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V comme vampire – 14 septembre 2013

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Mon résumé : tout va bien au pensionnat des louveteaux garous. Ils ont tous été renvoyés chez eux depuis l’assassinat du principal, prédécesseur de Gaël de Nanterry. Sa cousine Nikki enquête activement.

Quand il n’y en a plus, il y en a encore : l’infirmière m’annonça que le CPE avait fait une mauvaise chute (parce qu’il y en a des bonnes ?). L’ambulance était en chemin.

– J’ai glissé, chef.

A voir son visage, je me dis que atterrissage avait dû être douloureux.

– J’ai voulu changer les rideaux, pour la visite de ma femme (note : en poste à une centaine de kilomètres, elle vient un week-end sur deux). Je suis monté sur l’escabeau, j’ai raté une marche et je suis tombé par la fenêtre ouverte. Sur Gilles Trukosvky.

L’un des professeurs d’EPS. Je l’avais repéré lors de la course d’orientation. Je l’avais pris pour un troll chauve. S’il n’en était pas un, il devait au moins avoir du sang de troll dans les veines.

– Et… comment va-t-il ?

– Pas très bien. Votre cousine l’a emmené pour l’interroger. Elle le soupçonne du meurtre du principal. Enfin, pas vous.

Ce furent ses derniers mots avant d’être emmené à l’hôpital. J’avais à peine rejoint la salle d’interrogatoire improvisé que Gilles Trukosvky – 1 m 95, une centaine de kilos de muscles, pas un cheveux sur le crâne – ressortait libre comme l’air.

– Ses arguments ont fait mouche. Le tuer ne résolvait pas le problème, une série de plaintes de l’ensemble des collègues lésés allait être déposées. Puis, il avait menacé de le pulvériser, pas de le tuer, et je crois qu’il en aurait été capable. Ajoute que je ne le crois pas assez tordue pour laisser sa femme se retrouver nez à nez avec le cadavre.

J’étais étonné. Aucune madame Trukosky n’enseignait dans l’établissement.

– Elle ne porte pas son nom – je la comprends. Il s’agit de la charmante Sylla Cobert.

La quatrième forme de Satan de Pieter Aspe

Van

Présentation de l’éditeur :
Pas de répit pour le commissaire Van In. Qu’arrive-t-il au flic le moins fréquentable de la Belgique, sur le point de devenir père, quand s’abattent sur lui crimes déguisés en suicides, attentat à la sortie de la messe, secte satanique et trafic de drogue ? Rien qui puisse le mettre de bonne humeur…

Mon avis :

Ce polar ne plaira pas à tout le monde. Peu importe, il me plaît. Il nous emmène dans un tourbillon de noirceur. Alors que la vie de Van In est sur le point de connaître un grand bouleversement – la naissance de son enfant est imminente – et que Versavel, son adjoint, est à nouveau heureux, voilà qu’une enquête sur un suicide le mène dans les méandres de ce que l’âme humaine a de plus noir. Et je vous fais grâce de deux gros ennuis qui surgissent dans son existence, et suffisent à lui mettre les nerfs en pelote : il doit collaborer avec la gendarmerie et accepter qu’une journaliste, jeune et jolie, suive son équipe pendant une semaine.

Van In se heurte ici au poids de la religion en Belgique. Et si le catholicisme ne séduit plus, n’effraie plus, d’aucun se tourne vers des cultes à son exact opposé. A une rare exception près, Van In ne croisera sur son parcours que des religieux (ses) qui illustrent le pire de la religion catholique, comme dans les romans de Ken Bruen ou d’Elise Fontenaille. Et je ne vous parle même pas de confidences que j’ai recueillies dans la « vraie vie ». A mes yeux, le trait n’est pas du tout forcé, même si les conséquences sont atroces.

Autre puissance critiquée : la médecine, spécialement la psychiatrie. La guérison du malade ? Le diagnostique ? Pour le docteur Coleyn, il semble être fait en fonction du porte-monnaie du client – là aussi, les conséquences sont dramatiques. Van In ne met pas tous les médecins dans le même sac, et pour un Coleyn, il y a des chirurgiens comme D’Hondt qui font l’impossible et plus encore pour leurs patients.

Je me plongerai bientôt dans le tome suivant.

 

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