ils profitent de certains avantages, elle se montre particulièrement débrouillarde, pleine d’énergie et de ressource pour parvenir à ses fins.
Aile d’ange dresse un constat bien noir de la société norvégienne, plus préoccupée par la recherche du plaisir individuel, du profit, que par les grands problèmes du XXIe siècle. Heureusement que des Engels, et d’autres encore, déploient leur énergie pour faire bouger les choses – même si les dénouements ne sont pas toujours roses.
Je pense que les pays nordiques sont plus « évolués » en terme de maturité et ce portrait, s’il n’est pas correct me semble très juste, justement beaucoup d’ados devraient s’y reconnaître même s’ils ne sont pas obligés de suivre l’exemple… A 16 ans, les filles sont très mûres parfois ! Voilà une lecture qui m’intéresserait pour une lecture Jeunesse ! 😀
Je ne dis pas le contraire – mais cependant, je ne ferai pas lire ce roman à des ados de 12/13 ans ! Engel a été obligée de mûrir, car sa mère ne l’était pas, et son père privilégie ses amours à sa fille.
Certaines scènes pourraient la faire classer dans la littérature adulte, je n’en démords pas.
Tu m’as donné envie de le lire !
Tant mieux !
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C’est génial, je sais que je peux le conseiller (si je le lis) à mes grands ados d’étudiants ! Du niveau de La princesse et l’assassin, en terme de polar nordique, sans doute…
Vraiment un très bon polar, avec des termes et des situations crus, parfois. Je ne pourrai le faire lire à mes élèves (trop jeunes encore).
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