Archive | 7 février 2013

Vert Palatino de Gilda Piersanti

vert

Quatrième de couverture :

Printemps 2001. Sous une pluie torrentielle, le cœur de Rome bat au rythme de la Coupe d’Italie qui divise les supporters enfiévrés. Une effervescence partagée par les services de police mais pour d’autres raisons : un membre d’un réseau pédophile vient d’être assassiné, et la petite Sara est portée disparue. Suivant son instinct en dépit de sa hiérarchie, l’inspecteur Mariella De Luca recoupe les indices dont elle dispose. Tout semble la ramener à la Corviale, immense bâtiment situé à la périphérie de la cité et à la colline du Palatino, théâtre de fouilles archéologiques pas comme les autres…

Merci à Fersenette de m’avoir offert ce livre.

Mon avis :

Je sais que je ne fais pas les choses dans l’ordre – mais quelle importance, après tout ? Je chronique le tome 2 alors que j’ai déjà lu tous les tomes suivants parus à ce jour.

Vert Palatino se passe au printemps, un printemps en apparence festif puisque le commissariat vit au rythme des matchs de football, des cris des supporters, des déferlements de joie quand l’équipe chérie gagne enfin. Tant de joie pour compenser des enquêtes particulièrement sombres. Mariella Del Luca enquête sur un meurtre, qui la met sur la piste d’un réseau de pédophile particulièrement actif. Une autre enquête la monopolise pourtant. Si elle n’est pas officiellement chargée de la disparition de la petite Sara,  elle va sur le terrain et cherche à comprendre ce qu’il est advenu de la petite fille, qui grandissait, heureuse, dans une cité populaire de Rome (la photo de la Corviale est présentée au coeur du roman). Le quartier a mauvaise réputation, mais ceux qui y vivent valent mieux qu’elle.

Dès cette enquête, Gilda Piersanti aborde les thèmes qui lui sont chers : les relations mère/fille, de l’amour absolue à la haine pure, la maltraitance et les violences commises sur les enfants, la violence faite aux femmes, le fossé (pour ne pas dire plus) entre les classes sociales. Le vernis de respectabilité posé par les grands bourgeois s’effritent peu à peu, pendant l’enquête acharnée menée par Mariella – qui paie de sa personne les erreurs qu’elle commet.  Cette enquête voie apparaître dans sa vie deux personnages qui compteront énormément, Paolo Ronca et Silvia Di Santo.

Vert Palatino est un roman très différent de Rouge abattoir, plus abouti, moins brouillon. Le dénouement apporte les solutions aux énigmes, mais pas l’apaisement pour les protagonistes des deux affaires.  Bref, Vert Palatino est un roman très réussi.
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