L’âge du doute d’Andrea Camilleri

l'âge du doute

édition Fleuve noir – 250 pages.

Quatrième de couverture (extraits) :

La nuit du commissaire Montalbano a été pour le moins mouvementée, il a rêvé de son propre enterrement. Décidément, le fait d’avancer en âge ne cesse de le tourmenter…
Le lendemain, Montalbano est convoqué au port. Un yacht vient d’y appareiller et il n’est pas arrivé seul. Sur le quai gît le canot auquel il a porté secours à l’embouchure du port. Seulement à l’intérieur de celui-ci se trouvait un homme, mort, défiguré… Que s’est-il passé au juste ? Qui était cet homme ? Et qui sont les membres d’équipage de ce yacht ?

Mon avis :

Je commencerai par un avertissement : non, il n’y a pas un problème avec la traduction. Je vous invite d’ailleurs à lire la préface signée Serge Quadruppani, qui explique sa démarche, et sa volonté de retranscrire au plus près le parler utilisé par Andrea Camilleri. Après… je reconnais qu’il faut un temps d’adaptation, surtout quand je lis les propos de Catarellà, capable de déformer les mots et les noms les plus simples.

Maintenant, revenons au livre. Salvo Montalbano a 58 ans, il vieillit, et a bien conscience de vieillir – quand on ne le lui fait pas remarquer abruptement. Et s’il enquête sur ce mystérieux mort, repêché dans le port, il se questionne au moins autant sur le temps qui passe, sur ses capacités physiques et intellectuelles qui diminuent inexorablement mais aussi sur l’amour. Si Salvo est l’éternel fiancé de Livia, qui lui téléphone toujours régulièrement, il éprouve un coup de foudre pour la bien nommée Laura Belladonna, lieutenant de son état et elle-même, bien qu’elle soit plus jeune, bien qu’elle soit fiancée, ressent la même chose envers Salvo. Faut-il céder à cet amour en dépit de tout ce qui les sépare ? Faut-il au contraire se noyer dans le travail ? L’enquête qui les a réunit s’avère plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord, et Montalbano verra son enquête le conduire – virtuellement – jusqu’en Afrique du Sud, en passant par la Sierra Leone. Elle lui rappellera également, notamment en voyant les clandestins qui arrivent au port de Vigatà, une autre enquête, menée bien des années plus tôt, mais dont il garde encore les séquelles.

L’âge du doute est un roman à lire si, comme moi, vous êtes fan d’Andrea Camilleri et de son commissaire. Il est aussi un hommage à un auteur qu’il me tarde de relire : Georges Simenon.
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19 réflexions sur “L’âge du doute d’Andrea Camilleri

  1. Cette auteur est déjà notée dans mon carnet.
    Le résumé me fait penser à un vieux film. Un bateau sur l’océan et vidé de tout son équipage… un vaisseau fantôme dans le triangle du diable… Certainement rien à voir avec ton intrigue !!!

    • Je recommande toujours chaudement Montalbano. Mais voilà, un jour, sur un des multiples forums que je fréquente, quelqu’un s’est emporté, disant que la traduction était mauvaise, ratée, illisible, et qu’il était impossible de goûter le travail de cet auteur, eu égard aux ratages. Hors, ce n’en est pas un, bien au contraire, c’est un très gros travail pour retranscrire au plus juste le parler sicilien.
      IL a une série télévisée, diffusée l’été sur France 3.

      • Ha ! J’ai dû voir des présentations, voire un épisode mais les polars j’oublie très vite ! Tous les « parlers » italiens sont particuliers, j’ai une amie d’origine calabraise et elle ne comprend pas l’italien classique…

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