Le doigt du sang de Jean-Marc Demetz

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Présentation de l’éditeur :

Chef étoilé, Eric Lallot est en difficulté. Un jour un inconnu lui propose d’effacer ses dettes s’il accepte de cuisiner pour un peintre américain vivant dans un château de Picardie. Il profite de cette offre inespérée sans se douter de ce qui l’attend : le château de ce généreux mécène est celui de son village natal et son retour au pays n’est pas du goût de tout le monde. Pourquoi l’a-t-on fait revenir ? Est-ce vraiment un hasard ?

Merci aux éditions Krakoen pour ce partenariat.

Mon avis :

Bienvenue dans le monde merveilleux de la gastronomie, bien loin des émissions culinaires qui fleurissent sur le petit écran. La vie est loin d’être rose pour Eric Lallot. Bien qu’il soit un excellent chef (son « boulot est de donner du plaisir au mangeur »), il a aussi son franc parler – qui lui coûte cher. Tellement cher qu’il croule sous les dettes et les soucis. La solution se présente non sous la forme d’une couverture médiatique mais d’une proposition d’un riche mécène.

Ce pacte ne me disait rien qui vaille – à Eric non plus, soyons honnête. Derrière ces générosités, je devinais… Un marché de dupe ? Un crime en préparation ? En tout cas, pas un acte désintéressé. Eric est libre de cuisiner ce qu’il veut. Cependant, il découvre très vite que le château où il exercera n’est guère éloigné de l’endroit où il a grandi. Et tout resurgit. Et pire encore.

Nous ne sommes pas dans une ville en train de mourir, non, elle est déjà morte depuis longtemps, avec la famille qui régentait la vie de cette région, au temps de sa splendeur. Nous étions au XXe siècle, et pourtant ce village semblait vivre au moyen-âge, avec son seigneur qui répandait (ou non) ses bienfaits, réglait (ou pas) les problèmes qu’il créait, et assurait l’emploi à tous ceux qui le souhaitaient.

Ce roman est intéressant parce qu’il se focalise sur Eric, narrateur à qui on ne la fait pas. Dès qu’il sent quelque chose d’anormal, comme un piège qui se referme sur lui, il rue dans les brancards. Peu importe ceux qui essaient de l’apaiser, de détourner son attention. Il n’est pas prêt à accepter que l’on décide pour lui, il est prêt à reprendre sa vie en main. Là où d’autres se complaisent dans les mesquineries, Eric aspire à régler ses propres problèmes, à retrouver une vie sereine. Le pourra-t-il, lui qui vient tout juste d’être père ? A vous de le lire.

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