Cool de Don Winslow

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Quatrième de couverture :

Cool raconte les débuts des héros déchirants rencontrés dans Savages. Ben le biochimiste pacifique, Chon le mercenaire des guerres au Moyen-Orient, et Ophélia, dite O, la bimbo blonde et si aimante. Le cerveau, les muscles et la beauté. Inséparables, irrésistibles.

Mon avis (attention, la première phrase risque d’énerver certains !) :

Cool est le préquel de Savages, que je ne lirai pas, puisque je sais comment l’histoire se termine.

Ici, nous découvrons comment tout a commencé, pas seulement avec Chon, Ben et O, mais avec leurs parents. Ou comment des hippies qui voulaient changer le monde ont été irrémédiablement changés par celui-ci. Ou comment les plus respectables maisons, les plus respectables situations, les plus respectables familles (les parents de Ben sont psychothérapeutes) dissimulent des investissements rentables, mais peu avouables.

J’ai été charmée par le style, si décalé, par ces constructions de phrase si particulières. Je me suis véritablement laissée emportée par le texte, par ces aller et retour entre le passé et le présent. J’ai aimé le nombre incroyable de référence à l’histoire et à la culture américaines. Peu à peu, j’ai fait le lien entre les trois héros du présent – Ben, Chon et Ophélia – et les hippies du passé, dont certaines étaient déjà bien décidés à s’en sortir, coûte que coûte.

Cool est un roman qui rappelle à quel point il est facile d’abandonner ses idéaux. Si le monde d’aujourd’hui est ce qu’il est, c’est aussi parce que ceux qui disent « c’était mieux avant » n’ont rien fait pour qu’il soit meilleur.

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6 réflexions sur “Cool de Don Winslow

  1. J’aime beaucoup ta dernière phrase ! J’ai connu beaucoup de révolutionnaires qui n’ont jamais quitté leur salon (ou si peu) tout étonnés à 50 ou 60 ans passés d’avoir enfilé les mêmes charentaises que leurs parents… Je crois que je l’ai lu ou vu un film, mais j’en ai tant lu sur le sujet que… voilà ! 😉

    • Dans le cas de ce roman (et comme je sais comment tout se termine), l’optimisme ne sert pas à grand chose. Par contre, si le passé peut servir pour ne surtout pas recommencer les mêmes erreurs – et pour mesurer les progrès accomplis….

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