Archive | 21 septembre 2013

Blanche Neige doit mourir de Nele Neuhaus

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Mon résumé :

Tobias a purgé sa peine de prison : dix ans, pour le double meurtre de sa petite amie et de la meilleure amie de celle-ci. Les corps n’ont jamais été retrouvés, il n’a jamais su dire où ils étaient, il ne se souvient de rien, pas même d’avoir tué. Son retour au village ne fait plaisir à personne, sauf peut-être à Nathalie, son amie d’enfance, devenue une célèbre actrice. Et à Amélie, la jeune voisine gothique, qui s’ennuie ferme à Altenheim. Elle ressemble trait pour trait à une des victimes, qui avait été choisie pour interpréter Blanche-Neige, onze ans plus tôt.

Mon avis :

Ce livre aurait dû me plaire, si je parle que de l’intrigue. Et encore. Deux personnages sortent du lot : Amélie, la jeune fille qui se mêle de se ce qui ne la regarde pas, car elle n’a aucun préjugé, et Thiès, l’autiste abruti de calmants par sa famille, trop imbue d’elle-même pour prendre soin de lui. Les autres personnages concentrent tout ce qui peut exister de bassesse, de mesquinerie sans âge, j’aurai presque envie de dire d’abjection, s’ils n’étaient tous aussi minables. L’action a lieu de nos jours, elle pourrait avoir eu lieu il y a cinquante ou cinq cents ans, tant les habitants du village sont repliés sur eux-même et sont dépendants de leur seigneur et maître, Claudius. Il n’a même pas besoin de faire beaucoup d’efforts pour faire le mal autour de lui, puisque les êtres qui l’entourent sont très heureux de leurs existences. Les familles des victimes ? Elles ont toutes pu voir à quel point il était généreux….

Bref, cette mesquinerie ambiante, et l’incroyable naïveté de certains personnages ne sont pas des points positifs – si encore un style, une force se dégageaient à la lecture, même pas. Et je ne vous parle pas des enquêteurs Pia et Bodenstein. Le mot qui me vient à l’esprit est « gonflant » pour les désigner. Si je lis un roman policier, ce n’est pas pour subir des pages entières sur les déboires sentimentaux de l’enquêteur principal (et pas seulement les siennes) d’autant que ses problèmes ont des conséquences sur l’enquête. J’ai l’impression désagréable de lire un roman policier « pour femme »,  avec en prime une galerie de personnages féminins si nombreux, qu’il s’en trouverait bien un auquel s’identifier. Très peu pour moi.

Cette incursion dans l’univers de Nele Neuhaus restera unique, je n’ai pas envie de lire les autres aventures de Pia et Bodenstein.

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