Archive | 19 février 2013

Le chat qui avait un don de Lilian Jackson Braun

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Quatrième de couverture :

Un incendie volontaire, la mort suspecte d’une jeune femme piquée par une guêpe, le départ inopiné de Polly pour Paris… Tout déraille dans la charmante bourgade faussement tranquille de Pickax. Les dons de voyance de ses chats Koko et Yom Yom ne seront pas de trop pour aider Jim Qwilleran à percer les nombreux mystères du comté de Moose…

Mon avis :

Ce livre est le dernier de la saga Le chat qui… et c’est avec nostalgie que j’ai refermé cet opus (il reste bien un dernier titre, mais il est inachevé). En effet, la vie de Qwilleran et de ses chats étaient en train de changer radicalement, et à moins que le dernier tome ne paraisse en l’état, le lecteur ne saura pas les conséquences de ces rebondissements.

En attendant… nous sommes toujours dans le comté de Moose, et Jim Qwilleran a fort à faire pour assurer ses chroniques bi-hebdomadaire, d’autant plus que sa chère Polly est partie en voyage en France, avec une amie, que Jim flaire des événements bizarres, notamment lorsqu’il est question d’héritage ou de vente de charité trop bien ordonnée. L’enquête policière est secondaire, et c’est plutôt l’ambiance qui m’intéresse dans ce roman. Il faut pourtant reconnaitre que Koko est un enquêteur hors-pair – il a juste des difficultés à témoigner au tribunal, surtout quand le crime est trop parfait.

Le chat qui avait un don fut un agréable moment de lecture, que je compte prolonger en me replongeant dans les autres tomes de la série.

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Week-end en famille de François Marchand

édition Le cherche-midi – 110 pages.
Merci à Catherine du blog La culture se partage d’avoir fait voyager ce livre jusqu’à moi.

Quatrième de couverture :

Faire la connaissance de ses beaux-parents n’est jamais chose facile. Surtout s’ils habitent en Samouse, région que le jeune marié va apprendre à connaître le temps d’un week-end interminable. Dès le vendredi soir, il lui est évident que cela se passera mal. Mais jusqu’à quel point? Et l’impulsivité dont il fera preuve est-elle due à son état psychologique déjà bien dégradé ou à la rencontre de plein fouet avec cette diabolique région? Son objectif de départ – limiter les dégâts – finira par faire place à une exaltation mystique qui culminera le dimanche, jour du Seigneur. Un roman désopilant, un jeu de massacre permanent où tous les mauvais sentiments sont mis à l’honneur.

Mon avis :

Vous n’aimez pas l’humour noir ? Alors fuyez ! Vous risquez d’être gravement choqué à la lecture de ce livre.

Prenons simplement le narrateur. Il est formidable – formidablement détestable. Nous ne savons ni son nom, ni son âge, nous savons simplement qu’il exerce la belle profession de juriste à Paris, qu’il habite à dix minutes à pied de son lieu de travail et qu’il revient de Las Végas. Là, il a perdu beaucoup d’argent et surtout, il s’est marié avec sa compagne Aurélie, 25 ans, diplômée en communication et effectuant un travail « de communication » dans le monde du spectacle.  Autant dire qu’il considère très vite qu’il a commis une grosse erreur.

Pire : ils partent en week-end dans le but qu’Aurélie présente son mari à sa famille – et là, je me dis qu’il y a anguille sous roche, car il est franchement rare de ne pas connaitre, si ce n’est la famille entière, du moins les parents de sa femme. Ne se connaitraient-ils pas depuis longtemps ? Ou bien Aurélie est tellement prise par son merveilleux métier qu’elle n’a pas le temps de voir ses parents ? Quelles que soient les causes, voilà nos deux tourtereaux en route pour la Samouse (nom d’une rivière des Cévennes).

Je ne sais pas ce qui était prévu, mais ce qui arrive dépasse de loin les cauchemars les plus fous. Il faut dire que le narrateur est le prototype même du parisien méprisant tout ce qui n’est pas Paris, et du misogyne jugeant sévèrement les femmes – y compris la sienne. Il faut dire aussi qu’il est particulièrement gâté dans ses visites touristiques, entre les vide-greniers, le passage obligé par les grandes surfaces pour apaiser sa tendre moitié, le déjeuner en famille, pour rencontrer les cousins et des discussions hautement philosophiques. J’ai franchement ri aux éclats à certains passages, car en dépit du cynisme du narrateur, certains travers sont finement observés (ah ! les belles zones commerciales).

Si j’ajoute que le dénouement est surprenant, et que  l’exercice est parfaitement maîtrisé, vous comprendrez que j’ai beaucoup aimé ce livre et que je vous le recommande.

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