Archive | 2 septembre 2013

Corpus Equi de Diane Ducret

Corpus-equi

Présentation de l’éditeur :

« Il est un lieu précis de l’existence où l’ombre et le corps se rejoignent. Ce moment-là il faut le saisir, marcher face au soleil, mettre le pied à l’étrier qui s’offre à vous, triompher de la gravité, galoper sans soucis de gloire ou de fortune, à l’ère mécanique ne pas aller bien vite peut-être, mais libre. » Il est des rencontres dont la chaleur suffit à emplir toute une vie et dont le deuil vous laisse estropié à jamais.
On peut vous dire à quinze ans que vous ne remarcherez jamais plus, et se retrouver pourtant à trente debout sur un cheval au galop, dont le corps sacré et vibrant vous guérit de ces années de désespoir. Telle est la vertu de l’alliance millénaire entre l’homme et sa plus noble conquête, où brillèrent Bellérophon et Pégase, Alexandre et Bucéphale, comme d’autres couples mythiques évoqués ici en miroir d’une destinée d’aujourd’hui.
Le cheval y est la métaphore du retour à l’enfance, de la douleur éprouvée et surmontée, du refus de la fatalité.

Mon avis :

Merci à Agathe pour ce livre voyageur.

Ce premier roman est un hymne au cheval, à deux personnages, la cavalière et Zascandyl de Ancile, étalon de mère allemande, de père français, né en Espagne.

La narratrice est fille unique, élevée par ses grands-parents, résistants – famille atypique, sans effusion. La jeune cavalière ne se maquille pas, ne se préoccupe pas de la mode. Contrairement à certaines héroïnes de romans (voir à certaines personnes bien réelles), son but n’est pas de gagner à tout prix les compétitions, elle cherche à faire réellement corps avec son cheval.

Le livre est divisé en deux parties d’inégales longueurs, la première, la plus longue, est consacrée à la vie avec Zascandyl, la seconde, à la reconquête de sa vie, près de seize ans après la disparition de son cheval. Les chapitres sont courts, ils respectent la chronologie de la vie de la jeune cavalière et de son étalon, chacun vivant aussi une vie amoureuse un peu spéciale (l’étalon au milieu des juments).

Cette union d’une cavalière et sa monture n’est pas unique. L’auteur rappelle non les chevaux les plus célèbres, mais les fusions homme/cheval les plus emblématiques – ainsi Ramsès II et ses juments.

Corpus equi est un très beau récit, très bien écrit. J’espère qu’il trouvera sa place dans les 555 romans de cette rentrée littéraire.

challenge-1-littc3a9raire-20131défi premier romanlogo