Au pays du fou rire de PG Wodehouse
Mon résumé :
Pauvre Reggie ! Le troisième comte de Havershot est chargé d’une mission délicate par sa tante, lady Clara : ramener à la maison et à la raison son cousin Egremont « Eggie », qui s’est fiancée à une américaine. Reggie traverse la mer et apprend très vite à survivre en terre hostile. Ces gens et leur culture sont vraiment très étranges.
Mon avis :
Réjouissant et jubilatoire ! Ma découverte de l’œuvre de P.G. Wodehouse fut un vrai bonheur.
Laissez-moi d’abord vous décrire Reggie, le narrateur infatigable et intarissable. Il aurait un physique avantageux s’il était un gorille. Disons qu’il est légèrement macrocéphale – la grandeur de son titre compense cette disgrâce. Reggie est décidé à ne négliger aucune méthode pour parvenir à ses fins, surtout après une péripétie qui a dû s’inscrire avec précision dans son thème astral tant elle est détonante. L’histoire prend un tour encore plus saugrenu, s’il était encore possible quand Reggie découvre en parallèle qu’Eggie est épris d’Ann, son ex-fiancée. Est-elle belle ? Sans doute, puisqu’elle est comparée à une « nymphe des bois ». Elle est merveilleuse.
Eggie, lui, n’est pas très futé. Donnez-lui une mappemonde, il ne saurait situer son pays natal – il peine déjà à trouver son chemin dans la vie. Reggie a bien plus de ressources, il pourrait même faire face à des envahisseurs extraterrestres tant son intrusion dans l’univers du cinéma est explosive. Il déclare littéralement la guerre aux empêcheurs de manger du pâté en rond, aux chroniqueurs très curieux, et à des fans très spéciaux, avec l’aide d’animaux boutonneux. Lord Havershot aurait cherché le meilleur moyen de quitter le néant pour la une du journal, il n’aurait pu faire mieux.
Bref, si vous cherchez un roman drôle, bourré de situations abracadabrantes, avec des personnages haut en couleurs, capables de s’adapter à toutes ces péripéties sans se laisser abattre, alors rendez-vous au pays du fou rire !
Pingback: LES PLUMES 14 – Les textes autour du Monde ! | Les lectures d'Asphodèle, l'écriture et les humeurs…
Il est bien tentant ce livre. Ne laissons pas passer l’occasion de rigoler un bon coup.
Merci Loo !
J’attends que le tome 1 des aventures de Jeeves se libère à la bibliothèque pour le lire.
Pingback: Récits décousus d’un naufragé du temps – Chapitre VII | Thé, lectures et macarons
On peut le trouver où ce livre ? 😀
Dans toutes les bonnes bibliothèques ! PG Wodehouse est surtout connu pour sa série Jeeves.
J’achète ! adjugé ! j’ai même oublié que tu avais écrit cette chronique pour les Plumes tellement les mots sont si bien incorporés !
Merci Syl !
PG Wodehouse a su incorporé dans son texte des éléments tellement détonnants que le mien est presque réaliste à côté.
J’y vais parfois au pays du fou rire !! et tu sais quoi ???
A chaque fois j’ai les cotes qui me font mal lol
Ghislaine
C’est plutôt bon signe dans ce cas-là ! 😉
Oh, je note, je note! Rire un peu fait toujours du bien 🙂
Je ne peux que te le conseiller ! Apparemment, il est toujours édité par 10/18.
Excellente critique. De plus, en peu de mots, tu as réussi à tous les caser (les mots imposés), sans qu’ils dénotent ne serait-ce qu’une seconde.
Merci Mon café lecture.
J’avoue avoir tout de même eu du mal à les caser…
Si tu as eu du mal ça ne se voit pas du tout !!! Une excellente chronique pour un livre que je m’empresse de noter (avant d’oublier), 10/18 est souvent gage de qualité !!! 🙂
Merci Asphodèle.
Oui, mon brouillon est rempli de rature et tient sur trois pages, c’est dire que ce ne fut pas facile/facile, d’ailleurs, j’ai abandonné pluriel.
Fou rire ! fou de rire, allons-y gaiement pourquoi pas, qu’est-ce que l’on risque, mourir de rire ? et après ?
Super… et merci pour l’info. Rire avec un livre, c’est jouissif. Petite remarque : trouver son chemin dans la vie ne me semble pas si simple que ça…
PG Wodehouse est vraiment un très bon auteur.
Je ne pense pas que pour un lord anglais vivant de ses rentes dans les années 30, et sans aucune ambition si ce n’est de parvenir à baisser son taux d’alcool dans le sang, ce soit si difficile que cela. Il faut néanmoins qu’il cesse de s’alcooliser et… disons qu’il en trouvera les moyens.
Sharon, depuis que je joue à cet atelier, c’est la première fois que je vois ce double exercice, pas facile, des mots à caser dans une chronique de livre. J’en suis coite comme dit Pierrot Bâton !
Je n’ose le noter car j’ai un wagon de retard et ma PAL en est tombée !
Bonne rentrée, et vive l’Odyssée !!
Bisous d’O.
J’ai une préférence pour Tom Sharpe mais Wodehouse est aussi très bien. En tout cas, bravo pour la critique en utilisant les mots. C’est fort !
Bien joué Sharon ! Je n’avais jamais pensé à marier note de lecture et atelier d’écriture !
les mots cachés dans une chronique c’est super. j’adore la guerre aux empêcheurs de manger du pâté en rond.tu es géniale
Merci pour cet excellente analyse. 😀 J’adore ! 😀 En plus tu nous donnes envie d’en savoir plus sur ce curieux personnage. 😀