Archive | 28 septembre 2013

La maison du Loch de Patricia Wentworth

maison

Présentation de l’éditeur :

Glasgow. Un vieil homme très riche, Elias Paulett, est en train de mourir. Il n’a pas de descendant direct, juste une nièce Hilda, qui vit avec lui et que son secrétaire, Gale, drague en espérant bien mettre la main sur le magot une fois ce dernier décédé. Mais Elias brise net ses illusions : il a une autre nièce, avec qui il n’a jamais eu aucun contact et pourtant, c’est bien cette Ann Vernon qui héritera de lui. Ann, qui vit dans une grande pauvreté, décide de devenir dame de compagnie chez une vieille femme de 80 ans, Mrs Halliday, seule avec son fils, James. Ann est engagée, sans se douter que James est de mèche avec Gale. Et que tous deux projettent son assassinat…

Mon avis :

Le sujet du livre aurait intéressé Molière ou Marivaux. Charles et Ann s’aiment, Charles demande Ann en mariage, et Ann refuse. Pourquoi ? Parce qu’Ann est pauvre, très pauvre, au point qu’elle ne se nourrit que de pain sec depuis une semaine, et qu’elle espère bien décrocher enfin un emploi pour manger à sa faim. Charles, lui, n’est pas pauvre, mais pas suffisamment riche pour garder sa propriété familiale.  Bien qu’il l’aime, Ann craint, qu’un jour, quand leur amour ne sera plus aussi fort, érodé par les difficultés quotidiennes, il ne lui reproche cette perte. S’aimer dans les années 30 n’est pas facile – la propre mère d’Ann a été chassée de sa famille car son mari ne convenait pas, son frère a refusé de lui tendre la main après son veuvage, elle s’est tuée à la tâche pour élever sa fille.

La situation d’Hilda n’est pas tellement plus favorable. Oh, elle est mariée, et bien mariée avec son beau Gale. Seulement… il ne l’a épousé que pour son argent, et ne s’en cache pas. D’ailleurs, c’est ainsi qu’elle a réussi à se faire épouser, en lui faisant miroiter son prochain héritage – qu’elle ne touchera sans doute pas, au final. Triste situation ? Moins que celle d’Ann, en tout cas, car Hilda n’est concernée que par sa petite personne, et n’est guère sympathique.

Ann ne la connaît pas, et pourtant, les deux jeunes femmes sont liées. Ann Vernon est au centre d’un complot dans le but de capter un héritage dont elle ignore l’existence. Les méthodes pour la spolier ne manquent ni d’ingéniosité, ni de violence, physique, et morale. Les péripéties, dans ce roman dont miss Silver est absente, sont très variées et tiennent le lecteur suffisamment en haleine pour qu’il ait envie de ne pas refermer le livre avant d’avoir le mot de la fin. Elle pourrait déplaire, elle est en tout cas fort surprenante, compte-tenu du contexte historique.

Si vous aimez Patricia Wentworth, si vous aimez les mystères et une pointe de fantastique, lisez la maison du Loch.

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