Archive | 5 septembre 2013

Madame de Sévigné, les mystères d’une passion de Gaston de Zélicourt.

Mystère

Présentation de l’oeuvre :

L’HIstoire a retenu principalement des lettres de la Marquise de Sévigné, la pittoresque évocation des événements de la Cour et du Pays, alors qu’il ne s’agissait là que d’un accessoire.
Cette femme, dont le public a conservé en mémoire les pétillements de l’esprit, avait en fait une extraordinaire profondeur de réflexion. « Les mystères d’une passion », l’ouvrage de Gaston de Zélicourt, décrypte d’une façon complètement nouvelle le sens de la vie de son ancêtre directe.

Mon avis :

Gaston de Zélicourt est un descendant de Pauline de Simiane, petite-fille de madame de Sévigné. A ce titre, il a à coeur de réhabiliter son aïeule. Contre qui, me direz-vous ? Contre les universitaires qui affirment que madame de Sévigné n’aimait qu’une seule personne : elle-même, et ne s’est aperçue qu’elle aimait sa fille qu’au moment où celle-ci lui échappait.
Gaston de Zélicourt ne manque pas d’arguments pour prouver la passion de Madame de Sévigné vouait à sa fille, passion qui n’avait rien d’incestueux, contrairement à ce que certains prétendent. Il s’agit simplement d’une méconnaissance du lexique du XVIIe siècle. Il replace également l’existence de madame de Sévigné dans son contexte historique. Intelligente, brillante, elle fut la femme d’un seul homme et ne se remaria pas à son trépas. Elle prit grand soin des intérêts de ses enfants, n’hésitant pas à s’endetter pour les établir.
Un livre à connaître, pour les passionnés de la marquise.

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Faites vos valises les enfants, demain, on va en Amérique !

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Présentation de l’éditeur :

Il y a Lou, Ric et Phil ; et puis il y a la DS paternelle, de Gaulle et l’attentat du Petit-Clamart, l’ORTF, Woodstock, le premier homme qui a marché sur la Lune… Pour ces gosses des sixties, les dimanches après-midi en famille, c’est western en noir et blanc ou en Technicolor : paysages grandioses, attaques de Peaux-Rouges, roulés-boulés d’herbes sèches qui traversent l’écran en essaimant leurspetites graines de celluloïd. Parfois, c’est la Mer de sable d’Ermenonville : Far-West et guerre de Sécession. D’autres fois, c’est safari-voiture : direction Thoiry pour voir les animaux sauvages ; ou encore Orly pour compter les Caravelle et s’enivrer des effluves de kérosène – il faut dire qu’à Orly tous les avions décollent pour l’Amérique… Ah, l’Amérique ! c’est le grand rêve de leur père – leur rêve à tous les trois. Jusqu’au soir où le grand voyage se précise, ils sont prêts les kids ; et ils y croient dur comme fer à l’Amérique de papa…

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Mon avis :

J’ai lu ce roman dans le cadre de l’opération On vous lit tout, organisé par Libfly et le Furet du Nord.

J’ai eu beaucoup de mal à lire ce livre – comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences. Il est court (158 pages), les chapitres sont brefs (trois pages en moyenne) et pourtant j’ai peiné à le terminer.

Le thème semblait pourtant grand public : les sixties et leur mythologie. Dans la première partie du livre, le « on » (trois frères dont une sœur) évoque ses souvenirs d’enfance, auprès d’un père qui ne jurait que par l’Amérique, tandis que les enfants jouent aux cow boys et aux indiens, en ingurgitant western sur western. J’ai vraiment eu l’impression de lire une succession de clichés sur cette époque, comme un vaste dépliant publicitaire de cette décennie dont on dit tant de bien. D’ailleurs, la publicité s’invite très largement dans les foyers – vous avez dit société de consommation ?

Puis, vient une seconde partie, où le « on » fait place au « nous », plus solennel, plus mature. Les enfants ont grandi et si le père est mort, ils ont gardé cette fascination pour l’Amérique. Ils le prouvent en s’illustrant dans des domaines artistiques. Et là, je dois dire que je suis restée complètement extérieure à cette partie du récit. Les concepts évoqués m’étaient étrangers, que ce soit cette vision des Indiens que Phil exprimait dans ses photos, ou les performances artistiques de Lou. Quant au questionnement sur l’identité indienne, il est beaucoup trop pointu pour une lectrice « ordinaire » telle que moi.

A réserver aux Happy few.