Mon résumé : tout va bien au pensionnat des louveteaux garous. Ils ont tous été renvoyés chez eux depuis l’assassinat du principal, prédécesseur de Gaël de Nanterry. Sa cousine Nikki enquête activement.
Quand il n’y en a plus, il y en a encore : l’infirmière m’annonça que le CPE avait fait une mauvaise chute (parce qu’il y en a des bonnes ?). L’ambulance était en chemin.
– J’ai glissé, chef.
A voir son visage, je me dis que atterrissage avait dû être douloureux.
– J’ai voulu changer les rideaux, pour la visite de ma femme (note : en poste à une centaine de kilomètres, elle vient un week-end sur deux). Je suis monté sur l’escabeau, j’ai raté une marche et je suis tombé par la fenêtre ouverte. Sur Gilles Trukosvky.
L’un des professeurs d’EPS. Je l’avais repéré lors de la course d’orientation. Je l’avais pris pour un troll chauve. S’il n’en était pas un, il devait au moins avoir du sang de troll dans les veines.
– Et… comment va-t-il ?
– Pas très bien. Votre cousine l’a emmené pour l’interroger. Elle le soupçonne du meurtre du principal. Enfin, pas vous.
Ce furent ses derniers mots avant d’être emmené à l’hôpital. J’avais à peine rejoint la salle d’interrogatoire improvisé que Gilles Trukosvky – 1 m 95, une centaine de kilos de muscles, pas un cheveux sur le crâne – ressortait libre comme l’air.
– Ses arguments ont fait mouche. Le tuer ne résolvait pas le problème, une série de plaintes de l’ensemble des collègues lésés allait être déposées. Puis, il avait menacé de le pulvériser, pas de le tuer, et je crois qu’il en aurait été capable. Ajoute que je ne le crois pas assez tordue pour laisser sa femme se retrouver nez à nez avec le cadavre.
J’étais étonné. Aucune madame Trukosky n’enseignait dans l’établissement.
– Elle ne porte pas son nom – je la comprends. Il s’agit de la charmante Sylla Cobert.